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Blaise Bachofen
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La philosophie de Rousseau : Repères
Blaise Bachofen
- Vrin
- Reperes Philosophiques
- 7 Mars 2024
- 9782711631667
Rousseau a-t-il été « philosophe »? Au XVIIIe siècle, être « philosophe » signifie défendre les lumières « naturelles » contre les lumières « surnaturelles », donc contre le clergé. Or son premier Discours, qui le rend soudainement célèbre, suscite la perplexité. Lecteur admiratif de Montesquieu et de Voltaire, collaborateur de l'Encyclopédie, ce Genevois autodidacte défend paradoxalement une thèse conservatrice contre « la raison perfectionnée ».
Se repérer dans la pensée de Rousseau suppose d'exposer d'abord sa « théorie de l'homme », formulée dans le second Discours, théorie qui éclaire ses thèses sur les rapports entre raison et affectivité, sur la morale et la politique, sur la religion, l'économie et la guerre. L'étude des oeuvres se concentre sur le Contrat social et l'Émile et décrit les autres ouvrages en ce qu'ils aident à lever les difficultés posées par ces deux grands traités de la liberté : comment concilier liberté naturelle et liberté civile? -
Lumières n.44 : Les « Sauvages » des Lumières : Enjeux anthropologiques
Blaise Bachofen, Leonardo Moreira, Stéphanie Roza
- Pu De Bordeaux
- Lumieres
- 13 Janvier 2025
- 9791030011234
Ce dossier explore l'étude anthropologique des peuples non-européens à l'époque des Lumières. Comment des auteurs qui critiquent de nombreuses oppressions et défendent les droits naturels appréhendent-ils l'altérité humaine ? Parviennent-ils à dépasser leurs propres préjugés ?
Les voyages transatlantiques, depuis le XVIe siècle, ont été à l'origine d'un bouleversement culturel duquel a émergé la figure ambivalente du « sauvage », parfois idéalisé, souvent érigé en repoussoir. Ce premier volume du dossier Les « sauvages » des Lumières rassemble six études explorant les enjeux anthropologiques qui se dégagent des récits de voyage et de la façon dont philosophes et scientifiques du XVIIIe siècle tentent d'appréhender cette humanité « autre ». Ce premier volet met en évidence une conception ethnocentrée et évolutionniste des sociétés humaines, oscillant cependant entre préjugés et volonté de compréhension. Il souligne l'émergence d'une autocritique de cet ethnocentrisme et d'un souci d'objectivité dans l'étude des peuples non-européens. Le deuxième volume portera sur les enjeux politiques de cette thématique. -
Rousseau, politique et esthétique ; sur la lettre à d'Alembert
Blaise Bachofen, Bruno Bernardi
- Ens Lyon
- 9 Septembre 2011
- 9782847883060
Lorsque l'article Genève paraît dans l'Encyclopédie, Rousseau publie une Lettre à d'Alembert sur son article Genève, réponse foisonnante et virulente qui traite aussi bien du clergé, des moeurs, de l'honneur, des lois, que des spectacles ou des divertissements qui conviennent au peuple genevois.
Pourquoi prend-il ces questions tellement à coeur ? En dépit de ses origines genevoises revendiquées, on ne lui a pas confié la rédaction de l'article. D'Alembert, en s'en chargeant personnellement, sait qu'il attise une polémique. Son Discours préliminaire de l'Encyclopédie visait déjà à réfuter le Discours sur les sciences et les arts. L'article sur Genève présente la cité calviniste comme un exemple de liberté politique et religieuse mais critique des restes d'obscurantisme que la lumière philosophique doit dissiper : il suggère des réformes, notamment la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent.
D'Alembert imagine ce qu'il nomme une "cité philosophe", où fleuriraient à la fois la liberté de la république et les raffinements culturels des grandes monarchies. Or ce projet résume tout ce que Rousseau, depuis le premier Discours, dénonce comme une illusion. Sa Lettre approfondit la démonstration : le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les moeurs de véritables citoyens.
Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité : à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique ? Les études réunies dans ce volume éclairent les enjeux et les logiques complexes d'un texte que son auteur, alors malade et croyant vivre ses derniers jours, a rédigé comme s'il devait s'agir de son testament philosophique.
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Cornelus Castoriadis , réinventer l'autonomie
Blaise Bachofen
- Editions Du Sandre
- 1 Avril 2008
- 9782914958905
Cet ouvrage rassemble les textes des interventions prononcées lors du colloque Cornelius Castoriadis. Réinventer l'autonomie qui s'est déroulé aux universités de Paris-VIII et de Cergy-Pontoise en mars 2007. Réinventer l'autonomie, c'est penser avec Castoriadis l'autonomie individuelle et l'autonomie collective sans pour autant les séparer de l'institution qui leur donne une réalité effective. Car, loin d'opposer institution et création, Castoriadis cherche au contraire à concevoir d'un seul tenant la puissance d'altération contenue dans le social-historique et l'institution nécessaire à la structuration de cette force créatrice. Les chercheurs français et étrangers qui s'expriment ici entendent ainsi contribuer à la relecture de l'oeuvre de Castoriadis. Par le biais d'approches diverses (philosophique, économique, sociologique, politique), est mise en lumière l'originalité d'une pensée qui a cherché à concevoir la possibilité d'une création historique et sociale véritable.
Ont contribué à cet ouvrage : Edgar Morin, Serge Latouche, Robert Legros, Daniel Bensaïd, Sion Elbaz, Philippe Caumières, Antoine Chollet, Pierre Dumesnil, Sophie Klimis, Gilles Labelle, Patrick Massa, Nicolas Poirier, Jean-Claude Poizat, Arnaud Tomes, Laurent Van Eynde.
Suivi d'une discussion entre Cornelius Castoriadis et Robert Legros animée par Alain Finkielkraut.
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Rousseau serait-il le dernier grand représentant de la théorie du contrat social ? On peut en douter.
S'il emprunte à cette tradition, c'est pour mieux en subvertir les thèses fondatrices et inviter à une réflexion critique sur le projet de la philosophie politique. De là l'exploration méthodique des questions cruciales que rencontre la philosophie quand elle fait de la politique son objet. Selon les " principes du droit politique " formulés dans Du contrat social, la liberté est à la fois le fondement et la finalité de tout ordre politique.
Mais il s'agit là d'une théorie des fondements rationnels de l'État, à laquelle on ne peut réduire la pensée politique de Rousseau. Son oeuvre contient également une théorie de la société et une théorie du gouvernement, lesquelles mettent en scène une énigme, qui est aussi un scandale pour la raison : la disparition de la liberté véritable, son absence dans l'histoire réelle de l'humanité. Ainsi Rousseau fait apparaître ce que l'on peut présenter comme le cercle de la raison politique : si la liberté est la condition de la politique (car tout ordre politique est le produit d'un certain usage que les hommes font de leur liberté), la politique est en retour la condition de la liberté (car celle-ci n'est liberté, au sens propre du terme, que dans certaines conditions politiques).
Ce livre montre comment Rousseau élabore la figure de ce cercle, mais aussi comment il évite de le réduire à une clôture dans laquelle la pensée s'enfermerait. Revenant sur certains des aspects essentiels de son oeuvre - l'ambivalence de la référence à la nature, le fondement du droit de propriété, le concept de " volonté générale ", le rapport entre utopie et réalisme, la figure du " Législateur " -, il nous engage à découvrir dans la pensée politique de Rousseau une philosophie de la liberté qui serait une philosophie critique du libéralisme, une philosophie de la souveraineté qui serait une philosophie critique de l'État, une philosophie de l'action politique qui serait une philosophie critique du pouvoir.
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Le liberalisme au miroir du droit ; l'Etat, la personne, la propriété
Blaise Bachofen
- Ens Lyon
- 15 Septembre 2008
- 9782847881356
La notion de libéralisme crée un sentiment trompeur de familiarité : sa présence envahissante dans le débat public brouille le plus souvent sa compréhension. Mais le terme, inventé dans un contexte de luttes politiques, a toujours été chargé d'ambiguïtés. Aussi les recherches réunies ici visent-elles, non à le réduire à une définition dogmatique, mais à en explorer la complexité et les tensions internes. Pour ce faire, elles adoptent un biais particulièrement éclairant : la façon dont la tradition libérale s'est définie en se confrontant aux exigences de la normativité juridique.Les auteurs, spécialistes de philosophie moderne et contemporaine, montrent que le libéralisme ne se réduit pas à une opposition globale à l'idée de norme au nom du « laisser-faire, laisser-passer ». À travers l'étude de moments particulièrement significatifs de son histoire (Locke, Hume, Montesquieu, Bentham, la critique contre-révolutionnaire du libéralisme, Constant, Tocqueville, les anarcho-capitalistes contemporains), ils donnent plutôt à voir un certain nombre de déplacements dans l'ordre de la normativité. Ils éclairent les débats et les arguments suscités par une réflexion renouvelée sur le statut de l'individu, sur le fondement du droit de propriété ou sur la fonction du pouvoir.
Ces études peuvent constituer une initiation à la connaissance de quelques-unes des principales figures de la tradition libérale. Elles intéresseront aussi les spécialistes : s'appuyant sur les interprétations classiques de cette tradition, discutant et enrichissant ces interprétations, elles visent à en approfondir les enjeux théoriques.