Le monde vit depuis février 2020 une crise sans précédent. L'explication officielle en est l'émergence d'un virus extrêmement dangereux provoquant une pandémie devant laquelle les gouvernements n'auraient pas eu d'autre choix que de confiner la totalité des populations en attendant qu'un vaccin nous délivre tous.
Au terme d'une enquête qui a rassemblé les compétences d'une cinquantaine de chercheurs et de médecins, l'auteur de ce livre conteste cette version de l'histoire. Il montre que le virus n'est pas en soi si redoutable, que des traitements précoces existent et sauvent des vies, que les confinements font beaucoup plus de mal que de bien aux sociétés, et que les nouveaux "vaccins" fabriqués en urgence sont des produits peu efficaces et parfois dangereux, destinés prioritairement à faire la fortune de leurs fabricants.
Cette enquête, indépendante, dérangera. Elle montre que les industries pharmaceutiques organisent depuis des années une corruption méthodique, que des fondations privées comme celle de Bill Gates exercent une influence majeure sur les politiques mondiales de santé, que les géants du numérique (Google, Facebook.) perfectionnent le contrôle de nos pensées, que les responsables politiques sont totalement dépassés et parfois complices, que les journalistes ont perdu tant leur indépendance que leur capacité d'informer, tout cela menant à des politiques qui piétinent nombre de libertés et droits fondamentaux et créent de nouvelles discriminations, mettant ainsi à mal la démocratie.
Ce livre restitue une contre-enquête indépendante sur la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid, menée de mars 2020 à décembre 2021. Il mobilise les compétences de plusieurs dizaines d'universitaires, de médecins et de juristes se tenant à égale distance des thèses conspirationnistes et de la propagande politico-industrielle dominante. Ce travail collectif permet d'éclairer les enjeux financiers et idéologiques sous-jacents à la « guerre du médicament », depuis l'affaire de l'hydroxychloroquine jusqu'à la question des nouvelles thérapies géniques. Il propose également des réflexions épidémiologiques permettant de mieux comprendre l'impact réel de l'épidémie de Covid sur la santé des populations. Il invite en outre à réfléchir aux enjeux juridiques et démocratiques de cette gestion politico-sanitaire, sur le constat d'une dérive autoritariste de nombreux gouvernements. Il pose enfin un diagnostic inquiet sur la santé du débat public en général et du fonctionnement des médias.
Ce livre, réactualisé dans cette réédition, explore les trois aspects fondamentaux de la délinquance.
D'abord, la production des normes, qui ne cesse de redéfinir les contours d'une notion propre à une société donnée, à un moment donné de son histoire. Ensuite, les mécanismes de transgression, qui sont à la fois complexes et variés. Loin de se limiter aux phénomènes les plus visibles, tels que les délinquances juvéniles ou les violences physiques et sexuelles, la sociologie nous entraîne aussi dans les méandres de la délinquance des élites économiques et politiques, ainsi que dans les multiples formes de violence politiques et de crime organisé. Enfin, les réactions sociales qui vont de l'indifférence aux poursuites policières et judiciaires, au terme de profondes inégalités sociales.
La vidéosurveillance a connu un succès fulgurant en France à partir des élections présidentielles de 2007, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Cette technologie a été présentée comme une contribution majeure à la fois à la prévention et à la répression de la délinquance et du terrorisme. Mais cette promesse sécuritaire, activement entretenue par les industriels de la sécurité, relève-t-elle du mythe ou de la réalité ? À quoi sert vraiment la vidéosurveillance ?
Après avoir enquêté dans trois villes françaises emblématiques, Laurent Mucchielli dresse un constat sans appel : la vidéosurveillance n'est pas et ne sera jamais un outil important de lutte contre la délinquance et encore moins contre le terrorisme.
Dissiper les écrans de fumée, percer à jour le « bluff technologique » des industries de sécurité, le gaspillage de l'argent public et la démagogie politique : tels sont les résultats de cet essai sans concession et profondément citoyen.
Un démenti point par point, à la manière d'une rubrique de fact checking, aux arguments qui tentent de faire croire que l'identité française est menacée. Une réponse à Eric Zemmour, Michel Houellebecq, Alain Finkielkraut - et à beaucoup d'autres.
L'identité française est-elle menacée ? Une immigration africaine massive est-elle à nos portes ? L'islam est-il contraire aux lois de la République et est-il en train de s'insinuer sournoisement un peu partout avec ses voiles, sa nourriture hallal et ses terroristes ? Les descendants des immigrés sont-ils responsables des violences qui accablent depuis des décennies les banlieues ? C'est ce qu'affirment les nationalistes racistes depuis toujours, et ce n'est pas surprenant de leur part. Ce qui l'est davantage, c'est l'audience croissante dont jouissent ces idées dans le débat public.
Démontrant l'inanité de ces discours, ce livre parcourt l'histoire de France depuis la Révolution de 1789. Il montre que nous sommes un pays d'immigration qui ne s'assume pas, que l'ampleur et les vraies raisons de ces migrations sont largement méconnues, que la peur de la violence ou de la subversion que porterait en elle cette immigration relève du fantasme, que notre roman national doit être sérieusement révisé, et qu'il est urgent de nous déprendre des deux types de nationalismes empêchant de penser la France telle qu'elle est pour affronter ensemble les défis économiques, sociaux et environnementaux de demain.
L'enquête montre que si la science n'a pas consacré une discipline criminologique en France, d'autres disciplines ont pris le crime comme objet de recherche suivant des méthodes distinctes. Derrière la polémique, se cache l'offensive d'un lobby tentant de légitimer sa vision du monde ultra-sécuritaire et de contrôler la production de connaissances dans le domaine de la justice et de la sécurité.
Du statut de " fondateur " de la sociologie française attribué à Émile Durkheim à la façon dont on s'empare régulièrement du personnage de Gabriel Tarde à des fins moins historiques que polémiques, l'histoire des sciences sociales en France est traversée par un certain nombre de mythes fondateurs qui ne résistent pas à l'analyse historique rigoureuse, et que l'on enseigne pourtant aux générations d'étudiants depuis parfois plusieurs décennies.
Ce sont ces mythes que Laurent Mucchielli entreprend de déconstruire dans cet ouvrage ambitieux. La première partie interroge la façon d'écrire l'histoire et met en question des idées pourtant classiques en sociologie : ainsi de l'opposition entre sociologie allemande et sociologie française, entre tradition durkheimienne et tradition wébérienne, de la coupure radicale qu'aurait introduite l'École des Annales en 1929 dans l'histoire de l'historiographie française, ou encore du mythe selon lequel la psychologie sociale n'existerait que depuis les années 1960 en France parce que la sociologie durkheimienne l'aurait " tuée dans l'oeuf " à la fin du XIXe siècle.
À chaque fois, Laurent Mucchielli montre comment ces versions du passé procèdent de jugements anachroniques et intéressés qui ne sont pas fondées historiquement. Dans une seconde partie, à travers l'étude du conflit entre la sociologie durkheimienne et la raciologie des anthropologues au moment de l'affaire Dreyfus, du conflit entre Halbwachs et Blondel sur la psychologie collective, de la naissance de la psychologie universitaire autour de Ribot, ou encore de la stratégie d'écriture des Règles de la méthode sociologique par Durkheim, l'auteur illustre la nécessité d'analyser les contextes, les réseaux, les conflits, tels qu'ils se déroulèrent réellement à l'époque.
La violence des jeunes n'est pas récente, même si elle semble de plus en plus précoce. Les traitements sociaux et les dispositifs législatifs mis en place pour y répondre ne parviennent pas toujours à maîtriser le phénomène. Afin de mieux le comprendre, ce numéro propose une radiographie de la jeunesse française d'aujourd'hui sous l'angle croisé de ses pratiques délictueuses et des réponses qui leur ont été apportées par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies.
Sociologique En France, les questions de sécurité sont parmi les plus politisées et les plus médiatisées du débat public. Certes, la tendance à privilégier l'événementiel et le sensationnaliste n'est pas propre au journalisme français. En revanche, peu de pays connaissent une telle instrumentalisation politique du thème de « l'insécurité » et de ses boucs-émissaires usuels : les mineurs, les « étrangers » en tous genres (Arabes, Noirs, Roms, Comoriens...) et par ailleurs les juges et leur supposé « laxisme ». Il en résulte une sorte de matraquage politico-médiatique qui contribue sans doute autant que la réalité délinquante à entretenir chez nos concitoyens un sentiment d'insécurité disproportionné. Mêler sa voix dans cette arène pour tenter de décortiquer les discours et les événements, les confronter aux connaissances scientifiques, dénoncer les manipulations statistiques, valoriser les publications importantes, c'est le choix qu'a fait Laurent Mucchielli. C'est un nouveau genre d'intervention sociologique et une nouvelle forme de « sociologie impliquée » qu'il décline depuis quelques années en profitant des nouveaux supports offerts par Internet. Après avoir ouvert dès 1999 un site internet, il l'a transformé en 2010 en un petit journal électronique où un réseau d'une vingtaine de chercheurs commentent désormais l'actualité. Enfin, il a ouvert des blogs sur Rue 89, Mediapart et finalement Le Monde Interactif. Dans ce livre, il a rassemblé la plupart des articles publiés dans son blog « Vous avez dit sécurité ? » au cours de l'année 2001 et du tout début de l'année 2012.
La question de la lutte contre la violence et l'insécurité occupe depuis quelques années une place importante dans le débat politique français. Par ailleurs, les faits divers de délinquance des jeunes occupent une place croissante dans l'actualité médiatique et sont présentés comme les manifestations d'une sorte de « nouvelle barbarie ». Amalgamant les délinquances les plus bénignes et les plus graves, de prétendus « experts » réactivent la vieille peur du complot de l'« ennemi intérieur ».
Laurent Mucchielli s'efforce d'abord d'expliciter les enjeux de ce débat, de décortiquer les discours et d'en montrer tous les artifices. S'appuyant sur les recherches menées depuis une trentaine d'années, il explique comment on doit lire les statistiques de l'insécurité et de la violence (atteintes aux biens, agressions, violences à l'école). Il retrace l'histoire de la délinquance juvénile depuis les années cinquante, resituant ainsi ce problème de société dans une perspective économique, sociale et politique. Loin de la crispation actuelle sur de simples recettes policières, mais sans nier l'existence des problèmes, il propose alors quelques réformes de fond pour réduire la délinquance juvénile.
La place qu'occupe l'insécurité dans le débat public, tant en France que dans les autres pays européens, rend souhaitable l'existence d'une information synthétique, sûre et accessible.
C'est dans ce but qu'a été conçu cet ouvrage, qui réunit les contributions de spécialistes des recherches sur la délinquance, la criminalité et les politiques de sécurité.
La première partie décrit les grandes tendances d'évolution de la délinquance, des politiques de sécurité, de la place attribuée à l'insécurité dans médias et dans le débat politique, et enfin de la recherche sur le crime. La seconde est consacrée a l'étude sociologique de la création et de la modification de la loi pénale, en s'attachant plus particulièrement à certains exemples : code de la route, usage et trafic de stupéfiants, vagabondage, détention provisoire, etc.
La troisième dresse un panorama des délinquances : de la corruption à la délinquance d'affaires et au crime organisé, en passant par le meurtre, le viol, la délinquance juvénile, la toxicomanie ou encore la délinquance routière. La quatrième présente les étapes du processus de la sanction pénale et ses acteurs, policiers, juges et procureurs, avocats, éducateurs, agents privés de sécurité, gardiens de prison.
Enfin, la dernière partie est consacrée aux débats actuels : le sentiment d'insécurité, l'évolution de la justice des mineurs, les expériences de médiation, l'affrontement entre jeunes de banlieues et policiers, la construction d'une Europe de la sécurité, le poids du modèle américain de répression pénale, etc.
La délinquance s'est-elle transformée au cours des quinze dernières années ? Les évolutions les plus profondes ne tiennent en fait pas à la nature de la délinquance ni au profil des délinquants, mais aux modes de peuplement des territoires, aux modes de vie, aux relations entre les habitants et avec les gendarmes, au droit pénal et aux politiques de sécurité. Dès lors, la recherche se penche sur : l'adaptation de l'institution aux territoires, ses relations avec la population, son besoin de partenariats non limités au champ de la sécurité et l'évolution du métier de gendarme.
Les années 1997-2002 furent celles du " tournant sécuritaire ", marqué par la surenchère électorale sur le thème de l'" insécurité ".
Mais, depuis 2002, la france est engagée dans une véritable " frénésie sécuritaire ", qui n'a fait que s'aggraver depuis l'élection présidentielle de 2007. chasse aux étrangers sans papiers, internement prolongé d'adultes et d'enfants en zones de rétention, multiplication des infractions et des sanctions, remise en cause de la justice des mineurs, atteinte à certaines libertés au nom de la lutte antiterroriste, pression croissante du pouvoir politique sur les magistrats, explosion de la population carcérale, mais aussi abandon de la police de proximité, recours croissant au fichage, à la vidéosurveillance et à la biométrie, montée en puissance des technologies et des doctrines d'origine militaire.
Les auteurs de ce livre, spécialistes reconnus dans leurs domaines, décryptent les facettes de cette frénésie, ses origines idéologiques et sa mise en scène médiatique. a partir de leurs recherches, études et enquêtes, ils montrent qu'elle ne répond pas à la demande de sécurité des populations et alertent sur l'avènement possible d'une nouvelle " société sécuritaire ".
Dans son célèbre ouvrage La Civilisation des moeurs, le sociologue allemand Norbert Elias faisait l'hypothèse de l'existence d'un processus de civilisation traversant l'histoire des sociétés européennes depuis la fin du Moyen Âge et réduisant le niveau des violences physiques interpersonnelles. Pourtant, l'idée d'un " retour à la violence physique " - fortement médiatisé et politisé - prédomine dans les sociétés occidentales où l'"insécurité " est redevenue, au tournant du XXIe siècle, un sujet majeur. Replaçant ces débats dans une perspective historique et comparative, douze historiens et sociologues, spécialistes reconnus de l'étude du crime, dressent ici un bilan des connaissances scientifiques inédit en langue française. Ils livrent d'abord une discussion méthodologique particulièrement poussée pour déterminer la valeur des statistiques en matière d'homicide et l'intérêt qu'elles représentent pour mesurer l'évolution des violences physiques dans l'histoire des sociétés européennes. Ils montrent ensuite quels sont les lieux, les protagonistes (auteurs et victimes) et les motifs des homicides tout au long de cette histoire, de même que le rôle qu'a joué leur répression judiciaire croissante. A travers cette histoire du crime de sang, on voit donc aussi apparaître et s'éclairer l'histoire des rapports sociaux (entre les hommes et les femmes, entre les jeunes et les vieux, entre les dominants et les dominés), l'histoire des codes sociaux et des représentations sociales (l'honneur, l'offense, la vengeance), ainsi que l'histoire de la construction de l'Etat et de son " monopole de la violence légitime ".
entre 2001 et 2003, un thème a brutalement envahi les médias : les viols collectifs, rebaptisés " tournantes ".
a l'instar d'autres manifestations de l'" insécurité ", qui dominait alors tous les débats, ces comportements ont été présentés comme un phénomène nouveau, en pleine expansion et imputable aux seuls " jeunes issus de l'immigration " habitant les " quartiers sensibles ". la dénonciation de ces " nouveaux barbares " a fait alors l'objet d'un consensus médiatico-politique d'autant plus fort que le lien a rapidement été fait avec les thèmes de l'oppression des femmes et de l'islam.
au terme d'une contre-enquête mobilisant toutes les données empiriques disponibles et s'appuyant en outre sur l'étude de dossiers judiciaires, laurent mucchielli fait la lumière sur ces comportements juvéniles. il en conteste la nouveauté autant que l'aggravation et réfute, preuves à l'appui, la liaison fondamentale faite entre viols collectifs, origine maghrébine et religion musulmane. l'auteur montre que la mise en scène médiatique des " tournantes " participe en réalité d'une peur et d'un rejet croissants des jeunes hommes français issus de l'immigration maghrébine et d'une banalisation contestable de l'interprétation des problèmes économiques et sociaux en termes " culturels ", voire " ethniques ".
ce livre est donc autant une contribution à la sociologie de la délinquance juvénile qu'une analyse des nouveaux habits de la xénophobie.
Le confinement général de la population constitue un fait inédit en démocratie. Comment une telle décision a-t-elle été prise ? Par qui ? Sur la base de quelles informations ? Et avec quelles conséquences sur la société française ?
Le confinement général de la population constitue un fait inédit en démocratie, dont les répercussions sociales sont à la fois nombreuses et importantes. Comment une telle décision a-t-elle été prise ? Par qui ? Sur la base de quelles informations et de quelles représentations ? Et avec quelles conséquences sur la société française ? Une équipe pluridisciplinaire (sociologues, économistes, épidémiologistes) s'efforce de répondre à ces questions.
Alors que la thématique de la violence sociale est saisie par les politiques partout en Europe, la question des violences politiques, moins quotidiennes et plus exceptionnelles sur le sol européen, est souvent peu traitée. Certaines violences - singulièrement en France ou en Grande-Bretagne -présentent un visage émeutier à cheval entre l'action délictuelle civile et la contestation politique. C'est cette variété des violences politiques qui est présentée dans ce volume, réunissant des chercheurs en sciences sociales français et étrangers soucieux de rendre accessibles leurs observations empiriques concernant les violences extrémistes de type idéologique, les violences nationalistes, les violences émeutières et les violences d'état.
INTRODUCTION1 PREMIÈRE PARTIE LA VIE ET L'oeUVRE DE SPENCER I - LA JEUNESSE DE SPENCER7 Révolution industrielle et culture scientifique7 Dissidents, non-conformistes, rationalistes8 Morale, politique, radicalisme12 De l'enfance aux premiers écrits15 Spencer ingénieur19 Spencer journaliste23 La statique sociale29 L'État ou le mal absolu38 II - ÉBAUCHE D'UNE THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ÉVOLUTION Spencer et le milieu londonien41 Premières convictions évolutionnistes47 " L'hypothèse du développement "53 La théorie de la population56 Spencer et Comte65 III - " PRINCIPES DE PSYCHOLOGIE "69 Analyse générale : le postulat universel70 Analyse spéciale : les éléments de la conscience76 Synthèse générale : adaptation continue78 Synthèse spéciale : le développement de l'intelligence81 IV - VERS L'UNIFICATION DE LA THÉORIE85 Nouveaux projets 85 Vers une théorie générale du progrès par évolution87 La physiologie transcendantale92 De l'éducation et autres essais96 L'évolution inorganique99 V - L'UNIFICATION : LES PREMIERS PRINCIPES103 Le tournant des années 1858-1862103 Première synthèse105 L'inconnaissable112 Le connaissable : les lois fondamentales de croyance et la force117 Le connaissable : la " persistance de la force " et ses rythmes118 Évolution simple et évolution composée121 Les causes de l'évolution : déduction et interprétation123 Des premiers écrits aux premiers principes125 VI - LES PRINCIPES DE BIOLOGIE131 Nouveaux projets, nouvelles polémiques131 Principes de biologie133 Les données de la biologie : le plan d'ensemble133 Les inductions de la biologie137 L'évolution biologique141 L'équilibration indirecte, ou survivance du plus apte144 Différenciation morphologique149 Genèse et multiplication150 Une biologie mécaniste152 VII - SOCIOLOGIE ET ÉTHIQUE : LA GLOIRE DE SPENCER157 Premières révisions du radicalisme157 Vers les principes de sociologie : L'étude de la sociologie159 La Sociologie descriptive166 Les Principes de sociologie168 Les institutions cérémonielles : premières contradictions172 Les données de l'éthique175 VIII - LE DÉCLIN179 Lutte anti-impérialiste179 Le voyage en Amérique180 Spencer contre l'État184 Spencer contre Huxley192 Des spencériens contre Spencer194 Spencer contre Darwin197 L'éthique, envers et contre tous201 Le désespoir : Spencer contre l'Angleterre206 Spencer contre Spencer208 DEUXIÈME PARTIE UN MOMENT ANGLAIS DE LA PENSÉE FRANÇAISE INTRODUCTION215 Remarques sur l'histoire de la philosophie en France216 L'itinéraire du spencérisme en France218 I - PHILOSOPHIE ET POLITIQUE SOUS LE SECOND EMPIRE221 Le socle intellectuel du XIXe siècle221 L'héritage de 1848 : l'Empire et son allié clérical222 Science et religion à la fin du Second Empire : la portée politique du naturalisme225 L'adversaire spiritualiste228 Les réseaux positivistes et matérialistes230 II - ENTRE SPIRITUALISME ET POSITIVISME, LES AMBIVALENCES D'UNE PREMIÈRE RÉCEPTION237 Spencer et les spiritualistes français237 Un allié dangereux239 Les réserves de Spencer242 Le positivisme face à l'évolutionnisme243 Positivisme français et positivisme anglais247 La position de Taine249 Une position spécifique : la philosophie de la contingence de Boutroux253 III - SPENCER AU PINACLE DE LA PHILOSOPHIE SCIENTIFIQUE257 A l'école de l'Angleterre : l'entreprise de diffusion de l'évolutionnisme258 Spencer, Ribot et les débuts de la psychologie scientifique262 L'auteur le plus lu en France266 Naissance d'un mythe scientifique et de son héros267 A chacun son Spencer270 IV - PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE ET NATURALISATION DE L'HOMME. RENOUVIER CRITIQUE DE SPENCER275 Naissance d'une doctrine philosophique276 Les principes généraux du néo-criticisme
La crise de la société salariale a entraîné une fragilisation du lien social et politique dans les milieux populaires - repérable de façon spectaculaire lors des émeutes urbaines - et a focalisé l'attention sur les " quartiers sensibles ".
Dans le même temps, les discours ont fait émerger de nouvelles catégories : les incivilités (non maîtrisées par les politiques publiques), les violences urbaines qui sont désormais l'objet de mesures d'experts en tout genre, les violences scolaires, l'économie informelle, etc. La banalisation de ces catégories produit des glissements sémantiques dont il faut se méfier parce qu'ils engagent l'action publique à pénaliser toujours plus tout un champ de pratiques sociales, et parce qu'ils limitent la recherche des causes de l'évolution de la délinquance à la description des comportements les plus visibles des jeunes de banlieues.
Les contributions réunies dans ce numéro spécial de Déviance et Société émanent de sociologues qui ne se limitent pas à analyser la construction sociale de ces catégories.
Ils font état d'enquêtes de terrain menées récemment dans des quartiers et dans des établissements scolaires situés dans des zones urbaines pauvres. Ils posent aussi les questions du durcissement des relations sociales et du développement de certaines formes de communautarisation de l'espace public, à travers des analyses localisées et circonstanciées.