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Yolande Zauberman
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Les mots qui nous manquent
Yolande Zauberman, Paulina Mikol spiechowicz
- Points
- Le Gout Des Mots
- 15 Février 2018
- 9782757869543
Certains mots étrangers n'ont pas d'équivalents en français. Ils expriment des sentiments, des sensations dont on ne savait même pas qu'ils pouvaient être nommés. Ils sont des clés pour se glisser dans le monde des autres. Ce dictionnaire unique en son genre fait l'inventaire de ces mots qui nous manquent, nous invitant à un très beau voyage poétique à travers les langues et les cultures.
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Les mots qui nous manquent ; encyclopédie
Yolande Zauberman, Paulina Spiechowicz
- Calmann-Lévy
- 5 Octobre 2016
- 9782702157466
Cascamorto (italien): Tomber mort d'amour.
Zapoï (russe): Une terrible envie de se saouler, de se perdre dans l'oubli.
Sarang (coréen): J'aimerais être avec toi jusqu'à la fin de ma vie!
C'est en regardant les Indiens nettoyer les vitres le long des façades des gratte-ciels à New York qu'est née l'idée de ce livre. Ils appartiennent à une tribu qui ignore le mot «vertige», sa sensation, le concept même.
Les auteurs ont alors eu envie de connaître et de rassembler ces mots qui existent dans d'autres langues et qui n'ont pas d'équivalents dans la langue française. Mais à combien de mots allaient-elles avoir accès? Beaucoup ou très peu?
Yolande Zauberman et Paulina Spiechowicz ont alors rencontré des traducteurs, des poètes, des chercheurs. Elles ont fouillé dans les dictionnaires, les livres d'anthropologie ou de géopolitique pour trouver ces mots manquants. Elles ont accédé à un réservoir de mots qui s'est avéré infini.
Dans cette petite encyclopédie, les mots sont un voyage, ils tiennent le lecteur en haleine, le font passer par des sentiments, des nuances, des colères qui appartiennent à toutes les géographies. Par leurs mots secrets les autres cultures s'ouvrent à nous. Par exemple, «Wiswas» désigne en arabe une obsession qui tourne dans la tête et n'en veut plus sortir. Prononcer ces deux syllabes partout dans le monde arabe et les regards s'éclairent: on n'est plus tout à fait un étranger.
Ce livre répond à un désir que l'on a tous éprouvé: sentir une seconde comment sentent les autres. -
Gamin, Menahem Lang était considéré comme un enfant prodige dans sa ville natale de Bneï Brak, au nord-est de Tel-Aviv, dont les 180 000 habitants sont quasiment tous juifs ultra-orthodoxes. « La ville des hommes en noir », comme on l'appelle, s'extasiait devant la voix exceptionnelle que l'Eternel lui avait donnée pour moduler le hazanout (chant religieux). Mais l'enfant au sourire clair cachait un secret que personne ne voulait entendre : il avait été violé par des membres de cette communauté qui l'adulait.
Sélim Nassib a suivi Menahem de retour à Bneï Brak sur les lieux du crime dont il a été victime. L'histoire de Menahem sera le fil rouge déroulé par Sélim Nassib dans cette communauté secrète, une communauté régie par ses lois et ses rituels, bercée par ses chants et ses danses et organisée en dynasties dirigées chacune par un grandrabbin n'ayant de comptes à rendre qu'à Dieu.
Ces harédim (les « craignant-Dieu ») n'ont accès ni à la télé, ni à la presse, ni à Internet. Ils n'ont pas davantage l'occasion de parler avec des gens venus de l'extérieur. Mais quand ils le font, ils ne savent pas ce qui se dit et ce qui ne se dit pas, de sorte que leur parole est extraordinairement libre. Ils abordent la sexualité, le viol ou la corruption avec une sincérité confondante. Et leur parole ouverte se révèle comme le meilleur remède à la loi du silence qui protège trop souvent les criminels.