Filtrer
jean michel décugis
-
Tueurs à gages : enquête sur le nouveau phénomène des shooters
Jean-Michel Décugis, Vincent Gautronneau, Jérémie Pham-Lê
- Flammarion
- Flammarion Enquete
- 9 Octobre 2024
- 9782080444844
Oubliez le Samouraï, sa discrétion, son imperméable et son professionnalisme... Aujourd'hui, les nouveaux tueurs à gages, vêtus d'un survêtement Lacoste et Nike aux pieds, ont moins de 25 ans, sont recrutés pour quelques milliers d'euros sur Snapchat ou Signal pour régler les comptes de gangs mafieux. Ces jeunes «shooters», comme ils se surnomment, tirent en rafale à la kalachnikov sans connaître leur cible. Avant de diffuser le film de leurs exploits sanguinaires sur les réseaux sociaux... La guerre des narcotrafiquants a récemment basculé dans un univers d'ultra violence obscène, autrefois réservé aux narcos mexicains ou à la mafia napolitaine. Trois des meilleurs journalistes d'investigation français se sont plongés dans le monde terrifiant de ces jeunes tueurs à gages et livrent une enquête unique et glaçante sur un phénomène qui sidère juges et policiers.
-
La poudrière
Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna, Marc Leplongeon
- Grasset
- 6 Janvier 2021
- 9782246821472
L'ultra-droite est de retour, obsédée par la fin de la République. Des attentats se fomentent sur notre sol. Des groupuscules se montent partout ; gagnent la bataille idéologique ; pénètrent les principaux mouvements de contestations dans le pays, saccagent nos institutions, l'Arc de triomphe lors d'une manifestation des Gilets jaunes. Leurs relais sont médiatiques, littéraires, politiques. La thèse du « grand remplacement » de Renaud Camus a irrigué bien au-delà des rangs extrémistes, pour s'imposer dans le débat public.
Ils sont de plus en plus nombreux, sur le territoire, à se radicaliser autour des thèmes du déclin de la France, des crises économiques et sociales, de l'abandon du pays aux musulmans, de la faiblesse de l'État, au point que les services de renseignement pensent désormais inéluctable un affrontement entre communautés, dessinant l'ébauche d'une future guerre civile. Y sommes-nous déjà ? La société craquelle, la « dissidence », elle, s'organise. Alain Soral, Dieudonné, Boris Le Lay et autre prêcheur de haine sont interdits de Youtube Facebook ou Twitter, avant d'être poursuivis en justice et de devenir des martyrs de leur cause. Leurs sites sont fermés, ils en ouvrent de nouveaux. Quand leurs mouvements sont dissous, ils se reforment sous un autre nom. Actions coup de poing contre les immigrés - « kebabs, mosquées, on en a assez ! », camps d'été survivalistes, projets d'attaques, fermes à trolls, propagande numérique, etc. La DGSI craint l'attaque de loups solitaires de l'ultradroite et relève avec inquiétude l'apparition d'une frange de militants identitaires qui leur étaient jusqu'alors inconnus.
Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon les ont rencontrés et font parler ceux qui s'estiment être les « Grands remplacés ». C'est à une plongée inquiétante que nous invitent ici les auteurs de Mimi. Portraits, réseaux, généalogie du combat, entrée dans la clandestinité : le feu couve.
-
Le chaudron français
Marc Leplongeon, Jean-Michel Décugis
- Grasset
- Document Grasset
- 13 Septembre 2017
- 9782246863021
Petite ville de Camargue coincée entre Nîmes et Montpellier, Lunel n'est plus ce coin tranquille où l'on ne jurait que par le soleil, les vignes, le football et la passion de l'arène car une vingtaine de jeunes ont quitté la ville pour la Syrie. Musulmans fraîchement convertis, juifs ou catholiques, ils avaient à peine la trentaine, ils étaient chômeurs, footballeurs ou ingénieur et tous ont fui pour rejoindre des chefs de guerre djihadistes. Exode funeste qui conduira certains d'entre eux à la mort.
Comment Lunel en est-elle arrivée là ? En quarante ans à peine, la commune est devenue une des plus pauvres de France. Le chômage, la violence, l'immigration et le racisme y ont explosé. La population s'est divisée, les communautés radicalisées et face à ce naufrage, des politiciens locaux attentistes, complaisants, souvent impuissants.
Pendant des mois, les auteurs ont arpenté cette terre devenue le symbole d'un échec national. Ils ont rencontré des religieux, modérés ou extrémistes, des jeunes et des anciens, des professeurs, chefs d'entreprises, bénévoles associatifs, des élus, des policiers, magistrats, avocats et gendarmes. L'histoire qu'ils nous racontent est celle de jeunes partis mourir et tuer en Syrie. L'histoire de ceux qui, dans l'indifférence générale, les ont soutenus ou embrigadés. Ce n'est pas l'histoire d'une ville mais celle d'une faillite française. -
On l'appelle « Mimi ». Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants, ceux que vous avez vus et ceux que vous ne verrez jamais.
Mimi ne dispose d'aucun titre officiel mais son agence de presse, Bestimage, protège l'image de la première dame et celle, privée, du couple Macron. Une manne. Jamais une petite marchande de photos n'aura eu un tel privilège...
Comment Mimi est-elle arrivée au coeur du pouvoir ? Que sait-elle ? Que voit-elle ? Difficile d'enquêter sur cette femme puissante et redoutée. Ses amis se taisent, ses obligés aussi, et ceux qui ont été photographiés malgré eux préfèrent se faire oublier.
Garagiste, tenancière de boîte de nuit quand le Tout-Paris se consumait dans la fête, mariée à un braqueur puis à un policier, reine de la presse people... avant de se rendre à l'Élysée par la grande porte. La vie de Mimi est une énigme, un vertige, un roman. -
Ministère de l'Injustice
Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna, Marc Leplongeon
- Grasset
- Document Grasset
- 16 Mars 2022
- 9782246827504
Vendôme est un cimetière. On a coutume de dire qu'alors que la place Beauvau est un tremplin pour les destinées présidentielles, aucun ministre ne survit à la tâche de garde des Sceaux. La mission est impossible : gérer au quotidien une justice aux moyens indigents, et satisfaire des Français excédés. La justice est trop longue, trop chère, incompréhensible. Mais c'est elle qui fait battre le coeur du pays. On y règle les conflits de voisinage et de travail, les divorces, les conséquences des crises sanitaires. On y ausculte la santé des entreprises, on y réprime les délinquants et les criminels. On y assure la bonne marche de la société.
Les politiques se méfient des magistrats et de leur indépendance et les tiennent en liberté surveillée. Ils les observent. Prennent jalousement la main sur leur évolution de carrière. La place Vendôme est une tour de contrôle. Elle fait remonter les informations les plus sensibles, prévient les scandales, les déclenche. Ou, mieux, s'essaie à les éteindre.
Les affaires les plus délicates, celles commises par des membres du gouvernement en exercice, sont jugées par la cour de justice de la République, accusée d'être une justice d'exception. Macron avait promis sa suppression, la disant trop clémente. C'est elle qui, aujourd'hui, est chargée des deux affaires les plus toxiques, dans lesquelles sont mis en cause plusieurs ministres : la gestion de la crise sanitaire et l'affaire de la prise illégale d'intérêt visant Éric Dupond-Moretti. Changement radical de discours : aujourd'hui, le gouvernement estime que les magistrats dépassent leur rôle... L'indépendance du parquet, véritable tarte à la crème remise sur le plateau à chaque campagne présidentielle, était aussi une proposition du candidat Macron. Il ne l'a pas tenue.
Du ministère de la Justice à l'Élysée, d'Éric Dupond-Moretti à Emmanuel Macron, les auteurs du célèbre Mimi ont enquêté dans les coulisses des plus grandes affaires de ces dernières années. Portraits, entretiens, chiffres cachés, choses vues, politiques ou juges célèbres, ce qu'ils révèlent est explosif. -
Place Beauvau
Olivia Recasens, Jean-michel Décugis, Christophe Labbé
- Robert Laffont
- 8 Février 2006
- 9782221103845
Le ministère de l'Intérieur passé au crible.
Sarkozy et Villepin l'ont compris, et avant eux Mitterrand et Chirac : tenir la Place Beauvau, c'est tenir la police, les RG, la DST et les préfets, bref une machine de guerre et une mine d'informations compromettantes. La Place Beauvau, lieu de tous les secrets de la République, est le point de passage obligé pour tout présidentiable qui se respecte.
Comment Sarkozy est-il devenu le héros des policiers ? Comment le ministère manipule-t-il les journalistes ? La guerre des polices existe-t-elle encore ? À qui profite l'argent secret du ministère ? Quelle est l'influence de la franc-maçonnerie ? Pour qui roulent les syndicats de police ? Comment les RG quadrillent-ils notre territoire ?
Fuites organisées, dessous de table, coups tordus et vengeances personnelles... Pour la première fois, trois journalistes d'investigation osent s'attaquer à la forteresse de l'Intérieur. Dans le plus grand secret, ils ont mené pendant près de deux ans des centaines d'entretiens, exploré les coulisses des commissariats et des services les plus stratégiques du ministère, eu accès à des documents confidentiels. Une enquête unique. -
Les coulisses du 13 novembre
Jean-michel Décugis, François Malye, Jérôme Vincent
- Plon
- Actualite Plon
- 10 Novembre 2016
- 9782259251044
Il est 21 heures 17, ce 13 novembre 2015 quand un premier kamikaze se désintègre avenue Jules Rimet à Saint-Denis, face à la porte D du stade de France, premier acte des trois heures d'une tragédie qui va ensanglanter la capitale, causant la mort de 130 personnes et près de 700 blessés. Mobilisés dès les premières heures par leurs médias respectifs, les trois auteurs de ce livre n'ont pas cessé d'enquêter depuis ce terrible vendredi 13, compulsant la dizaine de milliers de procès verbaux d'une enquête hors normes, la masse des témoignages publiés et en rencontrant les principaux protagonistes - policiers, pompiers, médecins, victimes, ministres - afin, minute par minute, de retracer les événements qui se sont déroulés ce soir funeste.
Ce livre a un double but. D'abord rassembler tous les éléments disponibles pour faire comprendre, un an après, et dans ses moindres détails l'enchaînement du premier attentat multi-sites en France, crainte de toutes les polices et des services de secours, attaques d'une ampleur que, malgré son long passé de terrorisme intérieur et extérieur, la France n'avait jamais connues. Sans cacher les failles inévitables dans cette bataille longue de trois heures qui se finira le 14 novembre à 0h28 quand les deux derniers terroristes retranchés au Bataclan seront tués par les policiers de la BRI. L'autre est de rendre hommage aux victimes, à leurs familles et tous ceux qui ont oeuvré pour que le bilan ne soit pas plus lourd.
-
Justice, la bombe à retardement ; dans les coulisses du tribunal de bobigny
Olivia Recasens, Christophe Labbé, Jean-michel Décugis
- Robert Laffont
- 22 Mars 2007
- 9782221108864
Il se passe toujours quelque chose au tribunal de Bobigny... C'est cette institution qu'en octobre dernier Nicolas Sarkozy a montrée du doigt comme symbole du laxisme et de la démission des magistrats.
En première ligne de la violence des banlieues, avec, en 2005, 13 000 jugements correctionnels prononcés, le TGI de Bobigny est le deuxième tribunal de France.
Comme Raymond Depardon l'avait fait au tribunal de Paris, les auteurs de Place Beauvau ont choisi de vivre en immersion complète dans cet incroyable théâtre pour nous en rapporter les choses vues et entendues au jour le jour.
À trois, en se relayant, ils ont passé un mois dans le blockhaus de Bobigny. Ils ont assisté à des centaines d'audiences, rencontré plusieurs dizaines d'avocats et de magistrats. Avec leur habituelle indépendance d'esprit, ils ont choisi de raconter, sans a priori, tout ce qu'ils voyaient, tout ce qu'ils entendaient. Et pour que leurs interlocuteurs s'expriment librement, ils n'ont pas demandé d'autorisation préalable et gardé leur anonymat.
Un témoignage, d'une rare force, sur la violence des banlieues en même temps qu'un constat accablant sur l'état de la justice en France. Évidemment un sujet essentiel, au coeur des préoccupations de la campagne électorale.
Des magistrats débordés qui n'ont tout simplement pas les moyens de faire face, des dysfonctionnements permanents... Aucun rapport d'homme politique, aucun témoignage de hauts fonctionnaires ou de magistrats, aucune enquête de sociologue même, ne peut atteindre la force du constat de ce récit : au TGI de Bobigny, au coeur de la France malade, l'État a démissionné.
-
Nuit française
Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna, Marc Leplongeon
- Grasset
- Document Grasset
- 22 Janvier 2025
- 9782246832980
Samedi 18 novembre 2023. Un adolescent est tué d'un coup de couteau en plein coeur à la fin d'un bal de village, à Crépol, en Isère. Trois autres personnes sont blessées. Très vite, l'information se répand que les jeunes agresseurs seraient originaires de la Monnaie, un quartier de Romans-sur-Isère, véritable concentré de difficultés économiques, sociales, humaines.
Dès le dimanche, le patron des Républicains évoque « l'ensauvagement de la France ». Le lendemain, le ministre de l'Intérieur reprend l'expression, chère à l'extrême droite, et la scène politique s'embrase. Les identités des suspects fuitent sur les réseaux sociaux. La fachosphère s'en empare. Les familles reçoivent des menaces de mort. Des manifestations sont organisées dans plusieurs villes. Le week-end qui suit, des centaines de militants d'ultra-droite venus de toute la France débarquent à Romans pour en découdre. Les forces de l'ordre parviennent à éviter l'affrontement. Mais un jeune d'une vingtaine d'années est tiré à l'intérieur de la cité et sévèrement tabassé. Il faudra qu'un père du quartier s'interpose. Après avoir appelé les pompiers, il dira au militant : « Souviens-toi que c'est un arabe qui te sauve. »
« Cette nuit, et la profonde crise politique et sociale qu'elle a entrainée, est l'occasion d'une plongée inédite au coeur de la France. Portrait d'un quartier où les difficultés s'accroissent depuis les années 1990 et où nous avons pu rencontrer les principaux acteurs : habitants, dirigeants cultuels, familles des mis en cause, travailleurs sociaux. Anatomie d'une crise médiatique, également : nous racontons quelles consignes ont été passées au sein des rédaction sur le traitement à apporter à ce qui semblait d'abord un simple fait divers. A-t-on tenté d'utiliser, à des fins politiques, cette tragédie ? S'il est vrai qu'au bal de Crépol, deux jeunesses, celle de la Drôme des collines et celle, urbaine, de la cité, semblent s'être opposées, fallait-il nourrir le fantasme d'un grand ensauvagement ? »
Une seule nuit ne peut révéler l'état de notre pays, mais elle en dit long : de nos rêves, de nos peurs, de notre société. Telle est la « nuit française » que nous livre aujourd'hui, avec leur immense talent, les auteurs de Mimi, La poudrière et Ministère de l'injustice - une fiction incendiaire et humaniste où tout est vrai, malheureusement.