Au printemps 2022, Jean-Michel Othoniel propose une exposition inédite spécifiquement conçue pour le Palais idéal du Facteur Cheval intitulée « Le rêve de l'eau ». Pour célébrer les 110 ans de sa construction, le Palais idéal du facteur Cheval est heureux d'accueillir l'exposition Le rêve de l'eau, imaginée par l'artiste Jean-Michel Othoniel. Créée spécialement pour ce lieu unique au monde, l'exposition se déploie pour la première fois au coeur de l'oeuvre du Facteur Cheval et de son jardin. Inspirée par les dessins préparatoires du Facteur Cheval, l'intervention de Jean-Michel Othoniel en appelle au sensible et convoque le merveilleux pour rendre vivant le rêve du Facteur Cheval : que le Palais soit animé de jeux d'eau, de fontaines et de cascades. Dans un dialogue parfait, Jean-Michel Othoniel vient créer des oeuvres tout autour et à l'intérieur du Palais, s'inspirant des formes conçues par le Facteur Cheval. Invité par Frédéric Legros (directeur du Palais idéal du Facteur Cheval), Jean-Michel Othoniel relève avec subtilité le défi qui consiste pour la première fois à faire rentrer la création contemporaine dans l'oeuvre singulière du Facteur Cheval. Entre sculpture, construction et folies, deux univers d'artistes singuliers viennent se rencontrer.
Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10?000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés?: expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle «?Une seconde d'éternité?» La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale «?Ouverture?» avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.
La série « Untitled (Maps/Species, 2018-2022) d'Anri Sala est constituée de diptyques qui font dialoguer, à l'intérieur des vingt-quatre vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, une gravure zoologique du XVIIIe siècle avec un dessin réalisé à l'encre et au pastel par l'artiste. Ce cycle fait écho à l'immense toile marouflée qui épouse l'épaule de la Rotonde. Sous forme d'un leporello à déplier recto-verso, ce livre rend compte de ce projet dans le contexte de sa présentation.
En 1990, Felix Gonzalez-Torres découvre l'exposition personnelle de Roni Horn au MOCA (Los Angeles), et plus particulièrement Gold Field (1982), une oeuvre aujourd'hui mythique?: un tapis rectangulaire, posé au sol, réalisé avec des feuilles d'or. Profondément marqué par la simplicité, la force et la beauté de cette oeuvre, Felix Gonzalez-Torres rencontre finalement Roni Horn en 1993 et partage avec elle l'impact bouleversant que son oeuvre a produit sur lui. Quelques jours après cette rencontre, elle lui envoie un carré d'or comme signe d'amitié naissante. En réponse, Felix Gonzalez-Torres réalise Untitled (Placebo-Landscape-for Roni) (1993), un déversement de bonbons emballés dans du cellophane doré qui sont pour lui «?un nouveau paysage, un horizon possible, un lieu de repos et de beauté absolue.?» À son tour, Roni Horn répond avec Gold Mats, Paired - for Ross and Felix (1994-1995), deux feuilles d'or placées l'une au-dessus de l'autre. Leur amitié est scellée. Dans la continuité de cet échange créatif, nourri pendant plusieurs années et brutalement suspendu avec la mort de Felix Gonzalez-Torres, l'exposition de la Bourse de Commerce est rendue possible grâce à l'implication et à la complicité exceptionnelles de Roni Horn. Entre installations, photographies et sculptures, le dialogue des deux artistes se perpétue à travers une série d'oeuvres à la beauté fragile et à l'extrême puissance émotionnelle, tout en miroir et en lumière, avec la conviction que «?l'acte de regarder chacun de ces objets est transfiguré par le genre, la race, la classe social et la sexualité?» (Felix Gonzalez-Torres). Au coeur de leur travail, et dans cette exposition en particulier, il s'agit donc de saisir le caractère «intermédiaire» de l'existence, la dimension d'entre-deux, prise dans cette tension entre présence fragile et irréductible disparition. Le dialogue entre les oeuvres de Roni Horn et de Felix Gonzalez-Torres s'ancre dans le balancement entre ces deux polarités, entre vie et mort, entre le public et le privé, le personnel et le social, «entre la peur de la perte et la joie d'aimer, de croître, de changer, de devenir toujours plus...» (Felix Gonzalez-Torres interviewé par Tim Rollins, in Felix Gonzalez-Torres, New York, A.R.T. Press, 1993).
Conçu par la Casa de Velázquez (Madrid), la Villa Kujoyama (Tokyo) et l'Académie de France à Rome - Villa Médicis, le festival ¡Viva Villa! est né d'une volonté commune de créer avec le public français un rendez-vous régulier réunissant les artistes accueillis pendant l'année dans ces trois institutions par une exposition, un cycle de films et des spectacles vivants.
Le festival conserve sa vocation première depuis sa création en 2016: offrir au public un état de la jeune création contemporaine, favoriser une transition vers l'après-résidence par des rencontres avec différents acteurs professionnels et construire un réseau amical et artistique.
Annette Messager est née à Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, en 1943. Après des études à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (Paris), qu'elle écourte à la veille de mai 1968, elle s'installe en tant qu'artiste plasticienne, photographe, peintre et sculptrice au coeur de la scène artistique parisienne de l'époque. Elle réunit alors ses premières Collections, albums de photographies et sentences extraites de la presse qu'elle annote et modifie. Aujourd'hui, elle est l'une des artistes françaises les plus reconnues sur la scène internationale (Lion d'Or de la Biennale de Venise en 2005, grande rétrospective au Centre Pompidou en 2007 présentée par la suite dans plusieurs autres musées du monde [Tokyo, Séoul...]). Son travail mêle des techniques très variées (découpage, collage, peinture, photographie, écriture, broderie) et toutes sortes de matériaux insolites (peluches, animaux taxidermisés, tissus, photographies...). Son oeuvre puise dans diverses influences, imagerie populaire, art brut ou art savant, provoquant une subtile dualité, mêlant sans cesse réalisme et fantastique. À l'occasion de son exposition « Comme si » (11 mai-21 août 2022), Annette Messager propose un livre d'artiste intime et singulier. À ses textes - aphorismes, fragments, souvenirs, extraits, reproductions ou encore assemblages - se mêlent ses dessins au trait ainsi que des aquarelles inédites de la série « Tête à tête », qui semblent prolonger et faire danser ses notes. Un texte de Marie-Amélie Senot, commissaire de son exposition, viendra prolonger cette promenade dans le travail d'Annette Messager.
La Bourse de Commerce est un nouveau site de présentation de la Collection Pinault, à Paris. Dédiée à l'art contemporain vu au travers le prisme de la collection, ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, elle présente des accrochages thématiques et des expositions monographiques, mais aussi des productions nouvelles, des commandes, des cartes blanches et des projets in situ.
Ce beau livre abondamment illustré revient sur le bâtiment patrimonial qu'est l'ancienne Halle aux Blés, ainsi que sur sa métamorphose contemporaine et respectueuse de son architecture exceptionnelle en musée du xxie siècle.
« Le projet de transformation de la Bourse de Commerce - Pinault Collection a été porté par Tadao Ando avec l'agence NeM des architectes Lucie Niney et Thibault Marca. En parallèle, une restauration exemplaire du monument historique, conduite par Pierre-Antoine Gatier et son agence, a permis l'adaptation de l'édifice à sa nouvelle vie. »
À l'occasion de l'inauguration de la Bourse de Commerce, les Éditions Dilecta s'associent à la Pinault Collection pour la saison d'ouverture de ce nouvel espace majeur dédié à l'art contemporain en plein coeur de Paris, avec la publication de ce catalogue de la première exposition collective.
Les oeuvres de Nú Barreto figurent dans de grandes collections institutionnelles dont celles du musée Capixaba do Negro (MUCANE) à Vitória (Brésil), de l'Africana Fondation à Genève (Suisse), de la Fondation H à Paris, du Taipa House Museum à Macao (Chine), ou encore du National Museum of African Art du Smithsonian Institution à Washington D.C. (USA). Nú Barreto est représenté par la Galerie Nathalie Obadia (Paris / Bruxelles) depuis 2018.
La Fondation présentera également une exposition dédiée à la scène sudafricaine, particulièrement active depuis deux décennies. Une quinzaine d'artistes de différentes générations associera à ceux déjà reconnus du milieu international (David Goldblatt, William Kentridge, Santu Mofokeng, Robin Rhode, Guy Tillim) une génération plus jeune, dite postapartheid (Kemang Wa Lehulere, Tabita Rezaire, Bogosi Sekhukuni), qui se caractérise par une mobilité constante et une interrogation sur des problématiques d'aujourd'hui : sens de la démocratie, discriminations économiques et sociales, revendications identitaires.
Tout le monde ou presque en france est antiraciste.
Et pourtant les discriminations racistes se perpétuent, de génération en génération, dans des proportions massives et une remarquable indifférence. c'est dans ce paradoxe que s'ancre la réflexion de pierre tevanian. a rebours des discours convenus de "l'antiracisme d'etat", qui réduisent complaisamment l'oppression raciste à un réflexe naturel et compréhensible de "peur de l'autre", il souligne le caractère social et systémique du racisme français, et son enracinement dans notre culture: loin d'être naturel, le racisme est une production culturelle, et loin d'être une pathologie individuelle, qui ne concernerait que quelques extrémistes, il traverse toute la société, sous des formes plus ou moins distinguées, adaptées à tous les univers sociaux et à toutes les sensibilités politiques.
A l'heure oú te passé colonial, le présent postcolonial et la question des" minorités visibles" font un retour violent dans le débat public, ce livre remonte à la racine du problème et en mesure tout l'enjeu, non pas "l'intégration ", "le vivre-ensemble" et autres mascottes de l'antiracisme d'etat, mais ni plus ni moins que l'égalité de traitement.
David Hammons est né en 1943 à Springfield, aux États-Unis. Il s'est formé au cours des années 1960 et 1970, au moment où le Black Power et la communauté du Black Arts Movement commencent à se répandre aux États-Unis. Dès ses débuts cependant, Hammons poursuit un parcours autonome, qui se démarque par ses choix personnels. Ses performances des années 1980 témoignent de son choix de se mettre toujours en marge, de la manière la plus discrète qui soit. Hammons fait de la question raciale et de sa propre identité afro-américaine le thème essentiel de son travail. S'inspirant aussi bien des readymade de Duchamp que de l'arte povera, il recueille des matériaux abandonnés, qu'il trouve souvent dans la rue et qui sont liés à la culture noire américaine - des fragments de métal et de bois, des cheveux, des cigarettes, des paniers de basket, des pierres et des tissus - et les élève au rang d'objets d'art. Un jour d'hiver, en 1983, David Hammons s'installe dans la rue pour vendre des boules de neige de différentes tailles. Il les installe en rangées selon leur taille et passe sa journée à tenir le rôle d'un vendeur aimable. Il inscrit cet événement - qu'il nomme plus tard Bliz-aard Ball Sale - dans un corpus d'oeuvres qui, de la fin des années 1960 à nos jours, se sert d'un lexique d'actions discrètes et de matériaux typiquement « noirs » pour construire une critique de la nature de l'oeuvre d'art, du monde de l'art et du racisme aux États-Unis. Bien que Bliz-aard Ball Sale soit souvent mentionnée et que la réputation de l'oeuvre gagne de plus en plus en influence, elle n'a longtemps été connue qu'à travers de maigres descriptions et par quelques photographies. Dans cette passionnante étude, Elena Filipovic partage la vaste histoire de cette oeuvre éphémère qu'elle a recueillie à travers des témoignages oraux, la découverte d'images et de documents rarement montrés, nous donnant ainsi quelques aperçus d'un artiste insaisissable qui a érigé au rang d'art le fait de se rendre difficile à trouver. Ce livre est le premier essai en français consacré à cet artiste majeur de la scène internationale, aussi insaisissable qu'incontournable.
En juin 2010, William Kentridge demande à Denis Hirson de se joindre à lui pour un entretien public à l'occasion de l'ouverture de son exposition rétrospective « Cinq thèmes » au Jeu de Paume, à Paris. L'échange s'avère si fructueux qu'ils décident de le poursuivre à chaque fois que l'occasion se présentera. Voici donc dix conversations lors desquelles ils explorent ensemble des thèmes et des questionnements qui traversent l'oeuvre de William Kentridge. Leurs propos sont irrigués par quarante ans d'une amitié profondément marquée par l'histoire passée et présente de Johannesbourg, et plus largement de l'Afrique du Sud, où ils ont tous deux grandi. William Kentridge est né en 1955 à Johannesbourg, où il vit toujours. Connu pour ses films d'animation, ses mises en scène d'opéra, de spectacles et de performances, c'est l'un des artistes les plus célèbres dans le monde de l'art contemporain. Il utilise de multiples moyens d'expression, parmi lesquels le dessin, la gravure, le collage, la sculpture et la tapisserie. Denis Hirson est né en 1951 à Cambridge, au Royaume-Uni. Écrivain, il a publié sept livres qui portent notamment sur la mémoire des années d'apartheid, et dirigé plusieurs anthologies de la poésie sud-africaine.
Né en 1953 à Chicago, Charles Ray vit et travaille à Los Angeles. Figuratives et formellement traditionnelles, rappelant par endroits la statuaire antique, ses sculptures sont toujours technologiquement innovantes. L'artiste dit comprendre « le corps comme un lieu, une structure - la surface d'un corps étant moins une image qu'un déclencheur d'événements sculpturaux. » Le Kunstmuseum de Bâle en 2014 et l'Art Institute de Chicago en 2015 ont présenté les plus importantes rétrospectives de son travail, qui a été plus récemment exposé à la George Economou Collection à Athènes et à l'American Academy de Rome (2017) et au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid (2019). À l'ocasion de sa grande rétrospective à Chicago en 2015, Hal Foster, historien de l'art et critique - l'un des penseurs de l'art les plus sages et précis que compte notre temps -, apporte une nouvelle définition à l'oeuvre de Charles Ray. Il analyse, en analysant de nombreuses sculptures de l'artiste, le couplage et le découplage de l'image et de la structure, du classique et du contemporain, entre autres tropes. L'auteur propose également de nouvelles perspectives sur les imposantes statues de Charles Ray, en les faisant interagir entre elles ou en convoquants d'autres artistes, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Foster ne clarifie pas tant les termes de la discussion qu'il les réoriente. Cette lecture se révèle essentielle non seulement pour les amateurs de l'oeuvre de Charles Ray, mais aussi pour quiconque tente de déterminer ce qui peut émerger quand la créativité et la philosophie se rencontrent.
Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "Au-delà de la couleur. Le noir et le blanc dans la Collection Pinault" qui se tiendra à Rennes au couvent des Jacobins du 25 juin au 13 septembre 2020. Le blanc et le noir ne sont pas à proprement parler des couleurs qui procèdent - Isaac Newton en a fait la première théorie scientifique - de la diffraction de la lumière telle qu'on peut la constater dans un arc-en-ciel ou un prisme.
Le blanc résulte du "mélange de toutes les couleurs" et le noir de leurs absences. Pourtant, le blanc et le noir sont culturellement des couleurs, au même titre que le rouge, le bleu ou le jaune. Elles ont une histoire, une mémoire et sont porteuses d'émotions. Dans la symbolique héraldique, elles sont désignées par les mots "argent" pour le blanc et "sable" pour le noir, ces couleurs qu'on retrouve dans le Gwenn-ha-Du breton, dans les armoiries de la ville de Rennes et dans celles de l'ordre des Jacobins.
Artistes : Adel Abdessemed ; Richard Avedon ; Troy Brauntuch ; Daniel Buren ; Henri Cartier Bresson ; Maurizio Cattelan ; Tacita Dean ; Raymond Depardon ; Mark Grotjahn ; Subodh Gupta ; Damien Hirst ; Jeff Koons ; Bertrand Lavier ; Annie Leibovitz ; Paul Mccarthy ; François Morellet ; David Nash ; Paulo Nazareth ; Roman Opalka ; Giulio Paolini ; Yan Pei-Ming ; Irving Penn ; Man Ray ; Bridget Riley ; Pierre Soulages ; Rudolf Stingel ; Hiroshi Sugimoto ; Antoni Tápies ; Franz West ; Christopher Wool...
Cet ouvrage s'attachera à commémorer le premier volet de l'incubateur d'artistes POUSH Manifesto, de son ouverture en mars 2020 dans un immeuble construit dans les années 1970 à Clichy à son déménagement courant 2022 à Aubervilliers. Il proposera une présentation des 220 artistes en résidence ainsi qu'un panorama des événements (Portes ouvertes, chef en résidence, Radio Poush) et des expositions du 16ème étage, de juin 2020 (« Programme Spécial » du collectif La Méditerranée) à la dernière exposition collective « Global Pool Club » clôturée en mars 2022.
Ce catalogue accompagne l'exposition monographique du peintre norvégien Fredrik Vaerslev au Frac Bretagne à Rennes et présentera une nouvelle série de peintures réalisées spécifiquement pour l'occasion avec l'ambition de mettre en perspective des productions plus anciennes et emblématiques du travail de l'artiste. Cette plongée rétrospective dans un corpus de près de 15 ans poursuivra une première présentation de la pratique de l'artiste dans le cadre de son exposition personnelle « Querelle of Brest » à Brest en 2015 (Passerelle centre d'art contemporain).
L'exposition Jeff Koons Mucem. OEuvres de la collection Pinault, conçue en étroite collaboration avec l'artiste américain, présentera à Marseille certaines de ses oeuvres les plus célèbres, et explorera la relation entre ces oeuvres et les objets du quotidien, photographies et documents de la collection du Mucem, référence dans le domaine des arts populaires.
En 2022, le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA met à l'honneur le Portugal à travers une exposition et une édition. Une occasion unique de faire découvrir la scène artistique portugaise sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine et au-delà.
« Né le 28 avril 1928 à Nice, dans un milieu d'artistes, Yves Klein a «pris le goût de la peinture au biberon» : «Tantôt je peignais ou dessinais sous l'influence de mon père, alors c'était des petits chevaux dans un paysage ou la mer, et mon père me disait 'formidable, très beau, continue...', tantôt sous l'influence de ma mère j'exécutais une composition abstraite, et alors ma mère s'écriait 'c'est merveilleux, quel talent continue...' [...] Le fait que mon père et ma mère soient peintres m'agaçait et m'éloignait de la peinture. Cependant, c'est à cause de cela aussi, j'étais tenu au courant grâce à eux des plus extrêmes idées d'avant-garde en peinture. Je cherchais, d'ailleurs un peu à cause de cela, à aller toujours plus loin.» Avant de devenir «Yves le Monochrome», ce qui passionne Yves Klein, l'homme du bleu aujourd'hui devenu un mythe, c'est le judo, alors peu connu en France. Cette passion le poussera à aller jusqu'au Japon où il obtiendra sa ceinture noire 4e dan.
Pendant sept ans, de 1947 à 1954, il va se consacrer au judo au point de penser en faire, dans un premier temps, son métier. Le judo, à peu près inconnu en France au lendemain de la première guerre mondiale, s'est développé dans les années 1930.
Arman, Claude et Yves Klein, le «trio infernal», rêvent du Japon et envisagent même de s'y rendre à cheval... Mais le 22 août 1952, Yves KLEIN sera seul à partir et ce ne sera pas à cheval. »
L'Odyssée est un livre, un mythe, un monde. Aujourd'hui, à la villa Carmignac, c'est une exposition, inspirée par Ulysse, le héros grec qui après la guerre de Troie (L'Illiade), navigua dix ans durant pour retourner sur son île. Le roi d'Ithaque aurait touché, dit la légende locale, dans son errance au rivage de Porquerolles. II y aurait combattu et terrassé l'Alycastre, ce monstre envoyé par Poséidon et sculpté par Miquel Barceló à l'entrée de la Villa. C'était suffisant pour faire de L'Odyssée, et de l'île, le point de départ d'une exposition-expérience, « Le Songe d'Ulysse », distincte du texte d'Homère, où le visiteur s'embarquerait pour une aventure personnelle et intime. La villa Carmignac, tout entière avec le jardin, devient un labyrinthe structuré par une scénographie qui en accentue le concept, avec ses impasses, ses détours, ses surprises. Le long retour d'Ulysse n'est-il pas un voyage labyrinthique dessiné sur la mer?? Symbole universel, magique, tout à la fois spirituel et ludique -?du labyrinthe du Minotaure à celui de la cathédrale de Chartres ou à celui, «?végétal?», de Franco Maria Ricci à Parme?-, le labyrinthe invite à un vertige des sens et de l'esprit. Le visiteur, tel un Ulysse contemporain dérivant dans cet espace, est constamment placé face à des choix. Prendre ce chemin plutôt qu'un autre, tourner à droite plutôt qu'à gauche, voir une oeuvre et pas une autre. Allégorie des choix que chacun fait dans l'existence, «?Le Songe d'Ulysse?» entend ainsi évoquer, sans l'illustrer, l'expérience de ce voyage homérique. Le visiteur désorienté, circulant dans cet enchevêtrement d'espaces où sont présentées les oeuvres, devrait être conduit de rencontre en rencontre?: chaque oeuvre devient alors un personnage. Personnages féminins fantasmés, monstres et leur potentiel d'épouvante, héros, êtres fabuleux, animaux -?le visiteur est placé face à la variété des formes imaginaires du visage, y compris lorsqu'il est défiguré. De sensation en fabulation, de l'étonnement à l'émerveillement, ce labyrinthe souterrain, qui se poursuit au premier étage et dans le jardin, représente en soi une initiation esthétique. Ne faut-il pas pour accéder à l'art et à son enchantement que chacun puisse faire son chemin, au risque de l'égarement?? C'est aussi le sens de cette exposition?: l'image de l'expérience que chacun fait de l'art. Les choix, entre libre arbitre et déterminisme, esquissent pour chaque visiteur une exposition unique, conditionnée par les prises de décisions et les renoncements. À travers son chemin, le visiteur met à l'épreuve l'art dans sa vocation à éclairer nos existences et à nous orienter, voire à nous désorienter, dans ce dédale. Des peintures, des installations, des sculptures, des photographies, des tapisseries aussi... qu'est-ce qui nous touche en elles?? Sommes-nous sensibles à leur appel?? Restons-nous contemplatifs, effrayés ou agacés à leur vue?? Ou sortons-nous grandis de leur rencontre?? La Fondation Carmignac, créée en 2000 à l'initiative d'Édouard Carmignac, est une fondation d'entreprise qui s'articule autour de deux axes principaux?: une collection d'art contemporain, qui comprend actuellement plus de 300 oeuvres, et le prix du photojournalisme, soutenant annuellement un reportage d'investigation qui fait l'objet d'une exposition et d'un catalogue. Depuis juin 2018, en partenariat avec la Fondation, la Villa Carmignac, un lieu d'exposition accessible au public, a été créée sur l'île de Porquerolles afin de proposer des expositions temporaires, un jardin habité par des oeuvres spécialement créées pour le lieu, ainsi qu'une programmation culturelle et artistique.