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René descartes est de fait le véritable initiateur de la philosophie moderne, en tant qu'il a pris le penser pour principe.
On ne saurait se représenter dans toute son ampleur l'influence que cet homme a exercée sur son époque et sur les temps modernes. il est ainsi un héros qui a repris les choses entièrement par le commencement, et a constitué à nouveau le sol de la philosophie, sur lequel elle est enfin retournée après que mille années se soient écoulées.
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Discours de la servitude volontaire
Etienne de La Boétie
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 28 Octobre 2014
- 9782711625635
« Maintenant je viens à un point, lequel est à mon avis le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de la tyrannie » - un mystère résumé dans son titre, tout autre que celui de Contr'un qui le réduirait à un mot d'ordre, tout autre aussi que les arrangements factices avec lesquels on a tenté en vain de le confondre. Qu'est-ce donc au juste que cette servitude volontaire ?. Le Discours de la servitude volontaire interroge d'abord une énigme, celle d'une soumission active au tyran, qui fait obstacle à la capacité de penser et étouffe tout désir d'émancipation. Les racines de la tyrannie dont traite La Boétie, se situent à l'articulation de la politique et de l'éthique. Pour autant, ce ne sont pas seulement les repères éthiques qui sont menacés, mais également les frontières de l'individu. Le Discours propose ainsi d'interroger « ce qui se fait en tout pays, par tous les hommes, tous les jours ».
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Fondements de la métaphysique des moeurs
Emmanuel Kant
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711611317
« De quoi s'agit-il dans les Fondements de la métaphysique des moeurs et dans la Critique de la raison pratique? Du fondement du discours moral, d'un discours cohérent, absolument valable pour tous les êtres doués de raison, obligeant tout ce qui est fini et raisonnable. Il ne s'agit pas d'une morale au sens traditionnel du terme, d'un système de règles de conduite pour des situations concrètes, de prescriptions précises, d'interdictions à observer. Ce que cherche Kant, c'est exactement ce qu'indique le titre du premier de ces écrits : un fondement de la métaphysique des moeurs, non celle-ci. Des morales, l'histoire et le présent en sont remplis, sans qu'aucun des systèmes prônés puisse prétendre à une validité universelle : la morale reste à fonder ».
E. Weil, Problèmes kantiens, p. 149.
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Sous ses allures d'essai modeste, De l'habitude est un manifeste ambitieux, d'une intrépidité qui détonne dans un univers de précautions et de prolégomènes interminables. Telle est l'audace de cet auteur d'une vingtaine d'années qui publia en 1838 une thèse d'une quarantaine de pages comme personne n'oserait plus en publier aujourd'hui. Audace d'un texte qui s'attaque à tous les sommets de la pensée philosophique, sans qu'aucune majuscule ne l'effraie. La Nature, l'Esprit, la Liberté sont ses compagnons de route dans une familiarité qui d'abord nous étonne, puis nous séduit et nous conquiert. Parce qu'il s'en approche libéré de toute appréhension, de toute réticence rhétorique, de toute précaution stylistique, sans s'alourdir de références, Ravaisson retrouve l'ambition pure de la philosophie, comprendre les mystères du monde et des hommes, en livrer le secret ou l'effleurer grâce à une intuition furtive. Audace enfin du choix d'un sujet a priori mineur, l'habitude, et qui devient la pierre angulaire d'une réflexion de portée métaphysique. Ravaisson choisit ce thème ordinairement synonyme de répétition et de monotonie et en révèle la puissance métamorphique et libératrice. Comprendre la loi de l'habitude, c'est pénétrer dans la logique de la nature en imitant le mouvement du réel. "Démêler la liberté sous le mécanisme", tel est paradoxalement le rôle de cette étude de l'habitude.
Renversant les représentations pesant sur la question de l'habitude, Ravaisson nous déleste de celles qui pèsent sur l'existence tout entière. L'écriture de Ravaisson témoigne de cette accélération de l'intelligence, qui n'est précisément qu'un des effets de l'habitude dont il décrypte pour nous les vertus dynamiques.
L'habitude accélère, exalte, intensifie. Ainsi contre toute attente, Ravaisson esquisse la possibilité d'une forme d'intelligence débarrassée de l'inertie inévitable de la conscience. L'étude de l'habitude nous enseigne que sortir du champ de la conscience permet plus d'efficacité ("L'action devient plus libre et plus prompte, elle devient davantage une tendance qui n'attend plus le commandement de la volonté"). Le sujet retrouve l'efficace de la nature dans cette seconde nature que l'habitude crée en lui. Cet éloge d'une spontanéité, d'une intériorisation inconsciente qui seconde la conscience, puis la précède, conduit Ravaisson à accorder sa confiance en une intuition, "acte inexplicable d'intelligence et de désir", plus efficace que l'intellect prisonnier de ses propres catégories.
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Critique de la faculté de juger
Emmanuel Kant
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611607
"La faculté de juger, qui dans l'ordre de nos facultés de connaître, constitue un terme intermédiaire entre l'entendement et la raison, possède t-elle aussi, considérée en elle-même, des principes a priori ; ceux-ci sont-ils constitutifs ou simplement régulateurs (n'indiquant pas ainsi de domaine propre) ; donne-t-elle a priori une règle au sentiment de plaisir et de peine, en tant que moyen terme entre la faculté de connaître et la faculté de désirer (tout de même que l'entendement prescrit a priori des lois à la première, mais la raison à la seconde) : telles sont les questions dont s'occupe la présente critique de la faculté de juger".
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Phénoménologie de l'esprit
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 5 Juin 2018
- 9782711628322
Voici une édition avec notes allégées (i.e. sans les notes de commentaires de l'édition grand format, parue en 2006) de la Phénoménologie de l'esprit (1807). Celle-ci expose le parcours nécessaire menant une conscience - soucieuse de vivre une expérience théorique et pratique non contradictoire du monde - de l'attachement sensible à ce monde à sa maîtrise spirituelle (religieuse et philosophique). Elle introduit donc scientifiquement - dans un discours conceptuellement démontré - à la réconciliation pensante de la pensée et de l'être, c'est-à-dire à la science spéculative ou au savoir de soi absolu de cet être, qui développera son contenu dans l'Encyclopédie des sciences philosophiques. Elle veut être l'auto-fondation philosophique, dans le phénomène ou l'apparaître à soi conscientiel, de l'esprit, qui, seul, est.
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Enquête sur l'entendement humain
David Hume
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 31 Juillet 2008
- 9782711619900
Dès la parution du Traité de la nature humaine, Hume avait été accusé d'entretenir des paradoxes sceptiques. A cette accusation, l'Enquête sur l'entendement humain répond d'une triple façon : 1) sur le mode discret d'une incontestable autocensure; 2) sur le mode positif d'une science sceptique et positive de la nature humaine; 3) enfin, par la définition d'une règle de bonne conduite : le scepticisme-mitigé.
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éthique à Nicomaque
Aristote
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711600229
« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu'il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent.
Mais on observe, en fait, une certaine différence entre les fins : les unes consistent dans des activités, et les autres dans certaines oeuvres, distinctes des activités elles-mêmes. Et là où existent certaines fins distinctes des actions, dans ces cas-là, les oeuvres sont par nature supérieures aux activités qui les produisent. [.].
Si donc il y a, de nos activités, quelque fin que nous souhaitons par elle-même, [.] il est clair que cette fin-là ne saurait être que le bien, le Souverain Bien. ».
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Le Traité de l'Ame est l'un des ouvrages majeurs d'Aristote, et il est demeuré le fondement de toute psychologie, ancienne ou moderne. On y apprend ce qu'est la sensation, la perception et la contemplation, et tant d'autres choses. C'est aussi bien un ouvrage de physique : l'âme est l'empire du vivant au sein de la nature, elle est la forme du corps, quatre fois principe : de nutrition, de sensation, de locomotion, d'intellection. Un chef d'oeuvre, si le mot a un sens en philosophie, que la traduction de Jules Tricot rend dans une langue accessible.
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S'il n'arrive pas, dit Socrate dans la République, que pouvoir politique et philosophie en viennent à coïncider, il n'y aura pas de terme aux maux des cités et à ceux du genre humain. Pourquoi alors se mettre à la recherche du politique plutôt qu'à celle du philosophe? Sans doute parce que, dans la République, une question restait en suspens : comment doit-il gouverner, ce philosophe? En fonction d'un savoir, mais qui soit politique et permette d'agir sur des réalités en devenir. Agir, ce n'est pas réagir, c'est avoir la maîtrise du temps et faire preuve d'une juste mesure qui n'est pas un juste milieu. Distinguée de l'art sophistique qui en a toujours usurpé le nom, la politique se trouve ainsi affranchie de la visée impérialiste de l'argent et du commerce, de la compétence administrative et de la théologie traditionnelle. Voilà qui donne à ce Dialogue une singulière actualité.
Mais encore faut-il faire coexister des hommes qui ne sont pas naturellement faits pour vivre ensemble. La politique n'est pas seulement dépourvue de fondement naturel, elle n'a pas de fondement anthropologique : ce n'est donc pas un art à théoriser, c'est un art à inventer. L'Étranger d'Élée y réussit, sans pourtant nous dire ce qu'un politique doit être. Quant à Socrate, après le prologue, il écoute et se tait. Que veut nous faire entendre ce silence, sinon que quelque chose manque?
Traduit sous la direction de Monique Dixsaut.
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Les passions de l'âme
René Descartes
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711601868
" rené descartes est de fait le véritable initiateur de la philosophie moderne, en tant qu'il a pris le penser pour principe.
On ne saurait se représenter dans toute son ampleur l'influence que cet homme a exercée sur son époque et sur les temps modernes. il est ainsi un héros qui a repris les choses entièrement par le commencement et a constitué à nouveau le sol de la philosophie, sur lequel elle est enfin retournée après que mille années se soient écoulées.
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« Le 20 janvier Lenz traversa la montagne. Les sommets et les hauts flancs de montagnes dans la neige, les vallées vers le bas, une pierraille grise, des surfaces vertes, rochers et sapins. » Au sein même de la nature, la menace couve déjà. Voilà l'itinéraire d'un homme qui s'éloigne, poète aux nerfs saccagés, sujet à de grands troubles psychiques. Sur ce chemin ponctué de rencontres et d'affrontements, nul apaisement ne peut plus être éprouvé. Reste le vertige d'un homme en lutte contre la désagrégation de son esprit.
Tels sont quelques-uns des éléments de ce récit basé sur une histoire réelle, celle du poète et dramaturge Jakob Lenz, ami de jeunesse de Goethe, lors de son passage dans les Vosges. Par le filtre de son imaginaire, Georg Büchner (1813-1837) a fait de la course folle de ce personnage étonnant l'une des histoires les plus troublantes de la littérature universelle.
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La formation de l'esprit scientifique ; contribution à une psychanalyse de la connaissance
Gaston Bachelard
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611508
" c'est surtout en approfondissant la notion d'obstacle épistémologique qu'on donnera sa pleine valeur spirituelle à l'histoire de la pensée scientifique.
Trop souvent, le souci d'objectivité qui amène l'historien des sciences à répertorier tous les textes ne va pas jusqu'à mesurer les variations psychologiques dans l'interprétation d'un même texte. a une même époque, sous un même mot, il y a des concepts si différents ! ce qui nous trompe, c'est que le même mot à la fois désigne et explique. la désignation est la même ; l'explication est différente.
Par exemple, au téléphone correspondent des concepts qui diffèrent totalement pour l'abonné, pour la téléphoniste, pour l'ingénieur, pour le mathématicien préoccupé des équations différentielles du courant téléphonique. l'épistémologue doit donc s'efforcer de saisir les concepts scientifiques dans des synthèses psychologiques effectives, c'est-à-dire dans des synthèses psychologiques progressives, en établissant, à propos de chaque notion, une échelle de concepts, en montrant comment un concept en a produit un autre, s'est lié avec un autre.
Alors il aura quelque chance de mesurer une efficacité épistémologique. aussitôt, la pensée scientifique apparaîtra comme une difficulté vaincue, comme un obstacle surmonté ".
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Traite de la reforme de l'entendement
Spinoza
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711610518
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Qu'est-ce que le patriarcat? Quels sont les effets de la domination masculine sur la production du savoir? Comment lutter contre le sexisme et les inégalités de genre? À partir d'un projet à la fois descriptif - décrire ce qu'est l'oppression des femmes et comment elle fonctionne - et normatif - montrer que l'ordre patriarcal est injuste et proposer des conceptions non sexistes du monde -, la philosophie féministe propose une analyse critique du canon philosophique, offre de nouveaux objets à l'analyse philosophique et en renouvelle les questions centrales. Ce recueil propose un ensemble de textes jusqu'alors peu accessibles au lectorat français, réunis en quatre thèmes - le rapport entre féminisme et philosophie, les épistémologies féministes, l'analyse politique de l'oppression de genre, les controverses sur l'humanisme et l'universalisme - pour découvrir ou approfondir la connaissance de ce champ.
Avec des textes de N. Bauer, Ch. Delphy, G. Fraisse, M. Frye, S. Harding, S. Haslanger, M. Le Doeuff, S. Moller Okin, U. Narayan, M. Wollstonecraft.
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Essai sur l'entendement humain
John Locke
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 2 Décembre 2002
- 9782711615797
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« Il faut commencer en premier, tout de suite, par définir le sophiste. » Pour Platon il y a visiblement urgence car le sophiste est un personnage dangereux. Mais l'est-il encore pour nous? Ce mot, « sophiste », risque en effet de sonner comme un terme tombé en désuétude et désignant une chose qui l'est tout autant. De sorte que cette chasse au sophiste peut nous sembler dénuée non seulement d'urgence mais d'intérêt. À moins que... À moins qu'il ne faille plutôt se demander dans quel monde il faut vivre pour ne pas avoir conscience d'en habiter un voué au culte des images, des contrefaçons et des apparences, et d'abord de la sienne propre? Un monde où l'argent est devenu le critère d'évaluation de toute valeur et où la tromperie sur la marchandise est le fin du fin de l'habileté commerciale. Où l'on ne s'étonne plus de la marchandisation de la culture, où l'expression des opinions est devenue synonyme de liberté, où tout dialogue doit s'appeler débat et où tout débat est un spectacle sans conséquence. Mais le plus grave est que tout cela conduit à se méfier du langage et à lui dénier toute possibilité de vérité. Dans le Sophiste, c'est le langage et sa vérité que Platon s'efforce de sauver en l'ancrant dans l'être, ce qui va l'amener à affronter des difficultés redoutables. C'est pourquoi le Sophiste est sans doute le plus radical et le plus excitant de tous les Dialogues de Platon.
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Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science
Emmanuel Kant
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611515
" mon intention est de convaincre tous ceux qui jugent bon de s'occuper de métaphysique qu'il est absolument nécessaire qu'ils interrompent provisoirement leur travail, qu'ils considèrent tout ce qui s'est fait à ce jour comme non avenu et qu'avant tout ils commencent par soulever la question de savoir 'si décidément une chose telle que la métaphysique est seulement possible'.
Si c'est une science, d'oú vient qu'elle ne peut s'accréditer de manière universelle et durable, comme les autres sciences ? si ce n'en est pas une, comment se fait-il qu'elle ne cesse de tout faire pour avoir l'air d'une science qu'elle nourrit l'intelligence humaine d'espérances aussi incessantes que toujours insatisfaites. donc, que ce soit pour démontrer qu'elle sait ou qu'elle ne sait pas, il faut une bonne fois établir quelque chose de certain, car il est impossible de demeurer plus longtemps sur le pied oú nous sommes actuellement avec elle ".
(e. kant, prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, p. 13-14).
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Textes clés de philosophie du changement climatique : éthique, politique, nature
Michel Bourban, Lisa Broussois, Augustin Fragnière
- Vrin
- Textes Cles
- 3 Novembre 2022
- 9782711630868
Le changement climatique soulève des questions philosophiques complexes. Les textes traduits et présentés dans ce volume s'appliquent à le montrer. Quelles sont les responsabilités des générations présentes envers les générations futures ? Quels devoirs de justice les individus et les États ont-ils envers les plus vulnérables aux impacts climatiques ? Quelles valeurs devraient guider nos actions individuelles et nos choix politiques en matière de changement climatique ? Quel rapport devrions-nous entretenir avec le reste de la nature ? Ces questions normatives forment le coeur de la philosophie du changement climatique, un champ de recherche récent mais en pleine expansion qui contribue au renouvellement de la philosophie dans un monde qui change rapidement.
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« Aucun vivant n'a jamais senti un premier signe de l'univers. » Telle est, selon son intuition fondamentale, le coeur de la réflexion sur la transcendance qu'expose Catherine Pozzi dans ce que Pierre Boutang qualifia de « petit livre, aérien et merveilleux, [... qui] rejoint, à la fois poétiquement et en accord avec la physique d'aujourd'hui, la forme substantielle ». Poème, conte, traité philosophique et scientifique, il résiste aux catégories convenues tant par sa construction en séquences mélodieuses que par sa quête novatrice - entre sensible et intelligible (« l'épiderme de l'âme ») - et résolument littéraire.
Les Grecs appelaient le monde « l'Autre », parce qu'il changeait. L'énergie, qui n'est que la volatilisation du monde, on l'appelle « la Disparue ». Toute la physique n'est qu'un drame où le savant cherche cette folle, évaporée en bas, de plus en plus proche de l'abîme où on ne la reprend pas. Toute la physique suppute la chute. Remontera, remontera pas? Proserpine cent fois perdue! Et pourtant elle a trouvé son lieu et son paradis très étroit où elle ne s'abîmera plus; elle a trouvé toi, misérable TU. -
La philosophie de Spinoza : repères
Philippe Danino
- Vrin
- Reperes Philosophiques
- 20 Avril 2023
- 9782711631032
Spinoza a donné à son ouvrage principal le titre d'Éthique : c'est souligner que l'accession à la plus haute forme de joie ne concerne pas seulement une partie de la philosophie mais constitue la tâche même de la pratique philosophique. Sa doctrine s'élabore par le biais d'une série de démarcations fondamentales, à l'égard de la transcendance, du dualisme, du libre arbitre de l'homme et de son privilège au sein de la nature; à l'égard, encore, de la morale et des types de souverainetés politiques qui ne viseraient pas la liberté. Spinoza prend ainsi le contre-pied de la plupart des convictions religieuses de son temps mais aussi, pour une part, de cette « philosophie nouvelle » dont il s'est d'abord inspiré, celle de Descartes.
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L'art est un fait de culture. Et c'est toujours en termes culturels qu'on aborde la réflexion sur l'art. Mais qu'est-ce que l'art dans la culture ? Pour instruire cette question souvent éludée, cet essai articule trois énoncés principaux : la technique est à l'origine de l'art ; l'art s'affranchit de la technique par son pouvoir de représentation, support d'une expérience dite esthétique ; les arts techniques et les nouvelles technologies transforment culturellement l'art et l'esthétique. Le rapport art-technique en est le fil conducteur et la valeur de l'art au sein de la culture, notamment contemporaine, son objet. Si l'art est technique et doit être esthétique, comment s'ordonnent l'art, la technique et l'esthétique ? De leurs relations dépend le sens de l'art dans la culture et peut-être même de la culture.
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La connaissance de la vie
Georges Canguilhem
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611324
Les études réunies dans cet ouvrage datent des années 1945-50, à l'exception de la dernière.
Depuis quarante ans l'auteur n'a pas ignoré les découvertes et les révolutions conceptuelles dans les sciences biologiques. une nouvelle connaissance de la vie a été esquissée en 1966 dans les etudes d'histoire et de philosophie des sciences, aussi bien que dans le normal et le pathologique (2e partie : nouvelles réflexions . ).
Elle a été poursuivie, en 1977, par idéologie et rationalité dans l'histoire des sciences de la vie.
L'auteur n'a donc pas répugné à reconnaître l'archaïsme de certaines de ses premières positions et propositions. mais il maintient que "nouvelle connaissance" n'entraîne pas, pour le philosophe, l'abandon du projet inspirateur de la connaissance de la vie : s'interroger sur l'étonnant opportunisme de la relation des vivants avec leur milieux, sur l'originalité de cette présence au monde qu'on nomme la vie, alors même que, selon un grand biologiste français, "on n'interroge plus la vie aujourd'hui dans les laboratoires".