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JACQUELINE CHAMBON
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Par des "portes dérobées" - la maladie, l'abandon, la mort - disparaissent les êtres chers à Annette. À commencer par son père qui l'a quittée dans l'enfance pour émigrer en Amérique du Sud. Vingt ans plus tard, le décès de cet homme presque inconnu la plonge dans une tristesse sans objet. Or, c'est à ce moment qu'elle commence à fréquenter un homme dont les manières affables l'attirent autant qu'elles l'effraient... Romancière de la solitude, de l'inquiétude, Marlen Haushofer sait à la perfection suggérer l'inéluctable. Ce livre est sans doute le plus intime qu'elle ait écrit.
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1951, dans une petite ville d'Autriche. Deux décennies se sont écoulées lorsque Betty, que tout le monde croit morte, revient, incognito, dans la maison où elle a vécu avec sa famille. À l'invitation du jeune homme et de la belle-mère de ce dernier qui l'accueillent et voient en elle une potentielle acquéreuse, elle séjourne dans la chambre d'amis. Dans ce lieu appartenant à son passé, elle découvre une boîte contenant de vieilles photos qui vont venir tout bouleverser.
Publié en 1955, Une poignée de vies est le portrait incroyablement moderne d'une femme qui se sent depuis toujours prisonnière de la fascination qu'elle exerce. Jamais à la hauteur de ce désir, incapable de trouver sa place, elle va faire le choix de la fuite, d'abandonner mari et enfant, afin de répondre à son principe de liberté, essentiel, existentiel, intransigeant.
Plutôt qu'un terne bonheur, une simple poignée de vies disséminées aux quatre vents.
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Un soir pluvieux de novembre, une femme est poussée d'un pont. Les recherches ramènent rapidement Pia Kirchhoff et Oliver von Bodenstein vers le passé : des années auparavant, deux jeunes filles avaient disparu dans le même petit village. Le coupable avait été mis derrière les barreaux, mais il vient de sortir de prison...
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Cora Bender et son mari Gereon ont décidé de profiter de cette belle journée ensoleillée pour pique-niquer au bord d'un lac. Assise sur sa serviette de plage, Cora est en train de couper une pomme pour son petit garçon. Devant eux, un groupe de jeunes gens rient et s'amusent en écoutant de la musique. Soudain, elle se lève, s'avance dans leur direction et poignarde l'un des hommes à plusieurs reprises.
La police est dépêchée sur les lieux, mais il n'y a aucun doute possible, Cora a avoué son crime et des dizaines de témoins affirment l'avoir vue tuer la victime. Pourtant, le commissaire Rudolf Grovian, chargé de l'affaire, refuse de boucler si facilement le dossier. Il veut comprendre ce qui a poussé une mère a priori sans histoire à commettre un tel geste.
Commence alors une plongée vertigineuse et fascinante dans l'âme tourmentée de Cora et dans le sombre passé d'une famille tout entière tournée vers sa soeur cadette atteinte d'une maladie rare.
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Pourquoi une fillette jusque-là heureuse de vivre se met-elle à hurler de terreur en voyant une marionnette représentant le loup ? Qui est cette toute jeune fille violée, battue, presque morte de faim, que recrachent les eaux du Main ? En enquêtant sur des crimes qui font froid dans le dos, Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff remontent des pistes qui mènent au monde secret, pervers et protéiforme de la pédophilie.
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Le meurtre a tout de l'exécution. Qui a bien pu tuer d'une balle dans la tête cet homme de quatre-vingt-douze ans ? Par ailleurs la victime, David Goldberg, devait connaître son assassin car il n'y a aucune marque d'effraction, juste un chiffre mystérieux écrit sur le mur avec du sang. L'affaire devient encore plus étrange lorsque, à l'autopsie, on découvre, sur le bras gauche de Goldberg, la trace du tatouage effacé de son groupe sanguin. Comment peut-on trouver sur un Juif, rescapé des camps de concentration, ce signe infamant, celui que portaient tous les membres de la SS ?
Avant même que le très distingué commissaire Oliver von Bodenstein et sa collègue, la très prosaïque Pia Kirchhoff, aient pu commencer à enquêter, l'affaire leur est retirée par ordre du ministère de l'Intérieur allemand. Mais bientôt les meurtres se succèdent, tous plus énigmatiques les uns que les autres. Chaque fois les victimes sont très âgées et le mode opératoire d'une atroce cruauté. Bientôt, les deux enquêteurs concentrent leurs soupçons sur une famille éminemment respectée de la haute société francfortoise. Le lecteur s'infiltre peu à peu dans le monde fermé de la grande bourgeoisie allemande qui, derrière les grilles de ses magnifiques propriétés, sait si bien garder ses terribles secrets.
Polar magistral, Flétrissure a imposé Nele Neuhaus comme un auteur de premier plan. Ses livres, vendus en Allemagne à des centaines de milliers d'exemplaires, sont en cours de traduction dans plus de vingt pays.
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Le premier mort s'appelle Grossmann. Meurtre ou accident, l'affaire serait banale si l'homme n'était pas le veilleur de nuit de la société WindPro qui s'apprête à construire sur le Taunus un parc d'éoliennes, un projet combattu par une association de riverains. Deux hommes ont pris la tête des opposants : Ludwig Hirtreiter, qui refuse de céder une prairie nécessaire à WindPro malgré l'offre très généreuse de trois millions d'euros qui lui est faite ; et Jannis Theodorakis, sous couvert d'écologie. La confrontation est âpre, et lors d'une réunion consacrée au projet, une rixe éclate. Une femme décède. Le commissaire Oliver von Bodenstein, présent, est blessé. La situation ne cesse de s'envenimer et, bientôt, un deuxième meurtre est commis. Entravés par la duplicité des protagonistes prompts à dissimuler leurs motivations profondes derrière la commode façade de convictions éthiques ou morales, Bodenstein et Pia Kirchhoff doivent faire face au vent meurtrier qui semble s'être abattu sur la région du Taunus.
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Cora Bender est une jeune femme «a priori» sans histoire. Un bel après-midi, elle va pique-niquer au bord d'un lac avec son mari et leur petit garçon. Elle est en train d'éplucher une pomme pour son fils lorsqu'elle se lève de sa serviette, se dirige vers un groupe de jeunes gens et poignarde l'un d'entre eux à mort. Une enquête commence alors pour tenter d'expliquer le geste de Cora. Le roman a été adapté en série sur Netflix.
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À partir de souvenirs d'enfance de sa grand-mère et de quelques archives, Eugen Ruge recrée le Moscou de 1936 - celui du début des purges staliniennes - vu à travers les yeux d'une Allemande devenue communiste par amour et restée assez lucide pour entrevoir le visage réel de cette Union soviétique qui se voulait un modèle pour une grande partie du monde. Ce faisant, l'auteur compose un roman familial absolument passionnant.
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Si l'on connaît le prestigieux prix qui porte leur nom, que sait-on réellement des frères Goncourt ? De leur vie - cette année marque le bicentenaire d'Edmond -, de leur oeuvre ?
À plus de trente-cinq ans, Jules, cadet le plus versé dans les arts, est frappé par les premiers symptômes de la syphilis, contractée une décennie plus tôt dans une maison close. La relation fusionnelle que les deux frères entretiennent et l'amour éperdu qu'ils se portent vont conduire Edmond, l'aîné, à nier l'évidence : l'aphasie gagne peu à peu Jules, jusqu'à l'inéluctable.
Terrible ironie du sort, c'est donc dans sa chair que Jules va vivre une décrépitude qu'Edmond et lui se seraient complu à décrire dans l'un de leurs romans naturalistes - trempés de ce « réalisme du ruisseau » qui émerveilla tant Zola, et selon lequel rien ne doit être dissimulé.
En décrivant lui-même cette lente agonie avec délicatesse et cruauté, Alain Claude Sulzer prend en quelque sorte la place du romancier qu'Edmond, désespéré, n'a pu assumer. Il reproduit aussi ce que les Goncourt avaient entrepris dans "Germinie Lacerteux", en disséquant la déchéance de leur bonne, Rose, personnage sulfureux et mystérieux dont les deux frères, au regard pourtant aiguisé et alors que tout se passait sous leur toit, n'avaient rien perçu des turpitudes. Ce faisant, dans "Les vieux garçons", Sulzer agit comme un mineur de l'âme : il s'aventure dans les tréfonds humains afin d'en extraire l'essence la plus toxique. -
Les vacances s'annonçaient belles pour le lieutenant Karl Erdmann von Wallbaum. Il allait retrouver la quiétude du château familial, la chasse au gibier d'eau et sans doute l'amour de Daniela, la séduisante amie de sa mère. Il y avait bien ce duel auquel il s'était engagé, mais sa victoire ne ferait-elle pas de lui le héros de l'été ? Or le destin en avait décidé autrement...
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Dans un monde futuriste, les animaux, la religion et le désir on été bannis, et l'on ne parvient plus à faire d'enfants, sauf par clonage. Mingus, un jeune être hydride, mi-homme, mi-lion, d'une grande beauté, se trouve projeté malgré lui au sein d'une société technologique, où chacun veut l'utiliser à son profit. Megacity est sous le pouvoir d'un président dont la dernière version a été mal clonée, tandis que les poches rebelles, qui cherchent à préserver l'espèce humaine, se tiennent dans les terres encerclant la ville.
Recherché par tous, Mingus, lui, n'a qu'un objectif : retrouver Nin, une jeune fille Aristo, dont il est tombé amoureux, sans rien connaître de ce sentiment.
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Pandora, le virus ultime, qui ne vise pas les ordinateurs, mais ceux qui les manipulent... À l'heure où le FBI redoute la menace d'une apocalypse cybernétique, Das System nous fait pénétrer dans les coulisses du réseau global. Un thriller palpitant pour tous ceux qui croyaient savoir de quoi les ordinateurs sont vraiment capables...
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Entre roman policier et secrets de famille, le roman d'Alex Berg décrit la complexité de ces destins d'exilés (ici, celui très actuel d'une petite Syrienne) où les familles sont brisées et le passé souvent enfoui sous les décombres de l'Histoire.
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Jeune étudiant musulman d'origine irakienne, Djamal est parfaitement intégré à la société allemande. Il sort avec Leonie, l'une des filles de Valerie Weymann, l'héroïne de «Zone de non-droit». Un jour, victime d'une altercation avec des jeunes racistes, il se défend. Il est alors arrêté par la police, et c'est la descente aux enfers. Djamal est livré en pâture à des hommes sans scrupules qui se font face : une cellule anti-terrorisme et un jeune djihadiste fomentant une série d'attentats en Allemagne.
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Lothar von Brückmann, trahissant sa classe sociale, est devenu le rédacteur du journal social-démocrate, L'Avenir. Mais son idéalisme va voler en éclats après une série d'attentats qui plonge la Vienne de Strauß, joyeuse et insouciante, dans la tragédie.
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la deuxième affaire criminelle du pr stachelmann, du département d'histoire de l'université de hambourg, va une fois de plus le mettre directement en cause et lui faire même connaître la prison.
on fête un nouveau confrère, le pr griesbach, autrefois citoyen de rda, qui arrive de berlin accompagné de sa ravissante épouse.
stachelmann est immédiatement séduit et ne résiste pas quand celle-ci le drague un soir où son mari est parti en voyage. et quand, les jours suivants, le mari n'est toujours pas rentré, c'est tout naturellement à lui qu'elle demande de partir à sa recherche à berlin. là, il découvre que griesbach, passé à l'ouest, était à la tête d'une filière de passeurs qui aidait ceux qui voulaient fuir le régime.
stachelmann rentre bredouille, mais lorsqu'il ouvre la coffre de sa voiture, c'est le cadavre de griesbach qu'il y trouve...
dans cet excellent policier, nourri d'histoire, c'est cette fois la stasi, avec ses insidieuses méthodes d'intimidation et son habileté à manipuler les consciences, qui est au coeur de l'énigme, quatorze ans après la fin de la rda.