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Voici le premier roman noir qui se déroule dans le cadre historique de la période coloniale cubaine. Ecrite avec une truculence empruntée au petit peuple de la capitale cubaine, marquée au style enlevé du roman picaresque, cette histoire policière est une fiction basée sur des faits historiques. C'est aussi un roman de moeurs original et adroitement structuré qui donne des clefs sur l'histoire cubaine des deux derniers siècles.
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Voici un roman basé sur l'analyse des personnages et construit à partir d'un sujet policier. La mort réelle ou imaginaire d'un gardien de chantier d'un immeuble en construction en est la trame. Le vieil homme, malade et de moeurs dissolues a été battu à mort et son meurtre provoque des confessions qui pourraient être vraies mais peut-être tout aussi bien inventées par des ouvriers qui le côtoyaient. Dès sa parution, voici plus de 40 ans, ce roman a situé son auteur aux premiers rangs de la littérature latino-américaine.
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Une madame loyale nous présente la cérémonie télévisuelle des Art and Business Awards, soit le sacre du capitalisme et de l'art. Quoi de mieux que le mensonge du marketing pour cacher l'injustice et la violence ? Mais si lors du show des programmes européens et capitales culturelles, les technocrates et les PDG maîtrisent leur rôles à la perfection, il n'en est pas de même au quotidien, de l'autre côté, dans le monde « réel ». Là, les gens s'affrontent, résistent, délirent aux fanfares des propagandes. La valse de l'Etat et du libre marché s'accélère, et malheur à celui qui voudrait changer de tempo... L'auteur mêle la grande Histoire à la petite : la maîtresse et ses élèves dans une salle de classe ; le mercenaire blanc et le barman « nègre » au zinc d'un bar africain ; le recruteur et la candidate lors d'un entretien d'embauche ; une entreprise de sécurité qui investit la sphère culturelle...
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L'année 2012 à Marseille. Le hasard et surtout la désorganisation très programmée d'un événement prévu pour l'année suivante vont faire se connaître deux personnages par correspondance. L'une est Lilloise, l'autre Mexicain. Elle, encore jeune et branchée, fait dans l'écriture-performance. Lui, déjà entré dans l'âge, passe pour un écrivain reconnu et très lu. Invités pour la circonstance, ils devront écrire un texte sur Marseille : un texte-performance pour elle, un roman pour lui. Ils devront montrer que le port méditerranéen, lavé et nettoyé de toutes ses tâches anciennes, est désormais promis à l'avenir radieux d'une ville sage, propre, gentille et surtout cultivée. Mais l'on sait que si la fiction et la réalité s'admirent et se détestent, l'attraction et la répulsion s'accouplent à merveille. Et l'un des charmes de Marseille, c'est que cela se fait en mieux et en pire que partout ailleurs.
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«Le roman raconte les déambulations du personnage à travers la ville - et à travers sa conscience - , pressé par son sens de l'éthique, dans un environnement dominé - il le comprend brutalement - par la terreur et la mort.(....) Costantini nous offre une oeuvre soigneusement mûrie, d'une écriture impeccable, où la tension dramatique ne cesse jamais de croître...» - Horacio Salas, auteur de la postface. «... Je suppose que le thème de l'homme qui découvre brutalement son vrai destin et l'affronte (agissant comme il se doit aux yeux de Jéhovah) doit être une de mes obsessions.
Toujours est-il que je le vois revenir avec une fréquence des plus pesantes dans les livres que j'ai écrits...» - Humberto Costantini.
Auteur d'une oeuvre encore peu traduite en français, Humberto Costantini (Buenos Aires : 1924-1987) est issu d'une famille de juifs Italiens. Militant contre les dictatures (1973-1983), il doit s'exiler au Mexique où il a écrit une partie de son oeuvre composée de romans, nouvelles, poèmes et pièces de théâtre.
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Quatre malfrats ont voulu dévaliser la banque de Bosque. L'équipée a mal tourné et tous ont été massacrés par les habitants. Muto, un homme solitaire, vient de découvrir que l'un d'eux était l'amant de sa femme. Il veut connaître cette petite ville perdue dans la province de Buenos Aires. Sur place, les circonstances, le hasard, l'atmosphère opaque et surtout la présence mystérieuse d'une jeune fille à moto l'amènent à enquêter en se présentant comme le scénariste d'un prochain tournage sur le hold-up. Et dans le film, tous joueront leur propre rôle. Avec sa prose d'une précision millimétrique et sa parfaite maîtrise du procédé narratif, Antonio Dal Masetto revient sur ce lieu qu'il a créé ('Les noces du fou' - Le Seuil 1984) pour montrer la cruauté humaine tapie derrière la respectabilité, l'ordre établi et les perversions qu'engendrent violence, hypocrisie sociale et désir de vengeance.
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Toute l'oeuvre narrative de Mallea tente d'identifier et de définir cet « homme argentin » qui domine toute la vie de la grande cité, « la métropole babylonienne » selon ses propres termes, par opposition à l'homme fermement ancré à la terre et qui la travaille, la maîtrise et l'exalte. Mais il ne s'agit pas d'opposer l'homme de la ville à celui de la plaine, de la montagne ou de la forêt. Pour lui, il s'agit bien de traits de caractère qui peuvent exister n'importe où, même si en Argentine, cet « Argentin visible » est prédominant dans la capitale : Buenos Aires.
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Marsella en el año 2012. El azar y, sobre todo, la desorganización programada de un evento previsto para el año siguiente hacen que dos personas lleguen a la ciudad y se conozcan. Una es de Lille, al norte de Francia, el otro es mexicano. Ella es aún joven, muy en la onda y se mueve en la escritura-performance. Él, ya entrado en años, es un importante y reconocido escritor. Invitados para la ocasión, tendrán que escribir en paralelo un texto sobre Marsella: ella, un texto-performance; él, una novela. Deberán mostrar que al puerto mediterráneo, aseado y renovado, le espera ahora el brillante futuro de una ciudad limpia, amable y, sin duda, culta. Pero bien se sabe que si la ficción y la realidad se admiran y se odian, atracción y repulsión se emparejan de maravilla. Y esto en Marsella, para bien y para mal, destaca como en ningún otro lugar.
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En une quinzaine de récits, Mempo Giardinelli, l'un des plus grands écrivains latino-américains contemporains, dresse un portrait sociologique, politique et poétique de son pays l'Argentine et plus particulièrement de sa région natale, Le Chaco, où il vit, écrit et dirige une fondation consacrée au développement social et culturel des populations défavorisées. Passé maître dans l'écriture des formes brèves de la narration, il offre avec ce livre une série de textes évocateurs, dénonciateurs et éclairants sur la vie et l'histoire des Argentins dans les dernières décennies.
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Le destin mais surtout les ravages de la colonisation occidentale sur leur terre et dans leur culture, ont fait se rencontrer Amadou, professeur qui a dû fuir son pays, la Sierra Leone, Fatiha, jeune marocaine venue de Nador, Ousmane, orphelin échappé à la rue de Ouagadougou, le seul univers qui chez lui, lui tendait les bras et Tierno le berger peul que la misère a chassé de Bandiagara. Leur exil les fera s'échouer sur la Grande Canarie. Bien éloignée des images d'un éden touristique, c'est la dure réalité de l'immigration et des nouvelles formes d'esclavage qu'ils connaîtront. Leurs vies vont se croiser, s'enlacer et s'entremêler. Le meurtre d'Aida, une jeune prostituée sénégalaise piégée à Las Palmas est à l'origine de l'intrigue qu'Antonio Lozano traite dans le genre noir en décrivant les méandres de ces relations et en émettant clairement un message de dénonciation. Le choix d'une narration chorale pour écrire l'histoire des personnages donne à ce témoignage juste et implacable une épaisseur faite d'humanité et de tendresse sur la dureté de l'émigration, de l'exil et de l'exploitation d'une race et d'un peuple.
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Comme c'est souvent le cas de certains romans noirs latino-américains, "Seul le prix du sang" restitue le malaise, l'écoeurement, l'horreur face à une société arrogante et violente, mais il va bien plus loin que cela. Sans se perdre dans la présentation efficace d'un argument ni dans la description des personnages, il propose une réflexion sur la vengeance (Pour certains groupes indigènes, seul le prix du sang peut régler des dettes qui ont coûté la vie) et sur la manière avec laquelle cette vengeance finit par s'éteindre elle-même et va détruire celui qui s'y est plongé. Alors, comme dans la nouvelle Emma Sunz, de Borges, c'est en s'en allant que le personnage trouve la délivrance ; lui ne partira pas vers le sud mais vers le nord, ce nord perdu de la Colombie, où les rafales de vent font se confondre le désert et la mer. Ce roman a confirmé que Mario Mendoza était l'écrivain le plus critique de sa génération sur l'histoire récente de son pays et bien sûr le plus dérangeant pour certains milieux de la société colombienne ; une circonstance que Mario, dès sa déjà lointaine jeunesse, a toujours assumée comme un témoin gênant qui pose son doigt sur la plaie, ce qui lui a valu de connaître de sérieux ennuis. Mario Mendoza (Bogota, 1964), après des études de lettres, a enseigné la littérature avant de s'y consacrer. Il est l'auteur de 10 romans dont "Satanas". Avec "Seul le prix du sang", il est publié pour la première fois en France.