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Prix
Faits de société / Actualité
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« Du haut de mon balcon, je regarde souvent la fumée qui s'élève au-dessus du centre de la ville. Cette fumée noire, épaisse, celle des barricades en feu, est devenue le nouvel emblème non seulement de Kiev, mais de l'Ukraine tout entière. »
Le 21 novembre 2013, sous la pression de Moscou, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch refuse de signer un accord d'association avec l'Union européenne. Des Ukrainiens investissent alors la place Maïdan à Kiev et l'occuperont pendant trois mois, malgré la répression brutale du gouvernement. Dans ce journal, établi à partir de notes prises sur le vif, Andreï Kourkov raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime sur les événements qui secouent son pays. Dix ans plus tard, ce témoignage conserve toute sa force et nous éclaire sur la guerre déclarée en 2022. -
Et tu n'es pas revenu
Marceline Loridan-Ivens, Judith Perrignon, Sandrine Kiberlain
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 15 Janvier 2025
- 9782246841364
Et tu n'es pas revenu, de Marceline Loridan-Ivens, est un témoignage essentiel pour la mémoire de la Shoah et l'histoire de la déportation. Paru chez Grasset en 2015, ce livre, écrit avec Judith Perrignon, retrace le périple de Marceline Loridan-Ivens dans l'enfer concentrationnaire d'Auschwitz-Birkenau, Bergen-Belsen et Theresienstadt. Quatre-vingts ans après leur libération, les 27 janvier, 15 avril et 8 mai 1945, ces symboles des monstruosités du XXe siècle ne peuvent tomber dans l'oubli.
Le récit de Marceline Loridan-Ivens est construit comme une lettre d'amour à son père, Shloïme Rozenberg, déporté avec elle en 1944 et disparu peu après l'évacuation du camp. Elle lui raconte ce qui lui est arrivé depuis leur séparation devant Auschwitz : la survie quotidienne dans le camp, la faim, le froid, la brutalité, la déshumanisation, la crainte des chambres à gaz, les traitements monstrueux de Mengele et des SS ; puis le terrible voyage de camp en camp, au rythme de la déroute allemande, les convois traversant le Reich sous les bombardements, les nazis ensauvagés par la défaite ; et enfin, à la capitulation de l'Allemagne, les épidémies fauchant les rescapés, les marches interminables à travers l'Europe en ruine puis l'impossible retour à une vie normale.
Cette autobiographie d'une survivante, lauréate du Grand Prix des lectrices Elle et du prix Jean-Jacques Rousseau, s'ouvre sur le récit d'une tentative de reconstruction après l'indicible. La souffrance de l'après, le deuil et la culpabilité, l'insurmontable traumatisme, le corps marqué à vie et l'âme pour toujours prisonnière ont rarement été racontés de manière aussi poignante. La vie a repris, avec l'émancipation par la lutte politique, l'art et par l'amour. -
La route de la Kolyma : voyage sur les traces du goulag
Nicolas Werth
- Belin
- Alpha
- 8 Septembre 2016
- 9782701198019
Durant plus d'un mois, Nicolas Werth, spécialiste reconnu des politiques de violence en URSS et de l'histoire du Goulag en particulier, et ses compagnons de voyage vont sillonner la Kolyma, région symbole du goulag, la plus éloignée et la plus inaccessible, à la recherche des dernières traces du plus grand ensemble concentrationnaire soviétique. Durant 25 ans, entre 1930 et le milieu des années 1950, 20 millions de soviétiques sont passés par ces camps, 2 millions sont morts au Goulag, plus d'un million ont été exécutés.
Nicolas Werth a retrouvé les traces des derniers survivants. Il a visité les rares musées, nés généralement d'initiatives privées, où sont exposés des rares vestiges de la "civilisation goulagienne" encore conservés. Il a sillonné les pistes de la Kolyma, construites par les détenus eux-mêmes, pour tenter de retrouver les restes des camps de travail forcé, où les détenus extrayaient, dans des conditions extrêmes (-50 °C l'hiver), l'or, grande richesse de la Kolyma, le cuivre, l'uranium et d'autres minerais.
Une quête souvent vaine, tant les traces se sont effacées dans ce milieu que l'homme n'a jamais véritablement conquis. La nature a repris ses droits, la taïga et la toundra ont englouti les derniers vestiges des camps.
Dans ces conditions, comment l'historien peut-il encore appréhender cette civilisation disparue? À travers les seules archives administratives, les récits des derniers survivants?
Ce voyage à la recherche de la Kolyma perdue est aussi une réflexion sur le métier d'historien.
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La bataille de Stalingrad
Friedrich Paulus
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 19 Mars 2025
- 9782380946628
En 1942, la 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad où commence une bataille de cinq mois, parmi les plus dures de l'Histoire. L'Armée rouge oppose une résistance acharnée aux troupes du Führer, au prix de souffrances extrêmes de part et d'autre. Tout bascule lorsque le maréchal Paulus, face à l'inéluctabilité de la défaite, décide de cesser le combat. Ce revers est un véritable tournant psychologique et militaire, largement exploité par la propagande soviétique. Le IIIe Reich perd sa meilleure armée et doit renoncer à tous ses objectifs stratégiques dans le Caucase. Moins de 10 000 soldats allemands reverront leur pays. Associé pour toujours à ce désastre, et seul maréchal allemand à avoir été capturé par l'ennemi, Friedrich Paulus est une personnalité controversée. Retrouvés et publiés après sa mort, ses carnets constituent une source inégalable sur la conduite de la guerre et sur son action personnelle face aux ordres de Hitler. Ils offrent un point de vue unique sur l'invasion de l'URSS et la terrible bataille de Stalingrad : le regard lucide et factuel d'un des généraux allemands les plus méconnus, reflet exact de sa pensée stratégique et de ses décisions tactiques lors de cet épisode majeur de la Seconde Guerre mondiale.
Journaliste et historien, Boris Laurent est spécialiste du conflit germano-soviétique et des relations internationales durant l'entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale. Il a récemment publié chez Nouveau monde éditions Histoire de l'armée russe (2024). -
Histoire du 36 quai des Orfèvres
Claude Cancès
- Pocket Documents Et Essais
- 5 Septembre 2013
- 9782266236218
En plus d'un siècle d'histoires, le 36 quai des Orfèvres a souvent ouvert ses portes aux voyous, avant de les refermer sur eux, menottes aux poings...
En trente-cinq ans de carrière, Claude Cancès, ancien directeur de la PJ, est devenu familier d'un des plus mythiques bâtiments de Paris, dévoilant ses mémoires, perçant ses secrets.
Des premières affaires des brigades, à la naissance de la PJ et de la police scientifique, il fait revivre le crime parisien : Landru, serial killer avant l'heure, la bande à Bonnot, Ben Barka, enlevé devant la brasserie Lipp, Madame Claude et son réseau mondain, ou, encore plus près de nous, Jacques Mesrine.
Avant-propos inédit de l'auteur
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Varsovie, 19 avril 1943: les Allemands pénètrent dans le ghetto pour liquider les derniers habitants. Contre toute attente, ceux-ci prennent les armes et ripostent. Marek Edelman, vingt ans, militant au Bund, fait partie de l'état-major de l'insurrection. Le 10 mai, alors que le ghetto est en flammes, il est de ceux qui parviennent à s'échapper par les égouts. En 1945, il fera le récit de ce combat désespéré et d'une «vie à la frontière de la mort».
Ce texte est un document exceptionnel. -
Au temps des catastrophes ; résister à la barbarie qui vient
Isabelle Stengers
- La découverte
- Poche Essais
- 5 Septembre 2013
- 9782707177193
Nous avons changé d'époque : l'inéluctabilité du bouleversement global du climat s'est désormais imposée. Pollution, empoisonnement par les pesticides, épuisement des ressources, baisse des nappes phréatiques, inégalités sociales croissantes ne peuvent plus être envisagés de manière isolée. Le réchauffement climatique a des effets en cascade sur les êtres vivants, les océans, l'atmosphère, les sols. Ce n'est pas un " mauvais moment à passer " avant que tout ne redevienne " normal ".
Mais nos dirigeants sont incapables de prendre acte de la situation. Guerre économique oblige, notre mode de croissance, irresponsable, voire criminel, doit être maintenu coûte que coûte. Ce n'est pas pour rien que la catastrophe de La Nouvelle-Orléans a frappé les esprits : la réponse qui a été apportée - l'abandon des pauvres tandis que les riches se mettaient à l'abri - apparaît comme un symbole de la barbarie qui vient, celle d'une Nouvelle-Orléans à l'échelle planétaire.
Mais dénoncer n'est pas suffisant. Il s'agit d'apprendre à briser le sentiment d'impuissance qui nous menace, à expérimenter ce que demande la capacité de résister aux expropriations et aux destructions du capitalisme. -
Espagne ; la passion de l'identité
Luis Lema
- NEVICATA
- L'Âme Des Peuples
- 7 Novembre 2018
- 9782875231284
Comment est-on Espagnol ? Au pays de Don Quichotte, où résonne à chaque victoire sportive un hymne national sans paroles, la question taraude une communauté nationale minée par des identités régionales de plus en plus affirmées. Comment répondre à cette interrogation, nourrie, à des siècles d'intervalle, par l'héritage des invasions musulmanes et de la reconquista, par les mensonges franquistes ou le grand gaspillage des aides européennes ?
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il revisite, d'abord à travers un récit découpé en tableaux soignés de la société espagnole, puis à l'écoute de grands intellectuels, les clichés sur une société bousculée par la prospérité, la modernité et aujourd'hui par la crise. Un voyage au gré de personnages forts et de lieux marquants, pour mieux connaître les passions espagnoles. Et donc mieux les comprendre.
Un grand récit suivi d'entretiens avec José Alvarez Junco (historien), Angeles Carmona (Présidente de l'Observatoire de la violence domestique et de genre au sein du Conseil général du pouvoir judiciaire espagnol) et Joan Botella (universitaire et politologue catalan).
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La Résistance ; une morale en action
Laurent Douzou
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 9 Novembre 2010
- 9782070439300
Juin 1940.
La France, humiliée et défaite, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Pourtant, aussitôt, une poignée d'hommes et de femmes décident de " faire quelque chose Cette phase pionnière est suivie d'une lutte longue et incertaine pour transformer cette volonté de résistance en une action structurée aussi efficace que possible. Rude tâche tant pour la Résistance intérieure que pour la France Libre qui, non sans frictions et désaccords, s'épaulent au fil du temps.
Filières d'évasion, collecte de renseignements, publications clandestines, faux papiers, attentats... graduellement, malgré une répression féroce, la Résistance tisse sa toile. En 1943 et 1944, tout en ne cessant jamais d'être minoritaire, elle s'enracine socialement, gagnant le combat idéologique et politique qu'elle livre à l'occupant et au gouvernement installé à vichy. Laurent Douzou retrace l'histoire, les combats, les souffrances de cette " armée des ombres " qui eut le courage et l'audace de mettre sa morale en action.
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21 rue de la Boétie
Anne Sinclair
- LE LIVRE DE POCHE
- Ldp Litterature & Documents
- 27 Mars 2013
- 9782253173311
« Vos quatre grands-parents sont-ils français ? » me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir. Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à ceux qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait au 21, rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter la légende familiale. [...] J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy. [...] Ce livre raconte son histoire qui, indirectement, est aussi la mienne. A. S. Anne Sinclair retrace, entre anecdotes et nostalgie, l'histoire familiale marquée par l'art et la guerre. Nathalie Dupuis, Elle.
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Les derniers jours de Pékin
Pierre Loti
- Payot
- Petite Bibliothèque Payot
- 3 Novembre 2021
- 9782228929493
A l'aube du XXe siècle, un violent mouvement xénophobe (la révolte des Boxers) secoue la Chine. A Pékin, le quartier des légations, où toutes les ambassades étrangères sont regroupées, subit un siège tragique pendant près de deux mois. Les grandes puissances (Allemagne, Autriche-Hongrie, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie) s'accordent alors pour "punir" les Chinois et piller la Chine. La répression sera terriblement brutale et féroce. Pierre Loti débarque en Chine avec la Marine française à l'été 1900. En route vers Pékin, traversant des villes en cendres, il décrit horrifié la violence coloniale puis, tout en pénétrant dans le saint des saints, raconte le siège des légation et la fin d'un mythe : Pékin n'est plus la Cité interdite. Un témoignage exceptionnel.
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L'image d'un Bruce Chatwin arrivé tard et pour ainsi dire naïvement dans la littérature - image qu'il a en partie accréditée - n'est pas tout à fait exacte. Dès la fin des années 1960, dans des périodiques aussi variés que le Sunday Times Magazine, Vogue ou la New York Review of Books, Chatwin s'essayait à l'écriture selon les modalités les plus diverses : reportages, critique littéraire, récits semi-fictifs, méditations personnelles...
Ce recueil publié en 1996, sept ans après sa mort, propose une sélection de ces textes « fortuits ». On y retrouve tous les grands thèmes de l'écrivain : les racines et le déracinement, l'exotisme et l'exil, la possession et la renonciation, la métaphysique du nomadisme. En ce sens, ils forment une voie d'accès à l'oeuvre, le prélude ou le complément indispensable à la lecture du Chant des pistes ou d'Utz. -
Rien ne prédestinait cette fille d'un soldat de la Wehrmacht et ce fils d'un Juif roumain mort à Auschwitz à devenir le couple mythique de « chasseurs de nazis » que l'on connaît. Leur histoire commence par un coup de foudre sur un quai du métro parisien. Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné contre d'anciens nazis. Puis leur lutte les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et joue un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé.
Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah.
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Vendredi 13 octobre 1307. Partout dans le royaume de France, les agents du roi Philippe le Bel s'emparent de la personne des chevaliers du Temple. Les Templiers, naguère membres respectés d'un ordre modèle et défenseurs par excellence de la Terre sainte, sont emprisonnés par centaines, sous l'accusation d'apostasie, d'idolâtrie, de sacrilège et de sodomie. L'opération, spectaculaire, est sans précédent dans l'histoire médiévale. Elle connaîtra une fin aussi célèbre que tragique avec la mort sur le bûcher du grand maître Jacques de Molay et du commandeur Geoffroy de Charney le 18 mars 1314. Malcolm Barber revient avec une maîtrise et une érudition inégalée sur cette affaire complexe : les interrogatoires, la torture, l'exécution des plus courageux, le silence inexplicable des grands dignitaires, le mutisme du pape Clément V, enfin l'interminable processus de liquidation qui vit disparaître le plus puissant des ordres militaires.
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Extrait de la préface de Daniel Cordier :
Radio libre de Maurice de Cheveigné, principal opérateur radio de Jean Moulin en 1942-1943 est un livre bouleversant. Je ne comprends pas qu'il n'ait pas été publié plus tôt. Tout ce qu'il dit est vrai?! Ceux qui aiment les romans ne doivent pas le lire, les autres le trouveront passionnant. Pour moi, c'est un chef-d'oeuvre.
Tel fut mon sentiment dans les années 1980, lorsque l'auteur me le fit lire après m'avoir réclamé des corrections. Chaque page révèle un passé exceptionnel et terrible à la fin. Mais, jusqu'au dernier mot, c'est la vie qui renaît.
J'ai tort d'écrire le «?dernier mot?»... Lorsque Cheveigné m'avait confié son manuscrit, je n'avais lu que les cent soixante-dix premières pages qui concernaient la guerre et la Résistance. Après son arrestation, j'avais abandonné ma lecture. Le monde qu'il décrivait ne me concernait plus?: j'avais eu la chance de rentrer à Londres avant d'être arrêté?!
Aujourd'hui, j'ai relu son texte du début jusqu'à la fin. Vingt ans après sa mort, j'ai découvert ce que fut le calvaire d'un camarade incarcéré et la vie atroce d'un camp de concentration. J'ai honte d'avoir tardé à le lire et j'ai pleuré...
Comme nous tous, Cheveigné était pudique sur son passé. Je ne devrais pas en souligner la singularité. Car les plus âgés de mes camarades de la France Libre n'avaient pas vingt ans?: un âge où l'on ne raconte pas sa vie. Selon les moments, nous étions tristes ou joyeux, mais ne nous confiions jamais. Peut-être parce qu'à cet âge de la jeunesse, pour exister, nous nous «?reprenions?» totalement?!
[...] Je suis heureux que le récit qu'il écrivit sur «?sa?» guerre soit enfin publié. La vie des combattants est un secret?: celui de Cheveigné est déchirant. -
Les enfants d'Asperger ; le dossier noir des origines de l'autisme
Edith Sheffer, Tilman Chazal
- Flammarion
- Champs Histoire
- 10 Mars 2021
- 9782081511118
Si le syndrome d'Asperger est connu, le parcours du psychiatre autrichien dont cette forme d'autisme porte le nom l'est moins. L'historienne américaine Edith Scheffer a découvert la véritable histoire de ce médecin après la naissance de son enfant autiste. Et ce qu'elle apprend la glace d'effroi.En 1938, professeur à l'hôpital pédiatrique de Vienne, Asperger est l'un des psychiatres appelés à façonner le nouvel Allemand selon des critères eugéniques : sélectionner les parents d'après leur hérédité, leurs défauts biologiques, leurs tendances politiques... Et parmi les enfants autistes, Asperger identifie les «négatifs» et les «positifs» à l'intelligence détonante, qui auront alors une chance d'échapper au tri macabre.Archives inédites à l'appui, Edith Sheffer nous livre une enquête bouleversante et rétablit la vérité sans le moindre pathos sur le rôle criminel du Dr Asperger.
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La prisonnière
Michèle Fitoussi, Malika Oufkir
- LE LIVRE DE POCHE
- Litterature
- 7 Juin 2000
- 9782253148845
En 1972, son coup d'État manqué contre le roi Hassan II vaut au général Oufkir la mort par « suicide ». Pour sa femme, Fatéma, et ses six enfants, c'est le début d'un épouvantable calvaire. Mais l'histoire que Malika, l'aînée, a confiée à Michèle Fitoussi prend sa source plus tôt. En 1958, à cinq ans, Malika est adoptée par Mohammed V. Elle grandit à Rabat, dans le palais, parmi les courtisanes du harem, les esclaves du Feu, les gouvernantes à l'accent allemand. À dix-huit ans, Malika compte parmi les héritières les plus courtisées du royaume. C'est alors qu'éclate le drame. Et que commencent, pour une femme et des enfants dont le dernier n'a pas trois ans, vingt années de détention dans des conditions inhumaines. Malika n'a rien oublié : la faim, la soif, l'angoisse, l'incompréhension. Jusqu'à cette rocambolesque évasion de 1987, qui marquera pour la famille Oufkir l'amorce du retour à la vie... Un témoignage bouleversant, couronné par le Prix des Maisons de la presse 1999.
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En menant l'enquête sur quatre continents, s'appuyant sur les témoignages d'experts mais aussi de nombreux agriculteurs, M.-M. Robin dresse le bilan du modèle agro-industriel qui, après un demi siècle, n'est pas parvenu à nourrir le monde, tandis qu'il participait largement au désastre écologique, poussant vers les bidonvilles des millions de paysans. Son enquête le montre : oui, on peut " faire autrement " pour résoudre la question alimentaire.
" Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. " Prononcée par le patron de l'industrie agroalimentaire française, cette affirmation est répétée à l'envi par les promoteurs de l'agriculture industrielle. De son côté, Olivier de Schutter, rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation des Nations unies, a affirmé en 2011 que " seule l'agroécologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d'une population croissante ". D'après la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70 %, pour pouvoir nourrir les 9 milliards d'habitants que comptera le monde en 2050. Comment y parvenir ?
C'est à cette question que tente ici de répondre Marie-Monique Robin, après une enquête sur quatre continents. Elle dresse le bilan du modèle agro-industriel qui, après un demi-siècle, n'est pas parvenu à nourrir le monde, tandis qu'il participait largement au réchauffement climatique, épuisait les sols, les ressources en eau et la biodiversité, et poussait vers les bidonvilles des millions de paysans. Elle explique que, pratiquée sur des exploitations à hauteur d'homme, l'agroécologie peut être hautement efficace d'un point de vue agronomique et économique et qu'elle représente un modèle d'avenir productif et durable.
Il est donc possible de " faire autrement " pour résoudre la question alimentaire en respectant l'environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir de fond en comble le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution. -
Être communiste en U.R.S.S. sous Staline
Nicolas Werth
- Folio
- Folio Histoire
- 12 Octobre 2017
- 9782072748455
Le Parti sous Staline : non pas l'appareil et son sommet, mais, pour une fois, le parti des communistes. On connaît les statistiques des adhérents, mais pourquoi et comment devient-on communiste? On connaît les grands thèmes de l'idéologie stalinienne, mais quelle formation politique et morale recevait le militant de base? On connaît les fluctuations de la Ligne générale, mais quelles étaient, au jour le jour, les tâches des militants? On connaît la lutte au sommet entre Staline et Trotski, mais quel écho cette lutte avait-elle à la base et que représentait le trotskisme pour le militant ordinaire? On connaît les grands procès de Moscou, mais comment les militants organisaient-ils la chasse aux «éléments politiquement douteux» ou «socialement étrangers»?
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Ce que je crois
Jacqueline de Romilly
- LE LIVRE DE POCHE
- Ldp Litterature & Documents
- 7 Mai 2014
- 9782253175353
Quelques années après Mai 68, alors que le doute s'était emparé des esprits - crises sociale, universitaire, des valeurs -, Jacqueline de Romilly avait tenu à exprimer , dans un texte bref et passionné, ses convictions profondes, sa foi en l'homme, son goût de la vérité et du bien. Aux malaises - toujours d'actualité - de notre société, elle propose des remèdes puisés dans la Grèce ancienne, à laquelle elle a consacré toute son existence. Une invitation à un humanisme plein d'espoir, nourri des acquis du passé, où chacun se sente acteur de sa vie comme de l'aventure collective.Un livre retrouvé de la grande helléniste. Précieux. L. Theis, Le Point.Apprendre, discerner, comprendre, pardonner, contempler, transmettre, cette recherche fervente, dit J. de Romilly, « a rempli toute ma vie ».Son livre est beaucoup plus que la confession d'une universitaire, c'est un bréviaire de la Civilisation. M. de Jaeghre, Le Figaro Histoire.
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Les clés retrouvées ; une enfance juive à Constantine
Benjamin Stora
- Flammarion
- Champs Histoire
- 2 Novembre 2016
- 9782081385207
L'historien raconte son enfance à Constantine pendant la guerre d'Algérie. Il évoque autant les exactions commises par les soldats ou les relations ambiguës entre Juifs et Arabes que d'autres souvenirs plus doux : le hammam, le cinéma de quartier, le goût des plats, les fêtes, etc.
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Le devoir de mémoire ; une formule et son histoire
Sébastien Ledoux, Pascal Ory
- CNRS
- Biblis
- 14 Octobre 2021
- 9782271138620
D'où vient l'expression "?devoir de mémoire?" ? Comment s'est-elle imposée dans notre langage courant ? À partir de nombreux entretiens, d'archives inédites et de sources numériques massives, Sébastien Ledoux retrace la trajectoire de cette formule qui éclaire la relation souvent douloureuse que la France entretient avec son histoire récente.
Forgé à l'orée des années 1970, le terme investit le débat public dans les années 1990, accompagnant le "?syndrome de Vichy?" et la réévaluation du rôle de la France dans la mise en oeuvre de la Solution finale, avant d'être repris pour évoquer les non-dits de la mémoire coloniale. Doté d'une forte charge émotive, il traverse les débats sur la recomposition du récit national, la place du témoin, le rôle de l'historien, la patrimonialisation du passé ou la reconnaissance des victimes.
Ce sont les mutations de la société française des dernières décennies qui sont ici analysées par le biais de ses nouveaux rapports au passé que le "?devoir de mémoire?" est venu cristalliser et dont l'actualité est toujours brûlante.
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Comment voit-on sa ville quand on a cinq ans? dix ans ? vingt ans ? Quand son pays de naissance n'est pas une nation mais appartient au «Pays du Bonheur» dirigé par le Métaphysicien et ses ministres Amour, Sagesse et Droiture, et qu'un jour il devient indépendant?
Le pays que raconte Artur Klinau, artiste plasticien et écrivain biélorusse né en 1965, c'est la «Cité du Bonheur »: Minsk, aujourd'hui redevenue capitale de la Biélorussie. Au milieu des édifices en béton où courent les chats et pousse l'herbe libre et sauvage, le narrateur se souvient avec humour et tendresse de ses cinq, dix et vingt ans, du jour où Brejnev est mort, et des grandes figures de l'indépendance encore toute jeune de son pays.
Traduit du russe par Jacques Duvernet.
Ouvrage soutenu par le CNL. -
Une étrange révolte : deux ans de guerre ouverte dans une province du Grand Roi, le soulèvement d'un peuple de paysans et artisans décidés à témoigner pour leur foi suffisent à inquiéter la monarchie, à alerter l'Europe, à fasciner, pour deux siècles, les historiens. Ces Camisards, qui sont-ils ? Des prophètes ? des fous ? des simulateurs ? des agents de l'étranger ? L'épopée a laissé derrière elle ses témoignages. À travers eux, Philippe Joutard dessine, des prédicants aux guerriers inspirés et aux pasteurs du Désert, la longue durée d'un comportement culturel et l'originalité d'une révolte qui n'a pas cessé d'être inconcevable.