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Aubéron
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Marseille ; événements et faits divers, 1900-1920
Michel Méténier, Fernand Revilla
- Aubéron
- 30 Septembre 2005
- 9782844980540
La machine à voyager dans le temps existe grâce au talent et au travail des photographes et des éditeurs marseillais du début du XXe siècle ! Avec leurs cartes postales, ils ont immortalisé des événements de portée internationale qui ont fait l'actualité de Marseille : les visites du président Krüger en novembre 1900, du roi d'Angleterre Édouard VII en 1905 et du souverain cambodgien Sisowath I en 1906 ; les camps hindous installés durant la Première Guerre mondiale.
Mais Marseille a été aussi le théâtre de faits divers surprenants et parfois dramatiques : en 1900, le bateau l'Ajaccio s'échoue à l'entrée du port, en 1909 c'est une tigresse qui s'échappe et sème la terreur dans la ville, en 1914 c'est la neige qui perturbe totalement la vie de la cité, en 1915 c'est l'usine de pyrotechnie des Chartreux qui explose, sans oublier le terrible incendie qui ravage l'opéra en 1919.
Les photographies rares et les documents précieux de cet émouvant album appartiennent à la mémoire collective des Marseillais. Ouvrez les yeux sur ce qui n'est plus qu'un témoignage d'un temps révolu. Regardez ces images. Elles vous séduiront. Lisez les commentaires et les anecdotes qui les accompagnent : un impressionnant voyage dans le passé vous attend.
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L'AFFAIRE GRANDCLÉMENT reste pour de nombreux Bordelais une sordide histoire de trahison, qui prit fin un jour de juillet 1944 avec l'exécution par la Résistance d'un homme que tout semblait, à l'époque, accuser.
Confortée par les "Mémoires" de l'ancien chef de la Gestapo de Bordeaux, l'Allemand E W. Dohse, cette version des faits a été reprise par l'historiographie depuis plus d'un demi-siècle, jusqu'à la rendre quasi-officielle. S'appuyant sur des documents d'archives irréfutables, René TERRISSE s'applique, avec une grande minutie et un réel souci d'objectivité, à remettre bon nombre de faits dans leur véritable contexte historique et apporte ainsi un regard totalement nouveau sur cette troublante affaire. En totale opposition avec ceux qui associent systématiquement le nom de Grandclément à toutes les tragédies, l'auteur a, par ailleurs, le grand mérite de dévoiler sans fard les divisions, les luttes intestines et les inévitables conflits de personnes, à l'origine de bien des drames dont fut victime la Résistance bordelaise de Janvier 1944 à la Libération.
Pourquoi une exécution si tardive ? Pourquoi avoir également exécuté Mme Grandclément ? Pourquoi un tel acharnement à entretenir le mythe d'un seul homme responsable de tout ? Autant de points restés obscurs dans une affaire qui divise encore aujourd'hui les milieux résistants de Bordeaux.
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Un écrivain occupé à calquer un été ensoleillé sur la vie du poète Paul-Jean Toulet, de Pau à Guéthary, accepte l'intrusion de l'auteur des " Contrerimes " dans l'intimité qu'il partage avec sa compagne. La biographie qu'il consacre à cet auteur singulier prend tout à coup un aspect si vivant et coloré qu'il semble que le poète impose sa présence et ses vues aux deux vacanciers aussi empressés l'un que l'autre à explorer son oeuvre.
Lui-même romancier et poète, Jean Dubacq fait revivre, au fil du temps et des pages, un auteur qui mérite d'être davantage que cette "idole d'une société secrète", selon la formule heureuse de Michel Déon. Au gré des circonstances, il fournit les précisions relatives à ses écrits, à sa vie sentimentale, à ses voyages et jusqu'à ses manies.
On voit dans cette biographie originale, la fortune et la malchance se disputer un destin. La malchance gagna, aidée par l'insouciance "artiste" de sa victime. Elle cède aujourd'hui à une révision des valeurs qui fait apparaître l'évidente modernité d'une oeuvre trop longtemps négligée : car, il n'était pas bon pour un auteur de mourir en 1920 quand, débarrassée d'une guerre, la vie intellectuelle se cherchait de nouvelles voies. Encore moins, à quelques jours près, de mourir avant de voir ses oeuvres enfin éditées.
Qu'il réintègre, dans l'actuelle vie littéraire, le concert des maîtres auxquels nous aimons nous référer, n'est que justice.
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Avec par ordre d'entrée en scène :
Pierre Poinsot : zélé fonctionnaire de la police de Vichy dans la chasse aux communistes, il n'hésitera pas, par carriérisme, à devenir l'auxiliaire numéro un de la répression allemande dans le Bordelais.
Ferdinand Vincent : ce militant communiste, dès sa capture, propose ses services pour traquer ses anciens camarades FTP. Devenu l'homme de confiance des Allemands, il jouera un rôle prépondérant dans la lutte contre la Résistance.
François Lespine : dès son arrestation, ce jeune résistant livre, par peur, tout son groupe, y compris son propre frère. Il participera ensuite activement à de nombreuses actions contre la Résistance dans tout le sud-ouest.
Pierre Goupil : cet agent commercial, par vénalité, se lance à corps perdu dans le marché noir. Pour pouvoir continuer impunément ses activités lucratives, il deviendra l'un des plus actifs agents de la Gestapo à Bordeaux.
Lucien Dehan : cet individu sans scrupules voit dans l'occupation l'occasion de devenir quelqu'un de puissant et de craint. Il sera successivement membre du MSR, inspecteur aux Questions Juives, chef milicien et agent de l'Abwehr.