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Syllepse
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- Un témoignage central dans l'histoire du mouvement de libération noire - « Un saisissant poème d'amour et de combat », Jean Genet - Une critique radicale de l'intérieur du système carcéral
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Le 15 avril 2001, l'entreprise papetière JOB ferme définitivement ses portes.
Ses salariés font l'expérience de la logique économique néolibérale doublée de malversations de la part de leurs employeurs. C'est en 1995 que l'entreprise aurait dû fermer, que ses salariés auraient dû être dispersés, exposés au chômage, à la précarité ou plus ou moins reconvertis. Tel n'a pas été le cas: si l'entreprise a bien fermé, ses salariés ont réussi à arracher, au terme d'une longue lutte, un plan social de haut niveau et une garantie d'accompagnement des licenciés jusqu'à l'obtention d'un emploi stable.
Regroupés dans l'association Après-JOB et dans leur syndicat CGT, ils se sont parallèlement engagés dans d'autres actions: travail de mémoire, dépôt d'une demande de classement du bâtiment principal de l'usine, coopération avec les associations de quartier pour que le réaménagement du site de l'usine préserve la trace de leur activité industrieuse et intègre les aspirations des habitants. Brisant la routine sociale, les " Jobs " ont su mobiliser et fédérer les soutiens les plus divers : collectivités locales, personnalités politiques et artistiques.
Acteurs médiatiques, associatifs et universitaires. Loin de l'image d'une classe ouvrière accablée, impuissante et moribonde, on a là, le côté jubilatoire de salariés irréductibles, débordants d'énergie combative. S'agissant de restituer une réalité complexe, cet ouvrage s'attache à appliquer à cette " histoire vraie " les règles de la narration romanesque afin de tenter de serrer de plus près la situation dans laquelle étaient plongés les acteurs mais également de rendre compte de la charge émotionnelle de leurs expériences.
Ce livre est constitué de trois pôles indissociables: un roman intitulé " Un Job pour la vie ", constellé de témoignages; une analyse sociologique des ressorts et des formes de la lutte des salariés de JOB; des annexes qui ne sont autres que la matière constitutive à la fois du roman et de l'analyse. L'ensemble permet ainsi d'inscrire la lutte des salariés de JOB dans l'histoire sociale et industrielle d'un monde en constante mutation.
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Samuel Schwarzbard (1886-1938) fut toute sa vie un révolutionnaire, un écrivain et un poète.
Témoin et acteur des grands cataclysmes du début du 20e siècle, cet enfant miséreux du Yiddishland a dix-neuf ans lors de la révolution de 1905, presque trente quand il s'engage dans l'armée française sans renier son internationalisme, et quelques années de plus lorsqu'il file vers la Russie à l'aube de la révolution des soviets. Anarchiste au sein de la Garde rouge, il combat sans relâche les ennemis de la Révolution.
Parfait héritier du judaïsme prophétique le plus radical, il est convaincu qu'il faut lutter sur un double front: la révolution sociale partout où cela est possible et l'autodéfense juive. Car le mouvement révolutionnaire s'incarne d'abord, selon lui, dans le refus de la soumission et de l'humiliation. De retour en France, il entre dans l'Histoire en assassinant Simon Petlioura, responsable des massacres qui ont ensanglanté les communautés juives d'Ukraine.
Son procès, qui devient celui des pogromes, alerte l'opinion mondiale Ses écrits, traduits et rassemblés pour la première fois à partir d'archives dispersées à travers le monde, évoquent de façon saisissante, à la manière d'une épopée, la boucherie des tranchées, le souffle qui parcourut l'Ukraine libertaire, les tentatives d'y construire une société nouvelle et le destin d'un homme hors du commun.
" Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ". Tel est le leitmotiv de ces mémoires recomposées qui parlent au coeur de chaque homme libre.
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Les mouvements paysans ; état des résistances dans le Sud
Laurent Delcourt
- SYLLEPSE
- Alternatives Sud
- 2 Janvier 2014
- 9782849504109
- Pour la terre et la souveraineté alimentaire des peuples - La terre à ceux qui la travaillent - Réforme agraire, défense de la terre et des territoires En juillet dernier, les Nations unies ont tenu la première réunion du Groupe de travail intergouvernemental sur les droits des paysans afin de promouvoir les droits des paysans au motif de leur longue histoire de discrimination et de violations de leurs droits fondamentaux.
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Le yiddishland révolutionnaire
Alain Brossat, Sylvia Klingberg
- SYLLEPSE
- Yiddishland
- 2 Avril 2009
- 9782849502174
Ils sont montés sur toutes les barricades du siècle, des avenues de Petrograd aux ruelles du ghetto de Varsovie, de la lutte antifranquiste à la Résistance antinazie : les révolutionnaires du Yiddishland. Pour la plupart enfants de la misère juive d'Europe orientale et centrale, ils ont été élevés dans la crainte de Dieu et le respect des traditions religieuses, puis emportés par le grand courant de l'Utopie révolutionnaire. Militants socialistes, communistes, bundistes, sionistes, ouvriers, trotskystes., ils incarnaient l'activité multiple, le radicalisme d'une classe ouvrière juive qui entrevoyait le Messie dans les plis du drapeau rouge.
Aujourd'hui, l'univers dont ils sont issus a disparu, démantelé, disloqué par le génocide nazi. Là où Hitler n'était pas parvenu à conduire à son terme son oeuvre de mort, Staline et ses épigones l'ont parachevée. Au-delà de l'irrémédiable coupure, il ne reste que des survivants, et le travail de la mémoire du Yiddishland rouge.
Ce livre retrace le combat de ces militants, leurs trajectoires singulières, l'oscillation entre les grandes espérances et le doute, les illusions perdues. Un regard juif et rouge porté sur l'histoire de ce siècle.
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Sur les traces de la révolution ; itinéraire d'un trotskiste belge
Georges Dobbeleer
- SYLLEPSE
- Utopie Critique
- 29 Juin 2006
- 9782849500927
Belgique années 1950 : la colère sociale gronde dans ces années d'après-guerre.
Georges Doobeleer, attiré par le personnalisme d'Emmanuel Mounier, participe au réseau belge de la revue Esprit animée par Jean-Marie Domenach. Mais très vite, insatisfait par cette voie, il rejoint les rangs de la 4e Internationale. Cet engagement politique le mêle aux grandes luttes sociales de l'époque. Il devient un des principaux animateurs de la Jeune garde socialiste, l'organisation de jeunesse du Parti socialiste belge, qui publie l'hebdomadaire La Gauche.
Engagé syndicalement, il agit au quotidien dans le mouvement ouvrier belge. Militant trotskiste, il participe au réseau d'aide au FLN, parcourt la Pologne où il rencontrera en 1964 Jacek Kuron et Karol Modzelewski pour la reconstruction d'une organisation trotskiste dans ce pays. Il sillonnera également le Japon, l'Asie du Sud-est et l'Inde comme envoyé spécial de l'International trotskiste. Ce récit autobiographique s'achève alors que résonnent les coups de tonnerre de Mai 68.
Document social et historique sur la Belgique des années 1950 et 1960, le journal de Georges Doobeleer restitue l'atmosphère d'une époque, ses espoirs et ses déceptions. Un roman de vie plein de rebondissements.