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Aleas
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Pourquoi donner ? ; au-delà du principe-marchandise
Benoit Spinosa
- Aleas
- Pourquoi ?
- 8 Juin 2011
- 9782843013041
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Pourquoi roue de bicyclette est une oeuvre d'art ?
Gabrielle Colace-Scarabino
- Aleas
- Pourquoi ?
- 15 Août 2010
- 9782843012938
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Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? La question sonne comme une demande d'enfants, une de celles qui déconcertent tant les parents : «pourquoi les tomates sont-elles rouges?», «pourquoi fait-il noir, la nuit ?», etc. Questions incongrues et vite réglées : «parce que c'est comme ça !». Les choses sont ce qu'elles sont et s'imposent à nous par leur écrasante présence. Demander «pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?» semble aussi vain et agaçant que le sont ces questions enfantines.
La question de l'Être, - nommons-là désormais ainsi - est pourtant en réalité la seule qui importe. Elle entraîne à sa suite toutes les autres, celle de la vie et de la mort, celle du sens de l'existence, celle de l'origine du réel. Elle hante toutes les manifestations de la culture humaine, à travers les mythes et religions, la philosophie, la science et l'art, et nous n'avons pas le choix de l'éviter.
Cet essai se présente comme une invitation au voyage, celui que nous permettent précisément de faire les différentes traditions qui ont tenté de l'affronter. Un voyage en forme de cheminement sinueux, parsemé d'embûches, de voies étroites ou sans issues, au milieu des mythes, des doctrines, des théories toutes plus ingénieuses les unes que les autres, mais que l'on sent confusément encore si en deçà de l'infini mystère du réel.
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On peut considérer cet ouvrage comme un manuel de «savoir vivre». En effet, après avoir lu, transcrit et annoté les carnets intimes de son père, Émile Biaggi, Vladimir a compris qu'il découvrait dans ces lignes rédigées en captivité (à partir de 1940) dans un camp de travail, près de Munich et de Dachau, une étonnante leçon de vie et de survie au quotidien.
La question se pose ainsi : comment demeurer humain dans un univers déshumanisé ? Exister, c'est d'abord résister. Telle est la réponse, examinée dans un bref essai préliminaire dont Vladimir Biaggi révèle le sens dans le mot-valise du titre : «éloge de la réxistence».
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Il se peut que ce soit le privilège de la philosophie de pouvoir faire table rase des pensées anxiogènes et tristes, comme toutes celles qui tournent autour de l'idée (vraie, mais pour un ego pris au piège de la dépendance) qu'i'/ n'y a pas d'amour heureux.
Mais y a-t-il quelque chose de commun entre la philia de la philosophie, qui est amitié partagée et joyeuse, et le don érotique absolu, sacrificiel, où se nouent dans la sombre lumière de la Chose aimée la jouissance et la cruauté, la mort à soi et la divinisation de l'idéal, comme le veut l'amour mystique, et de façon presque semblable, l'amour de l'Art érigé en absolu ? Si tout amour est transgression des limites individuelles, légales et sociales, aller au-delà de la condition humaine se paie d'un prix immense : le sacrifice de ce qui nous y attache, la recherche de l'amitié, de l'amour personnel, du bonheur. Eros ne prend-il pas le visage du désastre, lorsque à suivre ses exigences sans fin, l'ego consent à sa propre perte ?
Par bonheur, en contrepoint, l'expérience philosophique de l'amour oppose son humour et sa profonde légèreté à cette exaltation mystique et/ou érotique, à cette fascination du don absolu de soi, à cette jouissance et cette cruauté qui ont partie liée dans l'exigence d'amour absolu.
Situer l'amour dans le registre de la joie, comme épanouissement de la puissance d'exister, de penser et d'agir, c'est l'ouverture prodigieuse que propose l'Ethique de Spinoza. N'offre-t-elle pas à l'entendement et à la vie, une tout autre possibilité d'amour que celle qui relève de l'ego, du sujet s'asservissant lui-même sous l'empire de la passion ? Ne trouve-t-elle pas son couronnement dans un amour de l'Etre qui fait la communauté véritable des esprits libres ? Nous avons demandé à la sagesse de cet amour (ou de cet humour) philosophique d'accompagner notre parcours semé de pièges et d'embûches, comme Athéna le fit pour Ulysse. La philosophie nous montre avec Aristote et la sagesse de l'amitié heureuse, avec Spinoza et la joie de comprendre et d'aimer, avec Kierkegaard et la séduction musicale, comment l'esprit peut s'affranchir de la pesante servitude passionnelle, devenir libre et léger, - sans se priver du bonheur d'aimer...
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Les artistes ne servent à rien, dit-on. L'art ne fait pas progresser l'humanité et ne nourrit pas son homme. Au mieux l'artiste est un doux rêveur, au pire un snob excentrique. Tels sont les différents préjugés qui font bonne recette encore de nos jours et que cet ouvrage entend dissiper. En effet, si les artistes ne servent à rien, comment se fait-il que leur rôle aussi bien que leur statut aient évolué au cours des siècles ? Comment expliquer également que de nombreux régimes politiques ne soient pas restés indifférents à leur présence et se soient empressés de les emprisonner ou de les tuer ? En partant de l'évolution du rôle et du statut de l'artiste, l'auteur tente de montrer, en se fondant sur des exemples précis et généralement connus de tous, que l'artiste manifeste un besoin humain par lequel il aspire, tout en nous invitant à nous joindre à lui, à dépasser l'humaine condition pour paradoxalement connaître le monde mieux que ne le permettrait la science.
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