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Beauchesne
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Voici, sans retouche aucune, un certain nombre de textes Il s'agit là de témoins privilégiés de la pensée si singulière de Gadamer, vouée tout entière et toujours plus profondément à l'herméneutique, à l'intelligence donc de ce qui nous précède, nous habite, nous engage : les textes, l'oeuvre d'art, l'histoire, autrui même.
Témoins privilégiés parce que, sur une durée d'environ quinze ans, ils rouvrent à nouveau pour nous, qui les parcourons déjà comme des sites très anciens, les chantiers où, par excellence, s'est exercée la pensée nouvelle de Gadamer : la mise au jour des ressources du langage quand il n'est plus saisi dans la construction spéculative ou dans les disciplines scientifiques, y compris les sciences sociales.
Gadamer traite ces questions avec élégance, virtuosité, un grand savoir et une rare qualité de méditation. A côté du philosophe, l'artiste se révèle aussi dans l'art des portraits qu'il campe, de figures marquantes parce que, chez ces auteurs évoqués, philosophie et éthique sont toujours inséparables. Ces textes, presque tous circonstanciels ou commandés, sont comme un hôte sur le pas de la porte qui invite chacun à penser en parlant.
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La question de la musique n'est pas celle d'une sphère séparée, prétendument celle de l'esthétique, mais elle relève chez Theodor W. Adorno d'une position globale, celle de la philosophie dans son rapport au XXe siècle. L'interrogation philosophique, pour sa part, se modifie dialectiquement en relation avec l'époque, et en particulier avec le destin de la musique. La réception d'Adorno, pourtant, a contribué paradoxalement à créer de nouvelles scissions : la sphère du savoir musicologique se borne souvent à l'image d'un zélateur de Schoenberg, méprisant l'art des masses et se tenant dans un rapport douteux aux avant-gardes ; la rationalité philosophique tendrait plutôt à y voir un témoin embarrassant des premiers pas de l'École de Francfort. De tels clivages reflètent une division du travail académique plutôt qu'une nécessité de la chose, laquelle invite à une autre démarche.
Cet ouvrage part de l'exigence méthodologique d'une philosophie du concret, pleinement réalisée dans le livre qu'Adorno consacre à la musique de Gustav Mahler en 1960. C'est une pensée du temps, cristallisée dans les catégories du roman, de la narration, du conte et plus généralement de l'épique, qui y est déployée, tout en renvoyant à l'horizon entier que constituent les noms du premier Georg Lukács, de Walter Benjamin, de Ernst Bloch, et de Bertolt Brecht. Toutes les lignes significatives de l'oeuvre d'Adorno y convergent, incluses ses déterminations musicales : Beethoven, Wagner, Stravinsky et Schoenberg. L'expérience s'avère alors constituer la dimension décisive d'une pensée travaillée de part en part par le problème de la mémoire, et qui apparaît en cela soucieuse du populaire, de sa disparition et de sa sauvegarde. La musique, dans son caractère de langage ou de geste, vient porter cette dialectique de la raison par laquelle Adorno voulait répondre à son époque.
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L'art des conjectures de Nicolas de Cues
Jocelyne Sfez
- Beauchesne
- Le Grenier A Sel
- 1 Octobre 2012
- 9782701015934
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Guérir la politique
Pierre Lefèvre
- Beauchesne
- Spiritualite Cartusienne
- 6 Décembre 2011
- 9782701016009
31 thèmes illustrés par 31 méditations de Robert Schuman « Tu ne mentiras pas, même pas en politique. » C'est ce que disait, après la seconde guerre mondiale, le ministre des affaires étrangères, Robert Schuman (1886-1963), et, oh miracle ! il le pratiquait. Dans son cas, on peut vraiment parler de « miracles ». Il en a fait, au moins deux : Il a réalisé la réconciliation franco-allemande. Il a jeté les fondements d'une nouvelle Europe unie. Peu de temps avant sa mort tragique, le président, J. F, Kennedy écrivit à Robert Schuman : « En moins de vingt ans, vous avez fait pour l'Europe plus qu'on en a fait pendant les vingt siècles précédents. » Schuman était un homme pragmatique. Il parlait de la réalité. C'est pourquoi sa méthode pourrait s'appliquer aussi dans d'autres cultures et dans d'autres continents.
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Le pouvoir a longtemps été conçu comme un bien, sacré ou non, que détenaient les hiérarchies sociales.
Il est aujourd'hui pensé comme une relation : de domination, d'influence, d'autorité entre des individus. Autant d'aspects que les sciences humaines et sociales ont largement explorés depuis plusieurs décennies. Cet ouvrage donne des clefs pour appréhender au mieux les différentes formes de pouvoir, des rapports entre individus aux relations internationales. Il remonte aux sources du pouvoir (préhistoire, imaginaire, culture), passe par les théories et les penseurs l'ayant étudié (la sociologie, les relations internationales, la psychologie sociale, Hannah Arendt, Michel Foucault...), rencontrant au passage les différents acteurs intervenant dans les relations de pouvoir (individus, groupes, institutions...).
Ce livre se propose également de comprendre les dynamiques à l'oeuvre dans la société, à travers celles de ses différentes institutions (Etat, famille, religion, organisations,...) dans ses différentes formes (hiérarchie, autonomie, gouvernante, réseaux,...).
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Gérard Lebrun, philosophe
Michèle Cohen-Halimi, Collectif
- Beauchesne
- Le Grenier A Sel
- 2 Juin 2017
- 9782701022345
"Commentateur aussi atypique que profond des oeuvres de Kant, Hegel et Nietzsche auxquelles il a consacré trois livres, Kant et la fin de la métaphysique (1970), La Patience du concept (1972) et L'Envers de la dialectique (2004), Gérard Lebrun gagne, peu à peu, une actualité grandissante, qui réside dans une entière occupation du temps.
Après avoir reconsidéré le fameux problème de la « fin de la métaphysique » selon une perspective kantienne, et pour être resté lecteur de Hegel, mais aussi de Hegel et de Nietzsche, quand presque toute la philosophie française des années 60 et 70 désertait la dialectique spéculative en laissant pour toute alternative Hegel ou Nietzsche, Gérard Lebrun a résisté, par le passé, aux passions de son temps.
Il livre, au présent, une leçon fondamentale, de l'ordre de la perspective du texte. Sa lecture est sans marges, elle ne s'interrompt pas, elle ouvre sur une lisibilité des oeuvres philosophiques indissociable de la maturation des problèmes et de la langue de cette maturation. Cette manière de lire compose toujours en même temps un non-lieu où est le livre (puisqu'il n'est ni un passé, ni un présent, et ni l'un ni l'autre), c'est-à-dire le lieu atopique et scripturaire d'une mémoire où ne cesse de se totaliser l'innombrable des lectures - une lisibilité pour esprit libre. "
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BB n°37 - Simone Weil - Le courage de penser
Canciani Domenico
- Beauchesne
- 2 Novembre 2011
- 9782701015545
Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle.
Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente.
Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement.
Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"
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Salué par Paul Ricoeur comme un de ses maîtres mais souvent ignoré du public, Jean Nabert (1881-1960) est un des plus grands moralistes du XXe siècle.
Son oeuvre est habitée à la fois par une haute exigence philosophique et par une affirmation éthique qui rejoint tout lecteur dans son cheminement existentiel. Les quinze études réunies dans le présent ouvrage conjuguent la volonté de rendre plus accessible la lecture de ce penseur difficile et, en le confrontant à d'autres pensées (Heidegger, Bergson, Ricoeur et d'autres), d'attester de la fécondité d'une oeuvre qui nous permet de penser l'éthique aujourd'hui.
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Présence de Vladimir Jankélévitch ; le charme et l'occasion
Françoise Chwab
- Beauchesne
- 17 Novembre 2010
- 9782701015798
Vladimir Jankélévitch a marqué la philosophie française contemporaine par la richesse et la subtilité de sa réflexion. Son Traité des vertus, ses analyses de l'amour, de la mauvaise conscience, du mal, du pardon, du mensonge, de l'imprescriptible, de l'humour, de l'ironie, du pur et de l'impur, ont précédé sa magistrale synthèse finale Le Paradoxe de la morale. Dans la lignée de Bergson dont il fut le disciple et le continuateur inspiré, Vladimir Jankélévitch s'est aussi singularisé par la fulgurance de sa Philosophie première et la profondeur de ses méditations métaphysiques sur La Mort, L'Irréversible et la nostalgie, Le Je ne-sais-quoi et le Presque-rien. Toute aussi originale a été sa passion pour la musique qu'il n'a jamais séparée de son écriture philosophique. Dans d'érudites et poétiques évocations il a célébré comme nul autre le mystère de l'instant, les parfums de la nuit, la présence lointaine, l'évanescence du silence, l'improvisation rapsodique qui font de la musique « l'inexprimable fécond de la vie, de la liberté, de l'amour ». Son engagement résolu dans la Résistance française contre la barbarie nazie et le régime collaborationniste de Vichy, ses prises de position militantes contre les dictatures et les violations des droits de l'homme, son intransigeante défense de la philosophie ont témoigné de son éthique résistante qu'il a su transmettre à des générations d'étudiants.
C'est à cette pensée libre et exigeante que le présent ouvrage rend hommage en restituant les Actes du colloque organisé sous l'égide de l'Association Vladimir Jankélévitch par Françoise Schwab, Frédéric Worms et Jean-Marc Rouvière les 16 et 17 décembre 2005 à l'École Normale Supérieure de Paris : « Vladimir Jankélévitch : Actuel, Inactuel ».
Ce recueil a été enrichi par d'autres études, témoignages et documents, et complété par une notice biographique et la bibliographie exhaustive de Vladimir Jankélévitch.
Ont également été republiés des articles et entretiens devenus introuvables de Vladimir Jankélévitch qui illustrent les principales thématiques de son oeuvre.
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La Généalogie du jugement artistique est l'aboutissement d'une triple démarche théorique par laquelle s'est singularisé Michel Bernard. L'auteur propose d'abord une réflexion originale sur la corporéité qu'il a initiée au début des années soixante-dix (Le Corps, Paris, Éditions universitaires, 1972, réédition Paris, Éditions du Seuil, 1995). Cette déconstruction des différentes approches du corps s'est prolongée par une analyse critique des fondements de la théâtralité et de l'expressivité du corps qui mettent en jeu les processus de création et de réception esthétique (L'Expressivité du corps. Recherche sur les fondements de la théâtralité, Paris, 1976 ; réed. 1986). Michel Bernard, qui est aujourd'hui l'un des spécialistes universitaires reconnus de l'esthétique chorégraphique (voir son ouvrage fondateur De la création chorégraphique, Paris, Centre national de la danse, 2001), a approfondi ses recherches sur les arts et leurs conditions sensori-motrices, linguistiques et sensorielles en procédant à l'analyse des « tonalités fondamentales » à l'oeuvre dans les divers genres artistiques : picturalité, plasticité, fragrance, saveur, théâtralité, musicalité, orchésalité.
La Généalogie du jugement artistique est une mise en perspective de toutes ces recherches et un bilan critique des pratiques artistiques actuelles, particulièrement dans le domaine de la danse dite contemporaine.
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Michel Henry ; pensée de la vie et culture contemporaine
Jean-Marie Brohm
- Beauchesne
- 27 Octobre 2006
- 9782701014999
La phénoménologie de la vie de Michel Henry (1922-2002), l'un des philosophes majeurs de la seconde moitié du XX° siècle, a profondément renouvelé la pensée contemporaine. La critique de l'objectivisme galiléen et des idéologies scientistes, la dénonciation des formes politiques, médiatiques et culturelles de la barbarie moderne, l'affirmation de la primauté de l'individu vivant contre toutes les abstractions économiques, les réifications techniques ou hypostases sociales ont conduit Michel Henry à défendre la vie dans toute sa plénitude, à célébrer les valeurs de l'esprit, de l'art et de la culture jusqu'à la vérité de la vie absolue portée par les paroles du Christ.
Le Colloque International de Montpellier - " Michel Henry. Phénoménologie de la vie et culture contemporaine " - a tenu à rendre hommage à cette oeuvre novatrice qui a ouvert de nombreux horizons de recherch
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Gabrielle Bossis (1874-1950) : une catholique dans le monde, animatrice, écrivain de théâtre, actrice, voyageuse intrépide. Cette joie d'agir pour les autres suffirait à combler une vie. Ce serait compter sans ce rayonnement, sans cette force que Gabrielle va puiser à la Source même, au cours de ce dialogue quotidien qu'elle noue avec Lui - le Christ. Elle consigne cette conversation, jour après jour, dans ses carnets. Un livre suit en 1949, dont la diffusion ne fait que s'élargir, considéré aujourd'hui par beaucoup comme l'un des grands textes mystiques du XXe siècle. Lui et moi. Conversations spirituelles crée une chaîne d'âmes en quête de la Parole du coeur, conduite par la présence et la voix de Gabrielle Bossis.
Lucia Barocchi fait partie de cette chaîne. Fervente lectrice de Lui et moi, pas plus que Gabrielle elle ne se satisfait d'accueillir le don qui lui est fait avec ce texte. Elle a voulu, à son tour, se manifester, chercher, apprendre qui était Gabrielle Bossis et la faire connaître. Et elle a trouvé, avec les traces les plus précieuses d'une âme, la matière de cette biographie vitale et spirituelle.
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Histoire de la philosophie européenne au XVe siècle
Swiezawski Stefan
- Beauchesne
- 1 Octobre 1990
- 9782701012155
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Philosophie ; penser la réligion ; recherches en philosophie de la réligion
Greich Jean
- Beauchesne
- 1 Mars 1991
- 9782701012315
Penser la religion : ce titre cherche à cerner l'intention directrice qui a permis, il y a environ deux siècles, à la philosophie de la religion de s'établir en tant que discipline philosophique distincte, à peu près à la même époque où naissait la philosophie de l'histoire, une discipline qui souvent entretenait avec celle-ci des rapports étroits, non toujours dénués d'ambiguïté.
Penser la religion, cela veut dire déployer, avec les ressources conceptuelles propres à la philosophie, trois questions fondamentales, dont l'articulation ne va nullement de soi : quelle est l'essence du phénomène religieux ? Que signifie le devenir historique des religions ? Quelle est la vérité de la religion ? Recherches en philosophie de la religion sont l'expression d'une recherche commune des enseignants de la Faculté de Philosophie de l'Institut Catholique de Paris.
Si toutefois le présent volume comporte un nombre plus élevé de contributions extérieures, cela n'est pas tout à fait un hasard, mais l'expression d'une collaboration avec des groupes de recherche qui, à l'échelle européenne ont décidé d'associer leurs efforts pour promouvoir une discipline dont le statut universitaire n'est pas toujours clairement établi.
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Éric Weil a voulu penser la réalité - nature et histoire - en même temps que la possibilité de l'action raisonnable.
La volonté de raison conduit à regarder en face ce qui la nie - la violence - et à comprendre le sens de cette négation en rapportant négation et affirmation de la raison à la liberté de l'homme. La réalité prend sens du point de vue de la liberté de choisir ou non la raison. Le présent recueil d'essais et conférences inédits développe cette problématique dans les différents domaines de la philosophie et de l'histoire des idées.
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Éric Weil a voulu penser la réalité - nature et histoire - en même temps que la possibilité de l'action raisonnable.
La volonté de raison conduit à regarder en face ce qui la nie - la violence - et à comprendre le sens de cette négation en rapportant négation et affirmation de la raison à la liberté de l'homme. La réalité prend sens du point de vue de la liberté de choisir ou non la raison. Le présent recueil d'essais et conférences inédits développe cette problématique dans les différents domaines de la philosophie et de l'histoire des idées..
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Heidegger le sol, la communauté, la race
Emmanuel Faye
- Beauchesne
- Le Grenier A Sel
- 1 Février 2014
- 9782701016320
Les recherches internationales sur les relations de la pensée de Heidegger au national-socialisme connaissent actuellement un nouveau dynamisme. En témoigne ce volume qui réunit sous la direction d'Emmanuel Faye un ensemble d'études de Johannes Fritsche (Istanbul), Jaehoon Lee (Paris), Sidonie Kellerer (Cologne), Richard Norton (Notre Dame, Ind.), Gaëtan Pégny (Berlin/Paris), François Rastier (CNRS, Paris) et Julio Quesada (Xalapa, Mexique).
Sont étudiés des concepts majeurs de la doctrine heideggérienne tels que ceux de sol, de communauté et de race, mais aussi de subjectivité et de vérité, qui attestent l'enracinement national-socialiste de sa conception du Dasein et la destruction programmée de la phénoménologie husserlienne.
Les apports de la philosophie, de la philologie et de la contextualisation historique sont mobilisés pour montrer notamment comment Heidegger a réécrit après 1945 sa fameuse conférence de 1938 : « L'époque des images du monde », afin de transformer en prise de distance son implication radicale dans le nazisme.
L'analyse critique envisage également l'itinéraire intellectuel et politique de Hans-Georg Gadamer dans les années 1930, et la réception actuelle de Martin Heidegger.
La conclusion fait le point sur la "vision du monde" antisémite de Heidegger à l'ombre de ses Cahiers Noirs.
L'éditeur scientifique du volume, Emmanuel Faye, est professeur de philosophie moderne et contemporaine à l'université de Rouen. Il a publié en 2005 Heidegger, l'introduction du nazisme dans la philosophie, aujourd'hui traduit en six langues.
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Dans quelle mesure est-il possible, et cela a-t-il un sens de " décrire " ? Telle est la question posée, depuis Husserl, par la phénoménologie.
Cette philosophie ne s'entend que d'un retour à un " donné ", toujours présupposé et qu'elle mettrait en évidence. Mais que vaut, en définitive, le " retour au donné " en philosophie ? C'est la question instruite par Jocelyn Benoist, sur la base d'une réflexion sur l'idée de phénoménologie, qui, après un état des lieux de la situation présente de la phénoménologie, passe par un dialogue critique avec un certain nombre d'auteurs contemporains, de tradition phénoménologique ou non : Husserl au premier chef, Heidegger, Levinas ou Jean-Luc Marion, mais aussi Wittgenstein ou Jacques Bouveresse.
A travers cette réflexion, les questions traditionnellement associées à l'idée de phénoménologie, comme celle de la nature de notre expérience du monde, du caractère théologique ou non du " donné ", ou de la situation du sujet par rapport à lui, se voient posées à nouveaux frais.
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