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Dervy
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L'oeuvre majeure et prophétique de René Guénon.
Comme l'indique son titre - prophétique puisqu'il fut publié en 1927 -, il s'agit d'un acte d'accusation porté contre la civilisation occidentale qui, en s'éloignant depuis plusieurs siècles de toute spiritualité authentique pour s'enfoncer dans la matière, court à sa perte. Mais loin de s'en tenir à un constat " d'actualité " pessimiste, comme il y en eut tant depuis, Guénon, qui pose son diagnostic au nom de principes intemporels, montre la voie aux chercheurs de vérité, sachant que celle-ci triomphe toujours, et que, après l'Âge sombre annoncé par toutes les traditions, se lèvera l'aube d'un cycle nouveau. -
L'étude d'une opposition fondatrice qui court tout au long de l'histoire humaine.
Ce livre traite de la suprématie du spirituel sur le temporel avec comme point de départ la révolte des Kshatriyas (la caste chevaleresque) contre les Brâhmanes (la caste sacerdotale) dans la civilisation hindoue. En Occident, cette querelle s'incarne en l'opposition du pape et de l'empereur, dont Victor Hugo parlait comme des " deux moitiés de Dieu ".
René Guénon souligne que les deux pouvoirs, temporel et spirituel, étaient à l'origine réunis dans un principe commun, ce qu'illustrait encore dans l'Empire romain le titre d'Imperator Pontifex Maximus. Au Moyen Âge, la représentation emblématique d'une figure à double-face - celles du Christ et de Janus - révèle cette unicité : la figure détenait dans une main le sceptre, symbole du pouvoir royal, et dans l'autre la clé, symbole du pouvoir spirituel.
L'usurpation du temporel par rapport au spirituel est aujourd'hui encore une querelle récurrente. Notre actualité donne une saveur particulière à ces considérations que l'on pourrait penser obsolètes, alors même que ce livre est plus que jamais nécessaire pour surplomber et comprendre cette opposition majeure.
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Sciences et archétypes - Fragment philosophiques pour un réenchantement du monde
Michel Cazenave, Gilbert Durand, Philippe Jouët, Anne Perol, Claire Wagner-rémy, Jean-Jacques Wunenburger
- DERVY
- 22 Avril 2002
- 9782844541499
Après avoir participé au désenchantement du monde, qui est l'une des composantes de la modernité capitaliste, pour reprendre l'expression du sociologue Max Weber, la science contemporaine semble retrouver, à travers de nouveaux paradigmes et une nouvelle philosophie, le sens de l'humain, du cosmique et, même, du sacré. La physique quantique, les géométries non euclidiennes, les mathématiques non standards, les sciences cognitives, la biologie nous offrent une image du monde bien différente de celle propagée, aux XVIIe et XVIIIe siècles, par les programmes scientistes et positivistes. Ces débats ne sont nullement confinés dans les laboratoires de recherche ou les revues scientifiques. On assiste même au contraire à la convergence entre ce nouveau paradigme et les nouvelles dynamiques sociales planétaires qui résistent à la mondialisation néo-libérale, à la marchandisation du monde, à sa réification. A bien des égards, l'écologie peut être considérée comme un espace de conciliation, de confluence, entre des vérités scientifiques qui reconnaîtraient, en leur sein, une sorte de principe d'incomplétude, d'autolimitation, et des vérités poétiques, philosophiques, symboliques, spirituelles, qui feraient le pari d'une autre modernité, différente de celle qui, au nom d'une rationalité totalitaire, statistique, veut éradiquer le pluralisme historique et culturel. Comme le disent Ilya Prigogine ou Immanuel Wallerstein, le réenchantement du monde est à l'ordre du jour. La science y contribue. Non pas celle qui est instrumentalisée par les instances marchandes (la fameuse technoscience), mais celle qui ouvre l'humain à ses horizons intérieurs et aux horizons d'une réalité aux multiples dimensions et aux multiples accents.
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L'amour est multiple et divers, certes tout le monde en conviendra, mais surtout ces différents aspects ne doivent pas être radicalement opposés, pas plus qu'ils ne se succèdent forcément de façon chronologique dans une existence.
Le mot amour peut avoir un très grand nombre de sens. Ce n'est pas la même chose d'aimer une personne, et d'aimer le chocolat, par exemple. L'anglais oppose bien to love et to like.
Malheureusement le français ne fait pas cette opposition. Littré a douze entrées, donc douze sens différents à « aimer », et Le Grand Robert deux entrées différentes, qui correspondent aux deux sens de l'anglais, subdivisées en quatre et trois sousentrées, qui elles-mêmes se subdivisent à leur tour en différents sens spécifiques. Autrement dit le même mot signifie un très grand nombre de choses et d'états fort différents les uns des autres.
Il est donc nécessaire de les préciser, non seulement de les distinguer entre eux, mais de voir, si le même mot peut cumuler ainsi différents sens étroitement imbriqués les uns dans les autres, C'est pour rendre compte de ces mélanges, de ces transitions, de ces interférences aussi, que l'auteur a choisi comme titre l'expression : Méandres de l'amour.
On gagnera à méditer à part, à l'intérieur de chaque partie, chaque chapitre de cet ouvrage, avant de se hâter de passer au suivant. Car ce livre explore les aspects tout différents les uns des autres d'un sentiment complexe, et les modalités diverses de son insertion dans nos vies. Il exclut donc l'idée d'une démonstration suivie, qui de toute façon serait non exhaustive et artificielle.
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D'où vient notre fascination actuelle pour les sociétés primitives ? De la nécessité d'un retour aux sources et à la Nature.
Par « primitives », « traditionnelles » ou « de petite taille », entendons des sociétés passées ou présentes vivant en groupes (allant de quelques dizaines à quelques centaines de personnes), subsistant de la chasse et de la cueillette, de la culture ou de l'élevage, et que les contacts avec les grandes sociétés industrielles occidentalisées n'ont pas changées ou ont transformées de façon limitée. Ouvrons ensemble une fenêtre sur l'humanité telle qu'elle était hier encore...
L'ouvrage explique de manière détaillée quels sont les véritables enseignements des tribus dites « primitives » (Afrique, Océanie, Amériques) et de quelle façon leur étonnant savoir peut être appliqué aujourd'hui dans la vie quotidienne de chacun(e) d'entre nous (exemples concrets).
Découvrons comment la pensée sauvage utilise les images, les signes et les rêves, emploie l'analogie, scrute le réel, imite ce qu'elle désire obtenir, anticipe les événements, modifie le futur, donne le primat à l'instinct et à l'intuition, permet d'acquérir de la force et à recours à de multiples actes et rituels symboliques (substitution, renaissance, purification .).
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Thuileur de l'écossisme
Delaulnaye
- DERVY
- Bibliotheque De La Franc-maconnerie
- 5 Novembre 2007
- 9782844543233
Le Thuileur de l'Écossisme (1813 et 1821) est un document de premier plan pour l'histoire de la maçonnerie et plus largement pour l'histoire des idées. Ce fut entre autres le tuileur de Proudhon et c'est lui qui figure dans la bibliothèque de George Sand.
C'est un recueil des mots et signes maçonniques, mais pas seulement. L'auteur, Delaulnaye (1759-1830), lui a imprimé sa marque. Rire de l'absurde et des adeptes crédules, corriger ce qui dans le rite a été déformé par l'oralité, y joindre une construction philosophique, cela s'adresse à des usagers qui veulent savoir ce qu'ils disent et pourquoi ils le disent. C'est une recherche du sens, qui doit être située dans son temps. Le livre contient un « Système de la génération universelle des êtres », censé révéler le fond même des mystères antiques et modernes, un matérialisme animé par le mythe du « Feu générateur ».
Disciple dissident du citoyen Dupuis (auteur de l'Origine de tous les cultes, ou Religion universelle en 1795), Delaulnaye avait commencé une Histoire des religions et du culte de tous les peuples du monde. Ses écrits maçonniques ambitionnent à leur tour de tout rassembler, de récapituler tous les mythes : cette pratique de l'interprétation, en quête d'universalité, caractéristique de la fin du XVIIIe siècle, il la prolonge et la transmet.
La présente édition offre le texte de 1821 dans sa forme originale, décrit les modifications du texte depuis 1813, présente le Thuileur et son auteur, et apporte des documents inédits. Qui était Delaulnaye ? On découvrira un personnage charnière des XVIIIe et XIXe siècles, héritier étonnant de l'encyclopédisme de la fin des Lumières et de sa passion pour l'Antiquité.
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Y a-t-il une unité de l'homme, du monde, de l'être en tant que tel ? Et si oui, y a-t-il une unité de ces différentes unités, y a-t-il vraiment de l'Un qui transcende la multiplicité des étants ? Cette question, posée par Platon, qui innerve la pensée de ses successeurs aussi divers que Plotin, le Pseudo-Denys, Scot Erigène, Maître Eckhart, Marsile Ficin, pose le problème du pouvoir de la Raison à exprimer son origine, c'est-à-dire, en fin de compte, à excéder ses limites, alors même que ces limites ont été reconnues par une démarche rationnelle et par une investigation sans réserve de toutes les connaissances. Cette éternelle question sur le Principe initial, la source unique de toutes les manifestations, Michel Cazenave la repose aujourd'hui aux meilleurs physiciens et métaphysiciens contemporains.
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L'étoile d'Hermès ; fragments de philosophie hermétique
Mirko Sladek
- DERVY
- 1 Novembre 1998
- 9782850768811
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La sincérité du mensonge
Cyrulnik, Lombard, Bercoff, Delorme
- DERVY
- A Vive Voix
- 2 Avril 1999
- 9782850769924
Si nous n'aimons pas que l'on mente, sommes-nous pour autant prêts à entendre la vérité ? Rien n'est moins sûr...
Indissociable de l'histoire de l'homme, le mensonge obtient indiscutablement le tableau d'honneur de l'ambiguïté.
Il a de multiples visages, et d'innombrables motivations. Qu'il soit considéré comme un grave péché, un simple défaut, un légitime moyen de protection ou même le joyeux exercice d'une vive imagination, il est néanmoins indéniable que nous entretenons avec le mensonge une relation troublante.
Dès lors, plutôt que juger de la légitimité ou non du mensonge, ne serait-il pas plus honnête d'admettre humblement que nous ne pouvons pas nous en passer, et alors d'essayer de comprendre pourquoi ?
Le mensonge est-il le propre de l'homme ? A qui essaie-t-on réellement de mentir : aux autres ou à soi-même ? La vie en société serait-elle possible sans le mensonge ? Finalement mentir ne serait-il pas la seule parade que trouva l'homme pour supporter sa douloureuse inaptitude à la vérité ?
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Dialogues
Que faisons-nous de nos mémoires ? Faire ?uvre de mémoire n'est pas seulement être capable de se souvenir, c'est avant tout agir ! La mémoire est un mouvement actif de l'intelligence et du c?ur, à la différence du pur souvenir, dont les images passives sont souvent victimes de l'oubli. Un des enjeux majeurs de ce troisième millénaire sera que la mémoire des peuples soit créative et non mortifère, qu'elle ouvre le chemin à la responsabilité, et non à la condamnation vengeresse. A notre époque où le travail de mémoire est trop souvent l'occasion de ressentiments, de vengeances génératrices de haine et de règlements de comptes, ce livre est d'un intérêt capital, car il nous invite à une réflexion individuelle et collective sur l'implication de chacun d'entre nous dans la réalisation de notre avenir personnel et planétaire. " Le message d'E. Levinas . d'E. Morin et de G. de Gaulle Anthonioz est un extraordinaire message de responsabilité à l'aube du nouveau siècle et du nouveau millénaire. Le monde de nos enfants sera ce que nous le ferons advenir non pas demain, mais aujourd'hui même. " -
Sans doute un de nos plus grands penseurs sur le temps, saint Augustin écrivait dans ses Confessions : " Si on ne me demande pas, je crois savoir ce qu'est le temps, mais si on me le demande, je ne le sais plus. " Cette parole, d'une grande humilité et d'une non moins grande fulgurante lucidité, résume de belle manière l'extrême difficulté pour l'homme de réfléchir sur le temps, son désir de le comprendre, et peut-être même - orgueil - de le maîtriser. Plus qu'aucun autre, le temps est le thème universel par excellence, car personne ne peut s'y soumettre, et pourtant, l'homme, lui, ne cesse d'essayer d'y croire, d'en rêver ! Mais la notion même de temps n'existerait-elle pas uniquement pour l'homme ? Ne serait-ce pas l'homme lui-même qui en aurait créé le concept ? Nous voyons ainsi à quel point il est juste d'aborder le temps, non plus dans son abstraction, mais au contraire dans sa relation à l'humanité, à la condition humaine. Accompagné de quatre grands penseurs de notre époque (Jacques Attali, Elisabeth Badinter, François Gros et le Lama Jigmé Rinpoché) qui apportent leurs regards sur le temps dans la philosophie, la politique, la biologie moderne et la spiritualité, Michaël de Saint Cheron nous offre une approche du temps concrète, proche des interrogations de chacun et de tous, jusqu'à la question majeure de l'humanité : le vieillissement et la mort. Mieux connaître l'impact du temps sur nos vies quotidiennes, c'est aussi mieux nous connaître (avec nos grandeurs, nos peurs et nos limites) et peut-être découvrir l'infini bonheur du présent.
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Le maître intérieur ; sa relation avec la destinée
Erik Sablé
- DERVY
- Chemins De Sagesse
- 1 Février 2007
- 9782844544759
Nous savons tous ce qu'est un maître extérieur.
C'est un personnage, en principe plein de Sagesse, qui peut nous guider sur le chemin spirituel comme dans notre existence quotidienne. Mais il existe un autre maître, lui aussi susceptible de nous éclairer sur notre vie. Il est beaucoup plus proche de nous, puisqu'il demeure dans le secret de notre coeur. Certaines personnes, qui ont pénétré dans un autre état de conscience (mystiques, malades en état de coma, voyants, etc.), ont été parfois confrontées à un " être de lumière ", rayonnant, plein de Sagesse et de Savoir.
Cette relation les a profondément marqués. Or, cet être est une expression du " maître intérieur ". Car l'homme est beaucoup plus vaste que ne le croit la pensée matérialiste contemporaine. Il est non seulement constitué par le subconscient qu'étudie la psychanalyse, mais aussi par cet " être de lumière ". Ce petit livre montre ce qu'est le maître intérieur, comment nous pouvons nous ouvrir à lui et comment il peut influencer la destinée.
Car, finalement, le but de l'existence est d'unifier notre regard avec le sien.
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De la liberté de l'esprit
Alain Pozarnik
- DERVY
- Bibliotheque De La Franc-maconnerie
- 5 Novembre 2007
- 9782844545206
L'auteur analyse dans cet ouvrage pourquoi et comment notre destin individuel, sociétal et universel entre dans une nouvelle phase civilisatrice.
A partir de la réalité, il entrevoit un achèvement des qualités de l'homme par les connaissances, la compréhension, la pratique et le rayonnement de l'initiation traditionnelle et notamment celle des francs-maçons. Alors, le bonheur de l'humanité ne sera plus assujetti aux religions, aux sciences, aux idéologies ou à l'individualisme forcené mais à l'Homme. En plaçant l'humain au centre de nos réflexions et de tous nos projets, en complétant l'intelligence intellectuelle par l'intelligence émotionnelle et par l'intelligence intuitive de l'Esprit, nous achèverons définitivement le cycle de l'homme historique et individuel.
La méthode initiatique, ici révélée, n'exige pas de renoncer au monde ou de le dénigrer mais au contraire d'être davantage sensible à sa profondeur. Nous pouvons tous participer à l'évolution silencieuse de notre civilisation. L'initiation est un chemin d'expériences où la vie est conçue comme un pèlerinage, une sortie de l'animal pour atteindre " l'Homme de Lumière ". Dans notre civilisation en crise, De la liberté de l'esprit est la promesse inattendue d'une invincible espérance.
Alain Pozarnik nous invite à vivre la plus belle aventure qui soit, celle de notre vie consciente au milieu de celles des autres, tout en osant aller vers l'inconnu.