Editions De L'Atelier
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Le mythe du progrès : Promethée et le sens de l'histoire
Giovanni Battista Magnoli Bocchi
- Éditions de l'Atelier
- Sciences Humaines
- 24 Janvier 2025
- 9782708295025
Le progrès est un mythe. Depuis que Prométhée a donné le feu aux hommes, chaque amélioration a signifié un nouveau problème à résoudre, un nouvel objectif à atteindre.
Aujourd'hui, au coeur d'une des plus fortes crises idéologiques de tous les temps, lorsque nous regardons vers l'avenir, on ne nous prophétise que catastrophes et malheurs. La politique a été la première à en faire les frais, et l'écriture de l'histoire, qui a toujours été progressiste, a également subi un revers. Un sentiment d'impuissance a été transmis aux nouvelles générations. Avons-nous survécu à la disparition de l'Occident ? Avons-nous accepté la mort de Dieu ? Avons-nous dépassé la fin des temps ?
Toujours aussi inquiets, nous sommes là à nous demander quel est le sens de l'histoire et cherchons des réponses. -
Nos vies sur la brèche : Une philosophie de l'intenable
Jean-Philippe Pierron
- Editions De L'Atelier
- Philosophie
- 4 Octobre 2024
- 9782708254367
Taire ses désaccords pour ne pas gâcher la fête, s'accommoder des désaccords politiques le temps d'un repas, aller contre ses convictions pour accroître le chiffre de fin d'année : l'intenable, ce sont d'abord toutes ces situations de violences et de vexations qui écrasent nos existences. Mais il existe une autre dimension de l'intenable qui maintient en éveil, désigne la tension de nos vies et s'oppose à la linéarité que l'on voudrait leur donner.
Car nos vies sont faites de doutes, de questionnements, de revirements. Plutôt que le nom de notre échec, l'intenable ne serait-il pas le véritable style de l'existence ?
Qu'il s'agisse des grands débats éthiques, politiques, climatiques, l'intenable permet de penser la tension à l'oeuvre et de l'assumer, radicalement. -
A l'école des apprenants
Marina Garcés
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 23 Août 2024
- 9782708254312
« Éduquer c'est apprendre à vivre ensemble et apprendre, ensemble, à vivre ; toujours et encore. C'est pour cela que l'éducation est une forme d'hospitalité. Et pour cette même raison, l'éducation est le fondement du pouvoir le plus insidieux, quotidien et terrible que l'humanité ait su inventer : éduquer revient à tenir entre ses mains l'existence des autres, ce qu'ils sont et ce qu'ils pourront devenir. »
Comment veut-on être éduqués ? et que faut-il apprendre ? « Ne fais pas comme moi, fais-le avec moi », nous dit Marina Garcés. L'autrice nous invite à repenser la servitude volontaire, cette facilité avec laquelle l'humanité accepte des formes d'oppression au détriment de la dignité. Elle pose l'éducation comme un ensemble de pratiques émancipatrices, indispensables pour disputer les futurs qui nous sont offerts. -
Souvent les mots manquent pour s'exprimer lors des étapes clés de la vie : naissance, mariage, maladie, mort.
Et pourtant, rien de plus vital que la parole dans ces moments de joie ou de tristesse. ce recueil de textes non-bibliques sur l'amour peut être lu et médité à toutes les étapes de la vie : lorsqu'un amour naît, quand l'usure du quotidien le remet en cause ou encore lors de la célébration d'un mariage. sans remplacer le rôle incomparable des textes bibliques, ce florilège, réalisé par le service de pastorale sacramentelle du diocèse de lyon, entraîne le lecteur sur le chemin de l'amour, vers une rencontre avec plus grand que lui.
L'amour, ce recueil de textes non-bibliques est le premier d'une nouvelle série de la collection vivre, croire, célébrer. ce volume complète utilement le guide la fête de notre mariage édité dans la même collection.
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Les derniers maîtres : paroles vivantes de philosophes
Gabriel Perez
- Editions De L'Atelier
- Philosophie
- 20 Janvier 2023
- 9782708254077
Gabriel Perez est professeur de philosophie, syndicaliste et psychologue du travail, résidant aux Lilas.
Il est membre de l'Institut d'études lévinassiennes, ainsi que de l'Institut de psychodynamique du travail. -
Camus - l'absurde, la revolte, l'amour
Arnaud Corbic
- Editions De L'Atelier
- 2 Octobre 2003
- 9782708237032
Accusé d'incompétence philosophique par certains, taxé par d'autres de pessimisme au seul titre de l'absurde, canonisé parfois comme " saint laïque ", rattaché à tort au mouvement existentialiste, Camus fut souvent l'objet de jugements contradictoires et sommaires.
En retraçant l'itinéraire de sa pensée, Arnaud Corbic nous invite à relire Camus aujourd'hui et à redécouvrir sa pertinence toujours actuelle. Les biographies exhaustives et les analyses littéraires de qualité ne manquent pas à son sujet, mais plus rares sont les analyses philosophiques. C'est à cette tâche que l'auteur se livre en enquêtant sur la trame d'une oeuvre dont le plan avait été énoncé par Camus lui-même à Stockholm en 1957 : l'absurde, la révolte, l'amour.
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La philosophie interculturelle ; penser autrement le monde
Raul Fornet-betancourt
- Editions De L'Atelier
- 17 Mars 2011
- 9782708241527
Sur fond de crispations identitaires et de guerre des mémoires, la question culturelle s'impose à de très nombreux pays. Elle secoue un contexte souvent aveugle au problème de la diversité. La réflexion de Raúl Fornet-Betancourt, figure internationale de la philosophie interculturelle, nous donne l'opportunité d'un détour et d'un décentrement salutaires. Loin de s'enfermer dans un registre spéculatif stérile, le philosophe s'appuie, au contraire, sur la vie et les luttes des plus défavorisés. Il nous invite, plus précisément, à prendre au sérieux les pauvres et les minorités culturelles dominées. Il souligne la nécessité de se laisser transformer par les contextes des réalités sociales, au même titre que la philosophie doit s'exposer à la diversité des cultures. Passionné par la rencontre des mondes, le philosophe cubain pose le dialogue interculturel comme une alternative à la mondialisation néolibérale. Radicalement anti-fataliste, sa pensée vise à modifier le cours de l'histoire, à valoriser les mémoires opprimées et à redonner de la saveur à la notion d'utopie.
Raul Fornet-Betancourt se donne aussi pour mission de stimuler la participation aux débats sociaux et politiques dans le domaine public. En nous proposant un décentrement par l'Amérique latine, il nous invite à appréhender, avec plus de pertinence, la question du « vivre ensemble » à l'heure du croisement des diversités. Sa critique de l'uniformisation et son souci de l'interculturalité passionneront tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, refusent la résignation. Il est rare qu'un lecteur termine un livre en se disant qu'il se sent tout à la fois enrichi par le propos et en symbiose avec la pensée de son auteur. Or, c'est bien l'impression enthousiasmante que laisse cet ouvrage.
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Le travail fait partie de la vie de chacun de nous, il est indispensable mais parfois déprécié et souvent invisible. Réduit à des ratios, des procédures, des listes de tâches, sa réalité vivante se dérobe. Comment comprendre ce qui aujourd'hui est à l'oeuvre dans le travail, se saisir ce qu'il produit, ce qu'il change collectivement et en chacun ? Comment appréhender l'impact des mutations technologiques et de la financiarisation de l'économie sur son contenu ?
Cet ouvrage rend de compte de l'extraordinaire capacité émancipatrice que détient le travail effectué par chaque salarié. Ce rapport au travail bien fait c'est une part de soi-même investie dans ces gestes qui conduisent à la réalisation d'un produit, d'un service, d'une fonction, de tout acte qui participe à une oeuvre collective. Mais le travail a changé, de profondes mutations technologiques ont entraîné des transformations de son organisation couplées au mouvement du capitalisme.
Face à ces mutations, de nouvelles questions sont posées aux salariés, aux syndicats comme au patronat. Des cadres établis de longues dates ont éclaté, la précarité s'est installée, l'entreprise s'est remodelée, la rentabilité financière à court terme a imprégné les manières de s'organiser. Mais des contradictions nouvelles sont apparues : la résistance des salariés soucieux de bien faire leur travail a mis en évidence les dysfonctionnements générés par des stratégies aveugles et incapables de répondre à cette envie tenace d'être écouté et reconnu.
Dans ce contexte, ce livre amorce une démarche : permettre à chaque salarié de révéler les capacités créatrices potentiellement à l'oeuvre dans son travail afin qu'il puisse s'affranchir progressivement des contraintes qui les étouffent.
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Penser la politique avec Simone Weil
Dominique Carliez
- Editions De L'Atelier
- 1 Octobre 2009
- 9782708240780
La pensée philosophique et spirituelle de Simone Weil (1909-1943) a fait l'objet de nombreux ouvrages, sa pensée politique, beaucoup moins. Elle est pourtant prophétique dans une période présentant de nombreuses similitudes avec celle que nous connaissons aujourd'hui. Au fil des pages, l'auteur, Dominique Cariiez, met en valeur la dimension actuelle de son message. Étudiante de l'entre-deux-guerres, témoin de la montée des totalitarismes, ouvrière spécialisée en usine, militante antifasciste en Espagne, juive exilée et résistante, visionnaire de la France Libre... sa pensée politique est en parfaite cohérence avec son action et son histoire. L'auteur souligne les éléments qu'elle considère nécessaires à la construction d'une civilisation " qui vaille quelque chose " : le sens de la grandeur, la quête de la justice, le refus du culte de l'argent et le consentement à une certaine inspiration religieuse. Il met aussi en perspective deux défis majeurs à relever par nos contemporains : trouver des modes d'organisation qui permettent aux hommes de " s'assembler sans que la pensée s'éteigne en chacun d'eux " et savoir reconnaître dans l'univers la réalité d'un principe " autre que la force " relevant de l'amour divin. Perçue comme un être étrange, mélange de pureté absolue et d'intransigeance pugnace, Simone Weil est une philosophe engagée qui reste à découvrir. Dominique Cariiez nous en dresse un portrait subtil et vivant.
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Quelle est donc la religion de Nietzsche ? Ce philosophe à la réputation sulfureuse, ne devait guère en avoir ! Et pourtant... Une fréquentation de son oeuvre oblige à faire ce constat : la question religieuse est omniprésente chez lui. Jeune chrétien fervent, Nietzsche se transforme progressivement en pourfendeur quasi obsessionnel du christianisme. Mais il reste attaché à la question religieuse car il pressent qu'elle tient toutes les autres. Son but : anéantir toute trace de christianisme en lui car celui-ci concentre son ressentiment sur la religion de son enfance, période la plus douloureuse de sa vie. Cette tâche oblige Nietzsche à essayer de rendre compte de la puissance du christianisme en particulier, et de celle de la religion en général. Cela le conduira à définir la religion comme " moralité des moeurs ", structurant la vie psychologique et sociale dans l'histoire. De ce fait, ce qu'il appelle la " mort de Dieu " devient un événement considérable dont les conséquences marqueront le siècle dernier et sont encore à venir. Nietzsche en effet, a compris que toutes les idéologies qui occuperaient le XXe siècle se dégonfleraient comme des idoles creuses et nous laisseraient face à une aurore énigmatique où se mêlent pour lui la figure du Christ et celle de Dionysos.
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A-t-on encore besoin d'une religion ?
André Comte-Sponville, Bernard Feillet, Alain Rémond
- Editions De L'Atelier
- Questions De Vie
- 25 Septembre 2003
- 9782708236950
A l'heure des fondamentalismes et des violences qu'ils génèrent, au moment ou chacun peut choisir ses valeurs sans se référer à Dieu ou à une Église, a-t-on encore besoin d'une religion ? Trois auteurs livrent ici leurs réponses et en débattent.
André Comte-Sponville affirme que les valeurs inspirées par la religion n'ont pas besoin de Dieu pour être vécues. Alain Rémond fait reposer sa foi sur un homme, fils de Dieu, plutôt que sur des vertus que les religions ont maintes fois trahies. Bernard Feillet propose que celles-ci cessent de manipuler Dieu et invite à habiter un espace où le manque creuse en nous le mystère de Dieu et le mystère de l'homme.
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Sade incarne depuis deux siècles la figure la plus extrême de l'athéisme et de la perversion. Aucune oeuvre n'est plus violente à l'égard de Dieu, de la religion, de la théologie, que celle du " divin " marquis. Aucun homme n'a poussé le blasphème et la profanation aussi loin. À tel point qu'il peut paraître curieux de consacrer un livre à ce que Sade pense de la religion, tant l'affaire semble entendue : Sade n'est-il pas tout simplement athée ? Athée, sans doute, mais pas tout simplement. Qu'a-t-il donc à dire sur la religion ? Que dissimule ce déchaînement de rage ? Pourquoi Dieu est-il omniprésent ? Pourquoi Sade connaît-il par coeur la Bible ? Pourquoi consacre-t-il des dizaines de pages au dogme de l'immortalité de l'âme, à la confession ou au péché originel ? Pourquoi son oeuvre a-t-elle malgré tout une indéniable résonance chrétienne ? Comment articule-t-il la religion avec le sexe, la morale, la justice, la politique ? C'est à ces questions que l'auteur tente de répondre, en s'appuyant sur la biographie, la correspondance de Sade ainsi que la totalité de son oeuvre.
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Pourquoi joindre l'inutile au désagreable ?
Evelyne Bechtold-rognon
- Editions De L'Atelier
- 30 Août 2018
- 9782708245785
« Mais pourquoi on ne nous laisse pas bien faire notre travail ? » Le nouveau management public engendre de la souffrance sans améliorer le service rendu au public, bien au contraire : faut-il vraiment continuer de joindre l'inutile au désagréable ?
Le nouveau management public consiste à appliquer aux services publics les modalités de gestion et d'administration du secteur privé, en considérant que la mise en concurrence des organismes et des salarié.e.s produira de façon automatique une amélioration de la performance et une réduction des coûts.
Pourtant, cette politique a largement montré ses limites dans le secteur privé, en mettant les salarié.e.s en souffrance sans pour autant accroître la productivité, conjuguant ainsi le désagréable et l'inutile.
Sa mise en oeuvre dans le secteur public se heurte de plein fouet aux spécificités du travail des agent.e.s : servir tous les publics, penser à l'utilité à long terme des actions menées, se soucier des missions à accomplir et non de rentabilité...
Chaque agent, qu'il soit titulaire ou précaire, de la fonction publique d'État, territoriale ou hospitalière, subit chaque jour les impacts de ce mode de management sur son travail : isolement, perte de sens, contrôle obsessionnel, injonctions paradoxales, exigences inatteignables, culpabilisation... Ces pratiques, loin d'améliorer la qualité du service, conduisent à mobiliser les moyens et les énergies dans des activités de contrôle et de gestion, en diminuant le temps consacré au coeur du métier.
Au moment où le gouvernement s'attaque aux services publics par le biais d'une opération « d'expertise et de consultation » intitulée CAP 22 (comité action publique 2022), avec l'objectif annoncé?de supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires et de développer l'emploi précaire, cet ouvrage donne la parole aux agent.e.s, lève le voile sur leur activité. Il raconte comment ils se battent au quotidien pour bien faire leur travail et construire dès aujourd'hui les services publics dont nous avons toutes et tous besoin.
Cet ouvrage, qui s'appuie sur de nombreux témoignages, permet de décrypter les effets du nouveau management public et de promouvoir des pratiques alternatives basées sur l'expérience de travail des agents. Pour en finir avec de l'obsession du mérite, de l'évaluation, de l'efficacité... et prôner à leur place la qualité du travail, le bien-être, la coopération...
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L'homme du XXIe siècle est en pleine mutation.
Comment rester encore pleinement homme quand la technique au service de la médecine ouvre sur des possibles guérisons ou des régénérations toujours plus sophistiquées que reflètent les débats actuels de bioéthique ? L'objectif ultime de l'homme est-il d'être parfaitement autonome et doté d'un maximum de compétences lui permettant d'exercer sa puissance sur les choses ? Qu'en est-il alors de sa fragilité, de sa précarité ? Faut-il, au nom de la compétence et de l'autonomie élevées au rang d'absolus, considérer les vieillards et les personnes affectées par une maladie ou un handicap comme moins humains ? Neuropédiatre et docteur en philosophie, Alain de Broca renverse radicalement cette perspective.
Il propose de penser l'homme comme un être appelé à se développer, c'est-à-dire à perdre les enveloppes de sa toute-puissance et de sa volonté d'accumulation. À l'écart de l'idéal d'un individu parfaitement indépendant et maître de lui-même, ce livre invite l'homme à assumer sereinement son interdépendance avec ceux qu'il côtoie. C'est en tissant des relations avec autrui qu'il peut croître en humanité, donner et pardonner.
Au-delà des nécessaires débats bioéthiques, cet ouvrage appelle à construire une anthropoéthique, une façon d'être humain par l'autre et avec lui.
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La religion ne serait-elle que déraison ? Les philosophes prennent souvent le langage religieux à la lettre et le rejettent alors comme un tissu de non-sens. Quel crédit y accorder ? Peut-on l'interpréter et comment ? Paul Ricoeur démontre que le langage religieux n'existe que dans le contexte de traditions historiques spécifiques. Il plaide pour une raison élargie, enrichie par l'attention prêtée aux univers symboliques, dont ceux du religieux. Entre la religion et la raison, estime-t-il, l'opposition cesse d'être radicale si l'on reconnaît le rôle des fictions, et plus précisément des métaphores et des récits, deux formes littéraires sur lesquelles ont porté ses recherches. Paul Ricoeur rappelle que les traditions humaines peuvent constituer des ressources symboliques précieuses au service de la compréhension de la condition humaine et d'une conception enrichie de la laïcité.