Editions De La Sorbonne
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Les expressions de la puissance d'agir chez Spinoza
Chantal Jaquet
- Editions De La Sorbonne
- Classiques De La Sorbonne
- 15 Septembre 2022
- 9791035108151
« Ces variations autour de la puissance d'agir [...] ont pour objectif commun de ressaisir la puissance dans l'impuissance et de passer de la peur de la mort à la jouissance de l'éternité, de la finitude du corps au développement de ses capacités, de la servitude des affects à la fortitude retrouvée. Il s'agit ainsi d'exprimer la positivité du négatif en allant chercher la puissance là où ne s'attendrait pas à la trouver. »
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Le spirituel et l'universel : Sept études sur Ostad Elahi
Elie During
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 11 Juillet 2024
- 9791035109615
Figure de sagesse et philosophe lettré, magistrat et musicien hors pair, Ostad Elahi (1895-1974) a traversé le XXe siècle, de la Perse à l'Iran moderne, en cultivant un projet singulier. Héritier d'une haute lignée spirituelle, il a exploré les voies de l'expérience religieuse et mystique avant d'en produire une synthèse rationnelle à portée universelle, dégagée des particularismes confessionnels : la « spiritualité naturelle ». Celle-ci ne vise rien de moins que l'accomplissement de l'humanité véritable à travers une pratique du perfectionnement de soi repensée comme « médecine de l'âme » et conduite au coeur de la vie moderne.
Ostad Elahi a incarné cette spiritualité in vivo. Sa trajectoire biographique, son héritage intellectuel et artistique font ici l'objet d'une approche polyphonique et transdisciplinaire (philosophie et religion comparées, psychologie morale, musicologie, histoire du droit). On y découvre la fonction de la raison dans la mise en oeuvre d'une éthique appuyée sur les principes communs aux grandes religions.
Contributions de :
Leili Anvar, Anne Baudart, Bernard Bourgeois, Élie During, Jean During, Soudabeh Marin, James W. Morris -
Pourquoi une généalogie de la morale ? le projet de Nietzsche, ses sources et son horizon
Emmanuel Salanskis
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 16 Mars 2023
- 9791035108496
Redécouvrir le projet de recherche collectif, interdisciplinaire et fondamentalement ouvert que Nietzsche a présenté dans la Généalogie de la morale en 1887 constitue la visée de ce livre. Paradoxalement, la généalogie nietzschéenne a en effet été méconnue par les premiers interprètes qui en ont fait un philosophème à part entière?: en particulier par Gilles Deleuze, dont le Nietzsche et la philosophie, paru en 1962, a présenté à tort la généalogie de la morale comme un concept propre à Nietzsche. Ce n'est pas ce que nous dit Nietzsche et il est essentiel de l'entendre. Car non seulement Nietzsche se reconnaît des prédécesseurs en matière de généalogie, comme l'Allemand Paul Rée et l'Anglais Herbert Spencer, mais son intervention personnelle dans ce champ consiste bien souvent à corriger des hypothèses antérieures trop «?azurées?». Il faut donc lire les auteurs que Nietzsche a lus pour mesurer ses dettes, discerner ses originalités et saisir les enjeux de son travail. On mesure ainsi le sérieux philologique de son entreprise, qui en accroît à vrai dire la portée philosophique, y compris dans une perspective contemporaine.
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Le travail de parti de Marx : intervenir dans les organisations ouvrières
Jean Quétier
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 6 Juillet 2023
- 9791035108830
Entre la philosophie et l'histoire, cet ouvrage étudie l'activité déployée par Marx au sein des structures militantes dans lesquelles il est successivement intervenu. Il interprète les différentes traces de cette activité, en particulier les procès-verbaux des réunions auxquelles Marx a participé et la correspondance qu'il a entretenue avec de nombreux dirigeants ouvriers. L'analyse de ces documents montre qu'à ses yeux les partis ne constituaient pas de simples caisses de résonance, dont la vocation première aurait été d'accroître la diffusion d'idées élaborées en amont, de façon solitaire, mais qu'ils faisaient au contraire figure de véritables laboratoires théoriques. Ainsi apparaît la distinction entre parti et secte, le premier étant compris comme une forme saine, la seconde comme une modalité pathologique de l'organisation de classe. Marx pense en effet le parti comme une structure démocratique dont le discours s'élabore de façon collective et en lien étroit avec la pratique réelle du mouvement ouvrier.De ce point de vue, la logique partisane s'oppose nécessairement à la pratique sectaire, vestige anachronique du temps des sociétés secrètes, qui se caractérise par sa croyance aux recettes miracles et sa tendance au culte du chef charismatique.
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Foucault, les pères, le sexe : autour des aveux de la chair
Philippe Büttgen, Agustin Colombo, Anne Chevallier, Ariana Sforzini
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 17 Juin 2021
- 9791035106409
Les aveux de la chair, dernier volume de l'Histoire de la sexualité, fruit de près de huit ans de travail sur le christianisme ancien, est le livre auquel Foucault aura consacré le plus de temps, sans parvenir à l'achever complètement. Le détour par les Pères de l'Eglise (Tertullien, Augustin, Cassien, etc.) devait contribuer à éclairer le rapport que l'Occident entretient au corps et à ses plaisirs, au croisement de la subjectivité et de la vérité. Publiés posthumément en 2018, déjà traduits en plusieurs langues, Les aveux de la chair révèlent l'étendue des recherches conduites par Foucault sur les premiers siècles chrétiens, que les textes et les cours jusqu'ici connus laissaient à peine deviner.
Le présent ouvrage organise une rencontre inédite : les lectures "chrétiennes" de Foucault sont ici interrogées par seize historiens, philosophes et théologiens internationaux, spécialistes de cette période ainsi que de la pensée de Foucault. En quoi l'approche de Foucault renouvelle-t-elle la manière de lire les Pères? Permet-elle d'aborder autrement la question de la nouveauté apportée par le christianisme dans la culture antique ? Et comment cette nouveauté peut-elle faire sens en philosophie aujourd'hui ? Questions cruciales, non seulement pour l'histoire des idées, mais d'abord et avant tout pour la compréhension de notre actualité.
Les auteurs James Bernauer, Philippe Büttgen, Philippe Chevallier, Elizabeth A. Clark, Agustin Colombo, Frédérique Ildefonse, Laurent Lavaud, Laurence Le Bras, Paul Mattei, Bernard Meunier, Sébastien Morlet, Michel-Yves Perrin, Jean Reynard, Michel Senellart, Arianna Sforzini et Johannes Zachhuber.
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Spinoza à l'oeuvre ; composition des corps et force des idées
Chantal Jaquet
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 22 Février 2017
- 9782859449841
Dans cet ouvrage, l'auteure montre comment la pensée de Spinoza se constitue et nous constitue aujourd'hui.
Elle expose sa pratique de l'histoire de la philosophie fondée sur le double mouvement du pointillisme méthodologique et de l'appréhension des lignes de force. Elle s'interroge à la fois sur la puissance des mots, leur présence ou leur absence dans le corpus, qui vient torpiller les grandes machines interprétatives, et sur la dynamique des idées qui poursuivent leur vie propre durant les siècles. A travers l'étude de la composition des corps - corps animal, corps humain, corps propre, corps politique - et l'examen de la force actuelle de ses idées dans différents champs, il s'agit de penser Spinoza à l'oeuvre, tel que ses textes, à la lettre, opèrent encore et toujours sur nos esprits.
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Précis de philosophie de la logique et des mathématiques Tome 1 : philosophie de la logique
Francesca Poggiolesi, Pierre Wagner
- Editions De La Sorbonne
- 27 Mai 2021
- 9791035106317
Chacun des dix chapitres de ce volume est consacré à l'examen philosophique d'une question ou d'une notion fondamentale en logique: la conséquence logique, la démonstration, la vérité, le sens et la référence, la logique du second ordre, la négation, les conditionnels, l'universalisme logique, les logiques non classique et le pluralisme, et le phénomène d'incomplétude. Cet ouvrage, auquel ont contribué douze chercheurs spécialisés en histoire et philosophie de la logique, comble une lacune éditoriale dans la philosophie contemporaine francophone. Il intéresse à la fois les philosophes qui possèdent une formation de base en logique et les logiciens qui souhaitent porter un regard philosophique sur les concepts fondamentaux de leur discipline. Ce premier volume sera suivi d'un second de philosophie des mathématiques (sous la direction d'Andrew Arana et Marco Panza). Le projet commun est d'offrir une introduction riche, pédagogique et claire aux principaux débats contemporains de philosophie des mathématiques et de la logique
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Lumières de la gauche
Stéphanie Roza
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 24 Mars 2022
- 9791035106683
Le récent divorce d'une partie de la gauche avec le legs rationaliste, universaliste et progressiste des Lumières peut donner le sentiment que l'émancipation au sens moderne n'a qu'un lointain rapport avec ce qu'elle signifiait au XVIIIe siècle, voire qu'elle lui est franchement opposée. Le présent ouvrage entend revenir sur un lien historique parfois remis en question de nos jours : les cas de Babeuf, de Mary Wollstonecraft et de Toussaint Louverture rappellent que les principes fondateurs de toute perspective de transformation sociale trouvent leur source dans la Révolution française.
Les grands débats de la gauche des XIXe et XXe siècles, de la Révolution russe aux luttes d'indépendance des peuples colonisés, de Marx à Sartre et de Kropotkine à C. L. R. James, confirment le lien identitaire des plus grandes figures de la gauche avec le message libérateur du siècle des Lumières.
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Précis de philosophie de la logique et des mathématiques Tome 2 : philosophie des mathématiques
Andrew Arana, Marco Panza
- Editions De La Sorbonne
- Logique, Langage, Sciences, Philosophie
- 9 Juin 2022
- 9791035108021
Le second volume de ce Précis, auquel ont contribué vingt chercheurs, comble une lacune éditoriale dans la philosophie contemporaine francophone. Après une présentation exhaustive de la philosophie des mathématiques de l'Antiquité au XXe siècle, l'ouvrage traite de plusieurs questions cruciales : la confrontation de la théorie des ensembles et de la théorie des catégories comme cadre fondationnel pour les mathématiques, le constructivisme mathématique, l'analyse de la calculabilité et le dilemme de Benacerraf. Ce volume interroge également la philosophie de la pratique mathématique à travers les notions d'idéaux de preuve (en particulier l'explicativité et la pureté) et de preuves informelles, et l'usage d'artefacts visuels dans l'argumentation. Enfin, il explore l'applicabilité des mathématiques et le rôle de la probabilité.
Il s'adresse à la fois aux philosophes et aux étudiants de philosophie intéressés par les mathématiques, et aux mathématiciens et scientifiques qui souhaitent porter un regard philosophique sur leur discipline.
Le premier volume, consacré à la philosophie de la logique, est dirigé par Francesca Poggiolesi et Pierre Wagner. Le projet commun est d'offrir une introduction riche, pédagogique et claire aux principaux débats contemporains de philosophie des mathématiques et de la logique.
Ont contribué à ce volume :
Andrew Arana, Mark van Atten, Hourya Benis-Sinaceur, Mirna Džamonja, Maria Carla Galavotti, Sébastien Gandon, Guido Gherardi, Valeria Giardino, Yacin Hamami, Gerhard Heinzmann, Sébastien Maronne, Jean-Pierre Marquis, Daniele Molinini, Marco Panza, Fabrice Pataut, Frédéric Patras, Maël Pégny, David Rabouin, Andrea Sereni et Jean-Jacques Szczeciniarz. -
Spinoza transatlantique ; les interprétations américaines actuelles
Pascal Sévérac, Pierre-François Moreau, Chantal Jaquet
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 23 Janvier 2020
- 9791035105273
Dans cet ouvrage, les principaux philosophes et historiens de la philosophie des États-Unis, spécialistes de Spinoza, présentent leurs interprétations et dialoguent avec leurs homologues français. C'est la première fois qu'une discussion systématique entre ces deux traditions a lieu. Elle fait suite au dialogue engagé entre Italiens et Français dans le volume Spinoza transalpin [Éditions de la Sorbonne, 2014).
Si la philosophie ignore les nationalismes, elle n'ignore pas les langues. Ainsi se créent dans chaque pays des traditions d'interprétation : elles partagent des références communes, lisent les auteurs selon des problématiques liées à leur histoire et s'expriment dans des styles spécifiques, propres à leur formation et à leurs institutions. Loin de gêner le débat, ces différences rendent au contraire nécessaires les confrontations.
Cette rencontre révèle que les philosophes américains prennent en compte les analyses de Gueroult, Matheron, Althusser ou Deleuze pour les prolonger, les contester ou les mesurer à leurs propres recherches. Elle témoigne surtout d'une évolution du commentaire. Il fut un temps où la lecture américaine se concentrait sur la logique et la métaphysique, alors que les questions d'éthique et de politique ainsi que les discussions sur la religion semblaient un domaine réservé à la recherche française. Il apparaît maintenant que ces frontières se dissolvent et que durant ces dernières années, les thématiques de la communauté, de la superstition, de l'objectivité du bien et du mal, de la générosité se développent outre-Atlantique dans de nouvelles perspectives.
Ont collaboré à cet ouvrage :
Étienne Balibar, Steven Barbone, Laurent Bove, Edwin Curley, Michael Della Rocca, Simon B. Duffy, Daniel Garber, Pascale Gillot, Céline Hervet, Jonathan Israel, Chantal Jaquet, Mogens Lærke, Jacqueline Lagrée, Yitzhak Melamed, Warren Montag, Pierre-François Moreau, Steven Nadler, Knox Peden, Alison Peterman, Charles Ramond, Michael Rosenthal, Pascal Sévérac, Hasana Sharp, Jack Stetter, Ariel Suhamy, Lorenzo Vinciguerra.
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L'amibe et la machine : Raymond Ruyer, philosophe de la vie
Bertrand Vaillant
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 25 Janvier 2024
- 9791035109103
« Le "je" de l'homme que je suis, centre d'activités sensées, peut-il s'isoler, se poser dans le vide, enfant trouvé métaphysique ? » Assurément non, pour le philosophe Raymond Ruyer (1902-1987) : la conscience humaine ne saurait être comprise que comme un cas particulier de l'activité commune à tous les vivants, voire à tout être véritable. Pour Ruyer, toutes les explications mécanistes de l'émergence de la conscience à partir d'une matière inerte ont échoué, il est donc temps de rompre tant avec le dualisme qu'avec le matérialisme mécaniste, pour repenser ensemble et radicalement la conscience, la vie et la matière. Au milieu du XXe siècle, il élabore ainsi une philosophie panpsychiste et finaliste qui fait de la conscience « l'étoffe même du monde ». S'appuyant sur une connaissance solide des sciences de son temps, de l'embryologie à la cybernétique, il s'efforce de montrer que cette version renouvelée du finalisme, inscrite dans la filiation de Leibniz, Schopenhauer, Bergson ou encore Whitehead, correspond bien mieux que le mécanisme à notre connaissance de la vie. Ce faisant, il développe une pensée originale, à l'audace métaphysique certaine, dont les intuitions donnent à voir ce que l'attention au vivant fait aux catégories classiques de la philosophie, et combien elle nous force à les refonder. Ce livre se penche sur les méthodes, les sources et les arguments de la théorie ruyérienne du vivant. Il s'efforce de mettre en évidence ses forces et ses faiblesses, voire ses dangers, quand elle prétend appliquer la « psycho-biologie » à des questions morales, sociales et politiques.
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Les historicités de Nietzsche
Bertrand Binoche, Arnaud Sorosina
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 9 Juin 2016
- 9782859449537
En France, Nietzsche fut un temps l'emblème oraculaire de toutes les subversions et son nom côtoyait couramment ceux d'Artaud et de Bataille. Puis vint l'âge de son académisation qui permit sans doute bien des avancées et où on lui attribua l'insigne mérite d'avoir élaboré un système tout à fait cohérent dont la reconstitution méticuleuse pouvait occuper toute une vie. Le présent ouvrage fait le pari que le moment est peut-être venu de mettre en avant un autre Nietzsche, dont l'oeuvre obéit à une dynamique originale où s'enchevêtrent des registres dont l'homogénéité ne va pas de soi.
C'est le concept d'historicité qui est mobilisé à cette fin. Le passé lointain auquel doit régresser le savoir généalogique ; la réitération indéfinie du même présent que la sagesse de l'éternel retour doit inciter à vouloir ; le futur un peu brumeux de très long terme auquel doit oeuvrer le véritable créateur : trois temps et trois registres dont l'analyse a été distribuée ici en trois problèmes - objectivité, répétition, évolution. On ne doit pas trop vite présumer qu'ils n'en font qu'un. Au contraire : toute la difficulté est de savoir comment tirer ensemble ces fils, si seulement il faut les nouer et si oui, selon quelles modalités, qui ne sont pas forcément celles du système.
On peut encore dire ce qui précède autrement : si Dieu est mort et si Nietzsche s'est efforcé à tout prix de conjurer la posture du prêtre, le lecteur doit en tirer les conséquences. Interpréter, c'est ruminer, pas refermer. -
Spinoza après Bourdieu ; politique des dispositions
Jacques-louis Lantoine
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 27 Septembre 2018
- 9791035100902
Le paradoxe fondamental qui vient à la fois constituer et mettre en péril la politique, c'est qu'il n'y a pas d'autorité des institutions et des lois sans le soutien au moins tacite et spontané de la multitude, multitude dont il s'agit en même temps de reconnaître qu'elle est composée d'individus et de groupes sociaux qui désirent n'en faire qu'à leur tête. Ce paradoxe est souvent dénié par les philosophies politiques qui se contentent d'invoquer une légitimité idéale pour justifier une obéissance en droit. Les concepts de disposition et d'habitus, tels qu'ils sont théorisés par Pierre Bourdieu, permettent de comprendre à même la pratique comment s'établit, de fait, la domination d'un ordre.
Spinoza, tout en s'accordant sur des points fondamentaux avec le sociologue, insiste néanmoins sur la dimension passionnelle et donc inconstante des dispositions, et par là assume davantage encore le paradoxe. Un pouvoir n'est obéi que s'il sait se faire désirer, qu'il soit légitime ou non. C'est alors une conception de l'État et des institutions politiques tout à fait originale qu'élabore le Traité politique, où il s'agit moins de les fonder en légitimité que de les faire fonctionner malgré, et même par, les passions pourtant inconstantes et variées du vulgaire. Encore faut-il que cette domination s'exerce au profit de tous et de chacun : une Realpolitik, au sens de Pierre Bourdieu, est ainsi constituée par Spinoza, où le pouvoir n'est détenu par personne en particulier, mais dispose tous les citoyens à la concorde et à la paix, malgré eux mais, autant que possible, de bon gré.
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La nature artiste : Mikel Dufrenne entre esthétique et philosophie
Saison Maryvonne
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 15 Novembre 2018
- 9791035100988
Mikel Dufrenne a croisé les principales problématiques qui ont traversé la seconde moitié du xxe siècle. Il les a considérées avec un regard attentif et critique, soucieux de tracer un chemin singulier mais désireux de s'inscrire dans une tradition de pensée philosophique spécifique et exigeante.
La réception de son oeuvre pose question: encensée dans les années 1950,elles'estprogressivementréduiteen France, notamment vers les années 1970, alors qu'elle fait l'objet aujourd'hui d'un regain d'intérêt. L'étude entend montrer que de telles fluctuations sont liées au malentendu qui fait de Dufrenne l'auteur d'un seul livre, la Phénoménologie de l'expérience esthétique, qui à lui seul ne rend pas compte de l'originalité de sa pensée.
Lire Dufrenne, c'est découvrir l'importance de sa réflexion éthique et politique et la stabilité d'une pensée dédiée à la défense des valeurs de l'humain et de l'homme. C'est aussi se livrer au plaisir de l'élaboration de fictions philosophiques répondant à la tentation de rationaliser une vision du monde par le biais d'une philosophie de la Nature relayée par la notion d'a priori. L'unité de cette oeuvre réside dans l'hypothèse d'une Nature artiste que le philosophe veut penser dans le cadre d'une philosophie non théologique. -
La notion de jouissance chez Spinoza ; essai de reconstruction conceptuelle
Juan Vicente Cortés
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 16 Mai 2019
- 9791035103118
Bien que marginale, la notion de jouissance joue un rôle fondamental dans le programme philosophique de Spinoza. Si certains commentateurs se sont penchés sur cette notion notamment à partir de l'étude de l'affect de gaudium, leurs études sont centrées uniquement sur les problèmes que ce dernier peut poser à l'éthique spinozienne. Ils passent ainsi sous silence le rôle structural de la notion de jouissance, qui se dévoile pourtant à qui prête attention à son champ lexical.
Ce livre délie la trame complexe que forment les termes gaudium, fruitio, delectatio et obtinentia dans la philosophie de Spinoza, pour rendre possible une reconstruction du concept de jouissance. La notion de jouissance n'est, en effet, pas réductible à l'affect passif de joie, dénommé gaudium et défini en Éthique III, ni même à un simple affect, actif ou passif. Quelle est donc la vraie place de la jouissance dans le système de Spinoza ? Qui jouit ? De quoi jouit-on ? Voici quelques-unes des questions que ce livre s'efforce d'éclairer, en parcourant des chemins divers - analyse lexicale, reconstruction conceptuelle, comparaison structurale -, toujours à partir de textes précis pris dans l'ensemble de l'oeuvre du philosophe.
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Liberté, un mot spécieux
Nestor Capdevila
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 30 Janvier 2020
- 9791035105181
Hobbes nous dit que le mot "liberté" est spécieux.
Il existe de fait un contraste frappant entre la plénitude que peut donner l'énonciation du mot, comme dans le célèbre poème d'Eluard, et le sentiment de vide provoqué par la désolante diversité des usages concrets, parfois ouvertement contradictoires. Tôt ou tard, la réflexion bute sur la polarité de la liberté comme affirmation de l'ordre censé nous protéger de la licence, de l'anarchie ou du nihilisme, c'est-à-dire de la "fausse" liberté, ou comme négation de l'ordre dont les contraintes sont suspectées d'être oppressives et incompatibles avec la "vraie" liberté.
Les contradictions entre les conceptions de l'ordre associées à la liberté donnent une justification à la conception de la liberté comme négation. Mais celle-ci est également difficile à tenir car elle risque de nier son objet en basculant dans la licence illimitée. Le conflit entre la liberté comme affirmation et la liberté comme négation n'est pas un défaut du concept. Il faut plutôt dire : la liberté est l'un des concepts qui servent à penser la production historique d'objets par l'activité collective et conflictuelle des hommes. L'oscillation entre ces deux pôles, qui peut être embarrassante au point d'inciter à n'en plus parler, montre que de tels concepts ont une structure ludique, au sens de ce qui fait l'intérêt de jeux intellectuels aussi futiles que les échecs.
Ce livre peut se lire comme une introduction au jeu conceptuel de la liberté.
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Adam, la nature humaine, avant et après : épistémologie de la chute
Briguglia
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 23 Juin 2016
- 9782859449582
Que se serait-il passé si Adam n'avait pas péché? Le récit de la Chute ne raconte pas seulement comment le premier homme et la première femme ont désobéi et ont été chassés du jardin de l'Éden. C'est aussi un instrument formidable pour penser philosophiquement la nature humaine, ses potentialités et ses limites, pour dessiner les différents plans d'une anthropologie complexe et diversifiée. La rupture du péché originel, qui instaure un Avant et un Après de la nature humaine, a représenté un défi intellectuel, une provocation pour la philosophie que la pensée médiévale - et moderne - a voulu recueillir et affronter. Cette nécessité s'est faite d'autant plus pressante que d'autres modèles anthropologiques devenaient disponibles, au premier rang desquels le modèle aristotélicien, où l'idée d'une rupture dans l'histoire humaine ou d'une naturalité scindée n'avait pas sa place.
Les réflexions sur la Chute ont donné lieu à des débats importants sur le langage, la liberté et le mal, le bonheur, les passions, le corps, la vie et le pouvoir politique, le droit, le travail, qui sont l'objet des chapitres de ce livre.
Prises ainsi dans leur dimension anthropologique, ces questions autour de la Chute deviennent un véritable modèle épistémologique pour penser la naturalité de l'homme et son histoire, en termes de dégradation ou de progrès, modèle qui dépasse l'époque médiévale et rejoint des questionnements que l'on retrouve notamment à l'âge classique. -
Expériences vécues du genre et de la race : une phénoménologie critique
Mickaëlle Provost, Marie Garrau, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Philosophies Pratiques
- 28 Avril 2022
- 9791035108007
Comment envisager les effets subjectifs et corporels produits par le sexisme et le racisme ? En quoi les catégories de race et de genre organisent-elles l'expérience ordinaire - y compris dans ses dimensions non réflexives, affectives ou intimes - et dans quelle mesure configurent-elles le rapport au monde, aux autres et à soi ? Quelles implications normatives et politiques sont mises au jour dès lors que les rapports de race et de genre sont envisagés, non comme des événements ponctuels dont la violence serait paroxystique, mais comme des structures de l'expérience quotidienne ou banale ?
En élucidant l'expérience vécue des rapports de race et de genre depuis le point de vue des personnes concernées, la phénoménologie critique s'affirme depuis plusieurs années comme un renouvellement radical des problématiques qui guident la philosophie politique et sociale. Elle prend appui sur les travaux fondateurs de Simone de Beauvoir et de Frantz Fanon, pour proposer une relecture du canon phénoménologique - ses modes de description, ses objets, méthodes et concepts - et envisager les déplacements que les expériences minoritaires induisent.
Elle redéfinit ainsi les outils de l'épistémologie sociale en comprenant les rapports sociaux de genre et de race au prisme des expériences qu'ils constituent : la manière dont ils configurent les corps et subjectivités, orientent le rapport au monde et aux autres ou modèlent la perception. Par un double diagnostic - la race et le genre produisent des effets réels et matériels dans l'expérience vécue, mais cette réalité n'implique aucun fondement nécessaire - la phénoménologie critique articule transformation sociale et transformation de soi en dessinant d'autres expériences politiques possibles.
Alors que la phénoménologie critique est encore peu connue en France, cet ouvrage collectif témoigne de la fécondité d'une telle approche, tout en reconnaissant la pluralité des démarches qui s'en revendiquent. Il réunit des travaux de philosophes pour interroger la transformation de la phénoménologie par la critique sociale, les dimensions politiques de l'expérience personnelle, et les possibilités de faire de l'expérience de la domination la matière même de sa transformation.
Contributions de Marion Bernard, Magali Bessone, Alexandre Féron, Camille Froidevaux-Metterie, Marie Garrau, Mona Gérardin-Laverge, Johanna Oksala, Mickaëlle Provost, Matthieu Renault ; -
Regards contemporains sur la philosophie moderne : lectures et réceptions
Eric Marquer, Paul Rateau
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 11 Août 2022
- 9791035108106
Tout en proposant une lecture critique de la modernité, les philosophes contemporains ont souvent nourri un dialogue serré avec les philosophes du Grand Siècle. Ce retour critique vers le siècle de la raison et du calcul a en réalité contribué à dessiner les contours d'une époque qui nous apparaît comme étrangement familière. Qu'il s'agisse des sciences humaines ou des sciences cognitives, cette période décisive de l'histoire de l'Europe, que Foucault désignait volontiers comme le « moment cartésien », n'apparaît pas seulement comme un moment de rupture, mais également comme une révolution dans l'ordre du savoir dont les échos et les effets sont encore perceptibles dans les débats contemporains sur les rapports entre l'âme et le corps, les mondes possibles, les fondements du droit et le pouvoir symbolique, ou encore l'usage de la notion de finalisme en biologie. Qu'il s'agisse de Schlick, Duhem et Lewis, de Heidegger, Horkheimer, Sartre et Deleuze, ou bien de Lacan, Bourdieu et Villey, les contemporains ont souvent cherché chez les modernes une source d'inspiration, un modèle à imiter et à réactiver, ou bien une figure à dépasser, à réfuter et à subvertir. Descartes, mais aussi Hobbes, Pascal, Leibniz, Spinoza ou Locke, apparaissent ainsi comme nos contemporains, c'est-à-dire comme des penseurs dont la philosophie est, dans notre présent, encore à l'oeuvre.
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Foucault(s)
Collectif
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 14 Septembre 2017
- 9791035100278
Cet ouvrage se donne pour tâche de répondre à une question apparemment simple: qu'en est-il aujourd'hui de la pensée foucaldienne? Bien loin de vouloir ériger Foucault en auteur canonique, il se propose d'esquisser le tableau, le plus large et le plus différencié possible, des études foucaldiennes contemporaines. Il s'efforce donc non pas de restituer la richesse des différents visages de Foucault -penseur tout à la fois de l'historicité et du présent-, mais plutôt de faire valoir, de manière inédite, d'autres perspectives et une multiplicité d'usages de sa pensée en philosophie comme en histoire, en sociologie comme en esthétique, en économie comme en droit.
Chantier ouvert, traversé par des lignes de problématisation parfois très diverses, cet ouvrage prend au sérieux la question de ce que Foucault peut encore nous apprendre aujourd'hui. Foucault, Foucault(s): les noms d'une cartographie qui ne cesse de s'esquisser autrement sur ses propres bords, de croître et de tracer des lignes nouvelles. Le nom aussi d'un espace de questionnement toujours vivant.
Les auteurs Etienne Balibar, Bertrand Binoche, Jean-François Braunstein, Judith Butler, Sandro Chignola, Pascale Gillot, Bernard E. Harcourt, François Hartog, Orazio Irrera, Jean-François Kervégan, Christian Laval, Dominique Lecourt, Daniele Lorenzini, Sandro Mezzadra, Paolo Napoli, Ariane Revel, Jacques Revel, Judith Revel, Philippe Sabot, Michel Senellart, Arianna Sforzini et Ann Laura Stoler. -
L'expérience du concept : Michel Foucault entre épistémologie et histoire
Luca Paltrinieri
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 11 Octobre 2012
- 9782859447069
Ce livre ne s'intéresse, en aucune manière, à ce que Foucault a dit. Et son auteur n'essaie ni de déceler la vérité de l'oeuvre, ni d'en reconstruire la systématicité secrète. Il aborde les ouvrages foucaldiens comme des objets fabriqués selon des règles, poursuivant des fins : il veut montrer ce que Foucault a fait de la philosophie, de l'histoire, de la science.? En partant du fil conducteur du rapport non exclusif entre vie et concept, rapport que l'on retrouve chez Canguilhem, il s'agit ainsi de revenir aux sources de la pratique foucaldienne de pensée. Quelle forme d'expérience traduit la naissance, l'émergence et la propagation d'un nouveau concept ? Quel est le rapport entre des expériences historiques de pensée et leur conceptualisation par la science, la philosophie, la littérature ? Pourquoi, au cours de ces opérations discursives, avons-nous besoin de vérité ?? En reconstruisant le geste de pensée foucaldien à travers l'exemple privilégié de l'histoire des statistiques, on tente moins de faire oeuvre de commentaire que de dessiner les traits opératoires d'une machine de pensée qui pourrait nous être utile aujourd'hui, pour étudier le besoin de vérité lié aux pratiques contemporaines de gouvernement. Car la source de la fascination durable que l'oeuvre foucaldienne continue d'exercer pourrait bien être précisément ceci : elle n'autorise aucune interprétation qui n'en soit pas une appropriation et une actualisation.
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Albert Camus, de la transfiguration : pour une expérimentation vitale de l'immanence
Laurent Bove
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 4 Juin 2014
- 9782859447854
Lire Camus au-delà de la « philosophie de l'absurde » et de l'image sartrienne d'un « moraliste » tourné contre l'histoire, c'est le projet de cet ouvrage qui revisite l'oeuvre - des premiers textes, L'Envers et l'Endroit et Noces (écrits entre 1935-1937), au dernier grand « récit » d'Albert Camus, La Chute (publié en1956) - en éclairant les soubassements immanentistes de ces écrits et leur critique radicale de la modernité. Le fil d'Ariane de l'ouvrage est une philosophie du corps déchiffrée à travers le style de vie de Meursault dans L'Étranger et les peintures de Giotto et du Christ de Piero della Francesca que Camus admire. La seconde partie de l'ouvrage déchiffre la philosophie de la résistance active - à l'oeuvre dans les écrits de l'après-guerre jusqu'à L'Homme révolté (1951) - et sa pensée de la « vertu vivante » constituante, dans la révolte, d'un être-éthique libre de toute "moraline ". Par-delà Alexandre Kojève, Camus propose une nouvelle conception de l'anthropogenèse qui, contre son temps, et pour un temps à venir, trace la voie d'une pensée de la transformation sociale-historique (celle de la « révolution révoltée ») émancipée de la dialectique comme de toute philosophie de l'histoire : au-delà du nihilisme.
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L'épistémologie historique ; histoire et methodes
Jean-François Braunstein, Ivan Moya diez, Matteo Vagelli, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 3 Octobre 2019
- 9791035103279
Qu'est-ce que l'épistémologie historique? À cette question ce volume répond en esquissant le portrait d'un Janus bifrons, dont l'une des faces est tournée vers le style français traditionnel en histoire des sciences et l'autre vers les avancées épistémologiques anglo-saxonnes les plus contemporaines. Quels sont les échanges, les continuités et décalages, les convergences et divergences entre des philosophes ou historiens des sciences aussi divers que Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, Ian Hacking, Hans- Jorg Rheinberger, Peter Galison ou Lorraine Daston? De même que l'on peut distinguer différentes époques et versions de l'épistémologie historique et de l'historical epistemology, de même les méthodes mobilisées dans des contextes scientifiques particuliers sont très diverses.
Ce volume vise à réfléchir plus avant, à partir de l'étude de cas précis, sur les modalités selon lesquelles des objets et des concepts émergent historiquement à l'intérieur des diverses sciences. Les objets mathématiques ont-ils une histoire? Comment des sujets humains sont-ils devenus les objets d'une science de l'observation? Le traitement statistique des données est-il la seule issue possible pour les sciences médicales? En donnant ces exemples, parmi d'autres, des possibilités d'interactions entre sciences, philosophie et histoire, ce volume veut montrer que l'épistémologie historique n'est pas un livre de recettes méthodologiques, mais bien plutôt un champ de questionnement ouvert: la flexibilité de l'épistémologie historique lui permet de répondre à bon nombre des défis posés par la philosophie des sciences contemporaine.
Ont collaboré à cet ouvrage:Audrey Benoit, Nicola Bertoldi, Jean-François Braunstein, Mathieu Corteel, François Delaporte, Juan Luis Gastaldi, Martin Herrnstadt, Gerardo lenna, Laurent Loison, Fiorenza Lupi, Ivan Moya Diez, Eugenio Petrovich, Sandra Pravica, Daniel R. Rodri- guez-Navas, Laurens Schlicht, Jonathan Sholl, Samuel Talcott, Ferhat Taylan, Matteo Vagelli, Gabriele Vissio -
Le performatif à l'usage
Martin Mees, Jeanne-Marie Roux, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Philosophie
- 16 Mai 2024
- 9791035109233
Étonnant destin que celui du performatif : tout juste après avoir inventé ce concept dans les années 1950, le philosophe du langage ordinaire John L. Austin en affirmait le caractère trivial et superficiel. Et pourtant, un demi-siècle plus tard, le performatif connaît un essor considérable dans le champ philosophique comme dans l'ensemble des sciences humaines et sociales, depuis la théorie de la littérature jusqu'aux Gender et Visual Studies, en passant par les études de communication ou l'épistémologie de l'économie.
Ce volume vise à clarifier les enjeux théoriques de cette dissémination conceptuelle. Comment le performatif est-il mobilisé par les chercheurs de ces différentes disciplines ? Quelles ressources y trouvent-ils ? Quelles réappropriations en font-ils ? Ce sont de telles questions que les contributions réunies dans cet ouvrage prennent en charge, par un travail précis d'explicitation des divers sens et usages du « performatif », qu'ils soient fidèles à la lettre austinienne ou qu'ils s'en départissent, afin de montrer ce qui les distingue, et leurs possibles points de convergence.
Contributions de :
Bruno Ambroise, Valérie Aucouturier, Sémir Badir, Anna Caterina Dalmasso, Mauricio Garcia Peñafiel, Anaïs Jomat, Quentin Landenne, Daniele Lorenzini, Claire Lozier, Martin Mees, Isabelle Ost, Jeanne-Marie Roux, Arnaud Timmermans.