PU de Paris Nanterre
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Adorno et la scène philosophique : Dialectique et métaphysique
Collectif, Marc Goldschmit
- PU de Paris Nanterre
- Libellus
- 29 Mai 2024
- 9782840165385
Le présent volume explore l'actualité et la réserve d'avenir de la philosophie d'Adorno. Celui-ci pense la chute et le sauvetage de la métaphysique, en liant celles-ci au renouvellement de la dialectique rendue nécessaire après les catastrophes qui ont frappé la modernité.
Le présent volume cherche à mettre en lumière le travail philosophique d'Adorno, dont la rigueur, la force et l'originalité s'inscrivent dans un rapport approfondi et critique à l'histoire de la philosophie. La situation d'Adorno sur la scène philosophique permet d'interroger l'actualité de sa pensée ainsi que sa réserve d'avenir.
Adorno lie ce qu'il appelle la chute de la métaphysique et de la culture à une loi tragique, celle devant laquelle il place la philosophie : « penser et agir en sorte qu'Auschwitz ne se répète pas, que rien de semblable n'arrive ». Il va alors articuler, dans son travail philosophique, la chute et le sauvetage de la métaphysique à un renouvellement de la dialectique. La critique adornienne de la métaphysique passe, en effet, par la remise en cause de la dialectique spéculative hégélienne qui se déploie à travers une logique de l'identité et de la totalité.
Ce sont notamment des expériences métaphysiques et spirituelles qui vont contraindre la dialectique à renoncer à la construction d'un savoir absolu, et obliger les concepts philosophiques à penser un réel qui lui résiste. La « dialectique négative » au sens d'Adorno cesse d'être spéculative, et émigre dans des micrologies, dans une écriture minimale qui procède par constellations et cherche à être « solidaire de la métaphysique à l'instant de sa chute ».
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Ontologie phénoménologique de la musique : Les oeuvres et leurs interprétations
Jean-Marie Brohm
- PU de Paris Nanterre
- Libellus
- 7 Septembre 2022
- 9782840164951
Aborder la musique sous l'axe de l'ontologie : voilà le défi de Jean-Marie Brohm, qui étudie la notion d'idéal dans les oeuvres musicales.
Les oeuvres de la musique savante occidentale - connues ou à découvrir - sont des « idéalités intentionnelles ». Leur contenu incorpore de multiples univers de sens et mondes imaginaires (symboliques, mythologiques, poétiques, sacrés, fantastiques, féériques). La Passion selon Saint Matthieu de Bach, Don Juan de Mozart, la Missa Solemnis de Beethoven, Roméo et Juliette de Berlioz, le Requiem de Verdi, Parsifal de Wagner, Le Chant de la Terre de Mahler, La Mer de Debussy, Daphnis et Cloé de Ravel, La Nuit transfigurée de Schoenberg, Le Sacre du Printemps de Stravinsky, Wozzeck de Berg par exemple sont des créations qui transcendent l'histoire et les espaces culturels. Ce panthéon musical sans cesse réactualisé ou révisé témoigne ainsi de la nature profondément intersubjective de la musique où se confrontent traditions et innovations, jugements de goûts et évaluations esthétiques. -
Philosophie de la vie quotidienne : essais critiques
Jean-Marie Brohm
- PU de Paris Nanterre
- Libellus
- 14 Septembre 2023
- 9782840165255
Par une fine observation des dynamiques de langage, des couples, du conformisme, Jean-Marie Brohm livre une analyse philosophique, parfois piquante, de la vie quotidienne.
La vie quotidienne rythme l'existence par ses emplois du temps, ses occupations habituelles, ses routines, ses ritualisations, ses fêtes, mais aussi ses ruptures, ses crises ou ses drames. Ses contenus et ses manifestations varient selon les époques historiques, les sociétés, les cultures, les modes de vie, l'âge et le sexe des individus. Cette étude de philosophie anthropologique - qui s'appuie entre autres sur les recherches de Paul Nizan, Henri Lefebvre, Guy Debord, Alfred Schütz, Georg Simmel, Karel Kosik, Michel de Certeau, Claude Javeau, Georges Balandier, Cornelius Castoriadis, Paul Ricoeur - souligne les fondements ontologiques de la quotidienneté dans le monde intersubjectif de la vie : les états corporels et les passions, les moments de la temporalité (le jour ou la nuit), les lieux (réels ou imaginaires), les situations vécues (ordinaires ou extraordinaires). Elle insiste in fine sur les « catégories » existentielles ou « marqueurs » ontologiques originaires qui caractérisent la condition humaine au quotidien : le langage et ses rapports au réel et à la vérité (ou au mensonge), le conformisme lié à l'imitation (le mimétisme et le grégarisme), la sexualité et le couple (l'amour et ses conflits), la mort et le mourir (la finitude et l'angoisse). -
La querelle de l'épiphénoménisme : Une présentation du débat entre Thomas Henry Huxley et William James
Hortense De Vilaine
- PU de Paris Nanterre
- 17 Octobre 2019
- 9782840163466
En confrontant les textes théoriques de Thomas Henry Huxley et de William James, cet ouvrage pose la question de l'épiphénoménisme, et donc de la réalité ou le mensonge du contrôle du corps par l'esprit.
Nous croyons que notre esprit dirige notre corps, et par là même nos choix et notre destin. Mais si on en croit les épiphénoménistes, qui défendent la thèse de l'inefficacité causale de l'esprit, tout cela pourrait s'avérer n'être qu'une douce illusion. Le scientifique Thomas Huxley a popularisé cette thèse au XIXe siècle, prenant appui sur les sciences du cerveau. Depuis, l'épiphénoménisme est resté une thèse sulfureuse, mais incontournable en philosophie de l'esprit.
Ce volume permet, pour la première fois en français, de reconstituer l'origine du débat suscité par l'épiphénoménisme à partir du texte original de Huxley et de l'une de ses principales réponses. Huxley demande: dans un univers intégralement régi par des lois de causalité physico-chimiques, comment imaginer qu'un esprit invisible et immatériel pourrait agir sur la matière, c'est-à-dire sur notre cerveau? Chaque action volontaire devrait alors être considérée comme une rupture ou suspension temporaire de la loi de causalité matérielle. Ou alors, c'est le cerveau qui dirige notre corps, et les décisions qui y sont prises arrivent à notre conscience dans un second temps, accompagnées de l'illusion d'un choix. Cette option, résolument déterministe et difficilement acceptable pour tout un chacun, s'impose comme étant la seule compatible avec les lois de la nature.
Le philosophe William James n'accepte pas cette définition de l'humain comme automate, pourvu d'une conscience réduite au rôle de spectateur. Il entreprend ainsi de répondre à Huxley et propose une autre thèse, avec une conscience résolument agissante tout au long de l'évolution.
La querelle de l'épiphénoménisme propose la traduction et la présentation de ces deux textes pionniers, aux enjeux toujours actuels. -
Une pensée nouvelle n'est pas là pour réjouir, elle est là pour déranger. Cela, Adorno le savait, lui qui, à l'été 1966, écrivait : « L'auteur s'attend aux résistances auxquelles la Dialectique négative s'expose. »
Une pensée nouvelle n'est pas là pour réjouir, elle est là pour déranger. Cela, Adorno le savait, lui qui, à l'été 1966, écrivait : « L'auteur s'attend aux résistances auxquelles la Dialectique négative s'expose. »
Par un paradoxe assumé, Adorno affirme que la philosophie fait preuve de sa plus grande actualité au moment même où elle est la plus intempestive, c'est-à-dire lorsqu'elle n'esquive pas le difficile combat promis à qui veut critiquer les positions établies. Issu d'un colloque tenu à Nanterre en mars 2017, l'ouvrage collectif Adorno contre son temps propose de revisiter l'oeuvre du philosophe à la lumière de ce pas de côté qu'elle a toujours su faire pour échapper à la pensée dominante de son temps. Il s'agit par là de tracer une transversale à même de parcourir ses différents aspects, de la philosophie à l'esthétique, et de la sociologie à la politique. Un parcours qui revient aussi à interroger l'actualité de la pensée adornienne, car en tant que penseur contre son temps, il se pourrait qu'Adorno soit aussi un penseur pour notre temps, et que les combats d'hier fassent encore sens aujourd'hui. -
Sartre, la morale et l'histoire
Rizk Ha Reato Elisa
- PU de Paris Nanterre
- Le Social Et Le Politique
- 20 Avril 2023
- 9782840165194
Quelle est la relation de la morale à l'Histoire chez Sartre? Trop souvent on considère cette question comme d'emblée réglée: on déclare l'échec de la morale « impossible et nécessaire », celle que Sartre n'a jamais réussi à écrire et à publier. Pourtant, la veine morale traverse toute son oeuvre. Fruit d'un travail collectif, cet ouvrage analyse les textes dédiés à la question morale dans la réflexion sartrienne des années 1960, y compris certains inédits, en montrant comment elle s'articule à l'histoire et à la politique. Au fil de ce parcours qui fait dialoguer Sartre avec Kant, Marx, Durkheim, Scheler, Lévi-Strauss et bien d'autres, se dessine une conception originale de la morale. Loin de n'être qu'un point de vue de survol sur le monde ou une conviction sur la vie bonne, elle est un mode d'intervention sociale. Les textes ici regroupés mettent au jour les enjeux politiques de l'apprentissage collectif de l'éthique.
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Emmanuel Levinas Maurice Blanchot penser la différence
Alain Milon
- PU de Paris Nanterre
- 17 Mars 2008
- 9782840160113
Cet ouvrage rassemble les réflexions et théories de Maurice Blanchot et d'Emmanuel Levinas, et analyse l'influence qu'elles ont eue sur la société française du XXème siècle.
Ouvrage réalisé en collaboration avec l'UNESCO.
Maurice Blanchot et Emmanuel Lévinas ont marqué toute une génération d'intellectuels comme Gilles Deleuze, Michel Foucault ou Jacques Derrida. À travers la question du corps, de l'éthique, de l'amitié, du judaïsme, et du langage philosophique et littéraire, cet ouvrage tente de mieux faire comprendre la complexité de leurs questionnements et l'influence qu'ils ont pu exercer sur la pensée française du XXe siècle. Au-delà de l'hommage lié aux centenaires des naissances de Lévinas (1906) et de Blanchot (1907), c'est toute la question des points de convergences et de dissemblances entre ces deux penseurs qui est abordée ici.
Cet ouvrage a été particulièrement soutenu par l'Association pour la Célébration du Centenaire Emmanuel Lévinas (ACCEL), le Ministère de la Culture et par l'UNESCO dans le cadre de la Journée mondiale de la Philosophie organisée en novembre 2006. Éric Hoppenot, Arthur Cools, Jean-François Patricola, David Uhrig, ont réuni une soixantaine de chercheurs venus de quatre continents afin de participer au colloque : « Lévinas-Blanchot, penser la différence ». -
La Mésologie, pourquoi et pour quoi faire ?
Augustin Berque
- PU de Paris Nanterre
- 20 Août 2014
- 9782840161882
Définie en 1848 comme science des milieux, la mésologie est née des travaux d'un disciple d'Auguste Comte, le médecin Charles Robin. Sous l'influence de la phénoménologie, elle a été refondée sur d'autres bases au xxe siècle par le naturaliste Jakob von Uexküll - précurseur de l'éthologie et de la biosémiotique - et par le philosophe Tetsurô Watsuji.
Tous deux - Uexküll au niveau du vivant en général, Watsuji à celui de l'humain en particulier - introduisent un double principe: d'une part, dans sa relation à l'environnement, l'être n'est pas un objet, mais un sujet qui interprète activement l'environnement pour en élaborer son milieu propre; d'autre part, le milieu ne doit pas être confondu avec le donné brut de l'environnement. L'environnement fait l'objet de l'écologie, le milieu celui de la mésologie.
Il y a urgence à réembrayer rationnellement l'existence humaine à l'environnement. À force de s'abstraire du monde-objet qu'il s'est donné par le dualisme, le sujet moderne en vient à risquer de se supprimer lui-même. Il a commencé à le faire en ravageant l'environnement qui fonde son propre milieu. Sans mésologie, notre glorieux Anthropocène pourrait bien être bref... -
Philosophe juif né en Australie, professeur à Oxford puis à Manchester, Samuel Alexander (1859-1938) est l'auteur d'une oeuvre originale et méconnue touchant des questions de métaphysique, d'éthique et de philosophie de la religion. Héritier d'Einstein et de Darwin, proche des « nouveaux réalistes » de l'école anglaise (Russell) et du courant « émergentiste » (Lloyd Morgan, Broad), il fut l'un de ceux qui, à l'instar de Bergson et Whitehead, affirmèrent avec force la nécessité de « prendre le temps au sérieux ».
Issu d'une conférence consacrée à Spinoza, ce petit ouvrage nous propose une expérimentation philosophique audacieuse. Que se passe-t-il si nous réintroduisons le temps vivant dans la doctrine de la Substance éternelle, au point d'en faire un attribut de Dieu ? L'hypothèse d'une réalité en devenir conduit à redéployer le système de l'Éthique dans l'espace-temps à quatre dimensions : sous l'appareil des démonstrations more geometrico se découvrent alors les intuitions profondes d'une pensée qui nous est contemporaine malgré toute son étrangeté. Cette lecture créative d'un classique de la métaphysique apporte un nouvel éclairage à des questions vitales, sinon intemporelles : la signification de la totalité (« Dieu » ou « Nature ») pour des êtres finis, la possibilité de concilier l'esprit scientifique et le sentiment religieux, l'exaltation intellectuelle et la vénération...
Philosophe juif né en Australie, professeur à Oxford puis à Manchester, Samuel Alexander (1859-1938) est l'auteur d'une oeuvre originale et méconnue touchant des questions de métaphysique, d'éthique et de philosophie de la religion. Héritier d'Einstein et de Darwin, proche des « nouveaux réalistes » de l'école anglaise (Russell) et du courant « émergentiste » (Lloyd Morgan, Broad), il fut l'un de ceux qui, à l'instar de Bergson et Whitehead, affirmèrent avec force la nécessité de « prendre le temps au sérieux ». -
Vie bonne, vulnerabilité, commun(s) ; schèmes anciens et usages contemporains
Sandrine Alexandre, Haud Guéguen, Olivier Renaut
- PU de Paris Nanterre
- Au Detour Des Anciens
- 29 Août 2019
- 9782840163343
Vie bonne, vulnérabilité, communs sont des thèmes privilégiés du débat éthique, social et politique contemporain. Ces thématiques font retour sur une scène philosophique longtemps occupée par la formulation kantienne de la question morale et de la loi et le modèle d'une philosophie politique ne laissant aucune place à l'expérience concrète des individus. Ce faisant, la philosophie contemporaine retrouve là des préoccupations chères à l'Antiquité sur les genres de vie, le pouvoir de la nécessité et la fragilité humaine, l'organisation de la polis et la répartition de ses biens communs. Réunissant des chercheurs spécialistes en philosophie ancienne et en philosophie contemporaine, le présent ouvrage entend ainsi ouvrir un dialogue afin de comprendre le sens, la nécessité et les modalités non pas d'un « retour » aux Anciens, mais d'un « détour » par les Anciens pour penser le présent et l'actualité socio-politique que l'on trouve chez nombre d'auteurs contemporains. Adorno, Agamben, Castoriadis, Nussbaum, Butler, sont mis en dialogue avec Platon, Aristote et les Cyniques.
À travers ce croisement et ces effets d'aller-retour, les diverses contributions permettent d'établir un dialogue entre Antiquité et philosophie contemporaine pour faire émerger des concepts et des schèmes permettant de mieux penser notre actualité
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Cet ouvrage est consacré à l'oeuvre de Jean-Michel Salanskis, et à sa réflexion sur l'évolution de la philosophie.
La conférence est un récit, elle retrace le parcours intellectuel de J.-M. Salanskis.
Un parcours nous conduisant, depuis le climat de la philosophie française subversive des années 60-70, jusqu'à l'actuelle ambiance de la philosophie: éclectique, post-phénoménologique, propice à la tentation de la clarté analytique. On y voit les fidélités maintenues (la volonté de ménager une place éminente aux mathématiques, à la tradition juive) et des influences qui changent (Lyotard, Deleuze, Heidegger, Kripke, Levinas).
Un temps, la figure autour de laquelle tout s'organise est celle de la série, bientôt reprise dans le langage herméneutique. De façon décisive, la conception du sens bascule vers l'ethanalyse, la grande affaire de l'auteur: le projet de décrire nos partages de sens. L'ethos tient alors le premier rang.
Au bout de cet itinéraire, la satisfaction de pouvoir afficher une unité, mais surtout, le naïf enthousiasme de qui, indéfectiblement, désire enseigner. -
Le Rapport bleu : Les sources historiques et théoriques du Collège international de philosophie
Jacques Derrida, François Châtelet, Jean-Pierre Faye
- PU de Paris Nanterre
- 21 Novembre 2019
- 9782840163473
Cet ouvrage retrace l'histoire et l'impact du "Rapport Bleu", à découvrir pour tous les amateurs de philosophie.
Le « Rapport bleu » est le texte fondateur du Collège international de philosophie. Commandité par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche et de l'Industrie, et remis en septembre 1982 par ses quatre co-signataires, François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye et Dominique Lecourt, il a jeté les bases du Collège international de philosophie fondé en 1983. Composé d'une partie collective et d'une contribution en nom propre de chacun de ses auteurs, il est non seulement un document historique mais également un texte philosophique qui a fait date. -
Sur Bergson : Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne suivie d'extraits de la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne
Charles Péguy
- PU de Paris Nanterre
- 10 Septembre 2020
- 9782840163442
L'ouvrage "Charles Péguy sur Bergson" réédite la "Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne" en s'attachant à reproduire l'édition originale. Elle est suivie d'extraits en annexe de la "Note sur M. Descartes et la philosophie cartésienne". L'ensemble est préfacé par Camille Riquier qui retrace le contexte d'écriture et leur relation.
La Note sur M. Bergson fut publiée par Péguy en 1914, quelques mois avant sa mort. Ce plaidoyer passionné d'un fidèle de la première heure, porté par une prose obstinée et lancinante, nous replace dans l'élan générateur d'une pensée. Il nous rappelle à quel point le bergsonisme, réduit par ses adversaires de tous bords à une forme d'irrationalisme, fut d'abord « une rupture, une déliaison vive et comme acharnée » par rapport aux habitudes intellectuelles les mieux ancrées. « Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite. » Camille Riquier, qui préface le texte et en restitue les enjeux, a rétabli la composition originale de la Note telle que l'avait conçue Péguy, rythmée par un jeu déconcertant d'italiques et de blancs. Une sélection de passages tirés d'une note posthume consacrée à la philosophie cartésienne vient compléter ce portrait d'un auteur désormais classique et pourtant toujours explosif. -
Versions du politique
Jean-Michel Salanskis
- PU de Paris Nanterre
- Libellus
- 15 Octobre 2020
- 9782840163732
Le sens de la politique nous échappe : que sommes nous par rapport à elle ? Est-elle la solution nos problèmes, ou doit-on la considérer sous un prisme différent ?
Le mot politique est sans doute le plus excitant de la scène culturelle qui est la nôtre.
Par sa faute ou grâce à lui les amitiés les plus anciennes et les plus profondes se brisent, les espoirs les plus absolus se maintiennent, et l'exigence du dévouement reste en mémoire.
Par la vertu du politique le monde ne cesse de trembler, au bord d'un basculement pensé comme essentiel.
Mais comprenons-nous cette importance extrême du politique pour nous? Et comprenons-nous-même, plus simplement, de quoi il retourne dans le politique?
Ce livre explore la signification du politique pour nous. Il essaie de formuler les principales manières de comprendre le politique et l'horizon dessiné par lui. L'ouvrage parcourt ainsi la série de quelques versions du politique.
Il tente aussi de faire échec à la croyance que le politique est par lui-même la clef et la solution, en promouvant plutôt la figure du "difficile politique". Il est à notre charge de rédimer ce monde, mais ce n'est pas une bonne nouvelle pour nous! -
La figure du philosophe dans les lettres anglaises et françaises
Alexis Tadié
- PU de Paris Nanterre
- 1 Octobre 2010
- 9782840160649
Qui est philosophe ? Le philosophe de l'époque moderne (XVIe-XIIIe siècles) est une figure mouvante, dont l'activité s'oppose à celle de son prédécesseur, plus enclin à la contemplation de la vérité, ainsi qu'à celle de son descendant du XIXe siècle, professionnel de la philosophie.
Le philosophe, tel que l'envisage cet ouvrage, est à la fois personnage fictif, incarnation reconnaissable d'un type ou d'une spécialité, et personnage réel, convoqué dans le récit au gré de l'argumentation. Il peut s'agir de l'auteur lui-même qui tente de se définir comme tel, comme les études sur Hobbes ou Diderot dans ce volume le soulignent. Il peut être question d'un philosophe appartenant au passé, grande figure qui traverse les siècles et les discours, à l'instar de Socrate ou de Montaigne.
Il peut encore être question de figures génériques, comme celles que Hume place en face de lui dans ses Essais. La représentation du philosophe peut enfin prendre place dans une construction fictionnelle, philosophe naturel de l'académie de Lagado comme penseur chez Cyrano. S'interroger sur la figure du philosophe dans sa variété méthodologique plus que dans l'exhaustivité d'un inventaire, permet de saisir des modes d'écriture, de comprendre comment la prose devient philosophique : cette figure met en valeur, sur le mode mineur, le travail de la philosophie.
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La place de l'étranger dans la communauté ; dialogue entre Levinas et Blanchot
Alain Milon
- PU de Paris Nanterre
- 24 Avril 2018
- 9782840162995
Comme le métis n'est pas métis par son enveloppe, mais par sa capacité à se construire en permanence, le sujet n'est pas sujet par analogie mais par différence. La différence porte en elle le double à condition de comprendre que le double n'est pas deux fois une unité mais l'impossibilité pour une chose d'être une.
Des notions (l'étranger, la différence, l'altérité, le métis, la relégation, le métèque, l'autochtone,
le même, l'unicité, l'identité...) mais aussi des penseurs (Héraclite, Parménide, Blanchot, Levinas, Maître Eckhart, Platon, Michaux, Lao Tseu, Deleuze, Derrida...) pour mieux saisir la nature profonde
de cette communauté humaine.
Fragmenter l'unité apparente de chaque singularité pour faire remonter sa propre étrangeté:
c'est à cet instant précis peut-être que le mouvement de la communauté prend tout
son sens, quand il résiste à l'uniforme.
Commun, communion, communisme, communauté, communautaire, communautarisme... le terme de communauté est complexe. Utilisé à tort et à travers il perd son sens. Qu'est-ce qu'une communauté finalement? Comment distinguer la communauté du communautarisme et comment éviter de réduire la communauté au communautaire ou l'identité à l'identitaire?
« Qu'est-ce donc qui nous manque? », pour reprendre la question de Maître Eckhart.
La communauté pour combler un manque ou la communauté comme comble du manque?
C'est l'interrogation centrale de cet essai sur la place de l'étranger dans la communauté humaine. -
Le rire moderne
Alain Vaillant, Roselyne de Villeneuve
- PU de Paris Nanterre
- 17 Août 2013
- 9782840161615
La France d'Ancien Régime était celle de la « gaieté » et de l'« esprit ». Avec la Révolution, commence le temps du rire moderne : d'un rire franc, dévastateur, protéiforme, et faisant flèche de tout bois (de l'ironie, de la parodie, de la satire, mais aussi des brindilles du calembour ou de la blague).
Ce rire naît des convulsions de la Révolution. Il sape l'autorité triste des rois de la Restauration. Il triomphe dans le Paris louis-philippard, pour le plus grand plaisir du Bourgeois qui ne se lasse jamais de sa propre caricature. Il constitue le plaisir ordinaire d'une bohème entrée en dissidence contre toutes les formes de sérieux. Il trouve sa consécration sous la Troisième République, avec le Chat noir et ses avatars fin de siècle.
Phénomène de société, le rire moderne est au coeur des inventions esthétiques du xixe siècle. Il inspire les journalistes, les poètes, les artistes et le monde de la scène. Il envahit les formes mineures de création culturelle aussi bien que les grandes oeuvres du canon. En voici le premier panorama raisonné, issu du travail collectif de vingt-huit spécialistes, historiens de la littérature, des arts ou de la culture. -
Le penser en travail. Castoriadis et le labyrinthe de la création humaine : Polis. De la société capitaliste à la cité des Athéniens
Sophie Klimis
- PU de Paris Nanterre
- 19 Novembre 2020
- 9782840163756
Cet ouvrage est consacré à la philosophie de Cornelius Castoriadis, et à sa conceptualisation du travail.
Comment demander et rendre raison d'une pensée aussi complexe et inclassable que celle de Castoriadis ? Non pas en écrivant « sur » elle mais en la mettant en travail.
Cette recherche tente de saisir les dynamiques de pensée sous-jacentes au projet que Castoriadis avait baptisé « La création humaine », au carrefour de la politique, de la psychanalyse et de la philosophie.
Polis, psyché, logos : chaque carrefour sera abordé à partir d'une même question, celle de la création du sujet et de la démocratie, et selon un axe transhistorique, qui approfondira ou proposera une lecture différente des sources grecques et modernes en travail dans son oeuvre. L'élucidation de la création social-historique de ses contemporains ayant constitué son principal moteur, on tentera aussi de faire droit à cette exigence en l'actualisant.
Polis s'adresse aux personnes qui s'intéressent à la philosophie politique contemporaine, à la démocratie radicale et aux mouvements sociaux et politiques actuels, ainsi qu'à celles qui, depuis une perspective d'histoire de la pensée critique, s'intéressent à l'antiquité grecque pour mieux saisir, grâce à l'écart de la comparaison différentielle, ce qui fait la singularité de notre temps. -
Composé de quatre essais, cet ouvrage offre une réflexion subtile sur le sens de la réponse en philosophie, à travers des lectures de Saussure, Nietzsche, Freud, Kafka et Derrida.
Que signifie « répondre » en philosophie ? En anglais, on distingue « response » et « answer » : chaque « answer » est une réponse, mais chaque réponse n'est pas nécessairement une « answer ». On peut répondre à une question ou à une demande, comme le fait Bartleby, sans donner une « answer » au sens d'une résolution ou d'un acquiescement définitif. La question ou la demande ne s'achève pas dans la réponse, laquelle, en la reprenant, la transforme et la remet en jeu.
C'est par une telle remise en jeu que les lectures de Saussure, Nietzsche, Freud, Kafka et Derrida recueillies dans ce livre relancent le mouvement singulier que Hegel, dans sa préface à la Phénoménologie de l'Esprit, nomme « saut dialectique » (dialektischer Satz) - un saut, toutefois, qu'aucun concept ne saurait relever.
Samuel Weber est professeur à l'université Northwestern et l'un des intellectuels contemporains les plus influents dans le domaine des études littéraires et philosophiques. Il a co-traduit Prismes (Theodor W. Adorno) en anglais, contribuant ainsi à l'introduction et à la diffusion de la pensée de l'École de Francfort dans le monde anglophone. -
Reconnaissance, identite et integration sociale
N Lazzeri Christian
- PU de Paris Nanterre
- 30 Novembre 2009
- 9782840160366
EDITIONS PRESSES UNIVERSITAIRES DE PARIS 10 FICHE DE LECTURE Date : 04 février 2009 AUTEUR(S) : Sous la direction de Christian LAZZERI et Soraya NOUR TITRE : Reconnaissance, identite et integration Sociale NOMBRE DE PAGES : 180 FORMAT : 15/21 PRIX : 22 € ISBN : 978-2-84016-036-6 ? L'auteur et ses titres précédents :
Christian LAZZERI - Force et justice dans la politique de Pascal, P.U.F. , collection "Philosophie aujourd'hui", 1993 - Le pouvoir de la Raison d'État, (dir. Ch. Lazzeri, D. Reynié) P.U.F., collection "Recherches Politiques", 1992 - Raison d'État, Politique et rationalité (dir. Ch. Lazzeri, D. Reynié) P.U.F., collection "Recherches Politiques", 1992 - Second Traité du Gouvernement civil de Locke (collaboration à l'édition critique avec J-F. Spitz) , PUF, 1994, coll. Epiméthée.
- Édition critique de H. de Rohan De l'intérêt des princes et des États de la chrétienté (1638), PUF, 1995, coll. "Fondements de la politique" - Droit pouvoir et liberté: Spinoza critique de Hobbes, à paraître, PUF, septembre 1998, coll.
"Fondements de la politique".
- Politiques de l'intérêt (dir. Ch. Lazzeri, D. Reynié Annales litté©raires de l'université de Franche- Comté, 1998.
Soraya NOUR - (avec Valerio Rohden) Escritos politicos de Kant, 2008, (à paraître), Coleção Clássicos IPRI.
Brasília: Editora Universidade de Brasília.
- (ed.) The Minorities Question. Law and the Crisis of Representation, 2008, (à paraître) Berlin, Duncker & Humblot.
? Le contenu de l'ouvrage :
24 contributions ? Les arguments de vente :
Les textes ici réunis confrontent différentes traditions de la philosophie et de la psychologie sociales, ainsi que les pratiques socio- politiques et les cadres d'analyses qu'elles inspirent dans d'autres domaines théoriques tels que les sciences sociales, les sciences politiques, le droit et l'anthropologie autour de la problématique de la reconnaissance, de l'identité et de l'intégration sociale.
Remarques :
Ouvrage publié avec le concours de L'Université Franco-Allemande / Deutsch-Französische Hochschule et du Centre Marc Bloch à Berlin
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Matière à penser : Essais d'histoire et de philosophie de la chimie
Bernadette Bensaude-vincent
- PU de Paris Nanterre
- 1 Décembre 2008
- 9782840160311
La chimie est délaissée des philosophes et historiens des sciences. Cette discipline ne serait-elle pas bonne à penser ? Qu'est-ce que ce silence, ce mépris ou cette méconnaissance nous enseignent sur le régime du savoir en chimie ? Inversement, la chimie méprisée, méconnue ou simplement ignorée ne signalerait-elle pas les travers des philosophes et les limites de leur pouvoir de conceptualiser et de penser ? Cet ouvrage donne un aperçu de la complexité de ces questions en adoptant un point de vue symétrique où se croisent les regards des chimistes et des philosophes. En abordant les problématiques posées par les théories de la matière et en étudiant la question du corps du chimiste et de son statut social, ce volume s'interroge aussi sur l'image de la chimie et sur le rejet du « chimique » au profit du « naturel » très en vogue aujourd'hui.
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Pour une geographie du juste - lire les territoires a la lumiere de la philosophie morale de john ra
Bret Bernard
- PU de Paris Nanterre
- 13 Octobre 2015
- 9782840162278
Dans le monde actuel marqué par de violentes inégalités, la philosophie morale de John Rawls aide-t-elle à répondre aux questions urgentes posées à nos sociétés et offre-t-elle une grille de lecture pour interpréter les territoires? Oui, car si elle ne parle pas d'espace, la Théorie de la Justice tire de sa démarche abstraite et de son énonciation rationnelle sa capacité à dire l'universel tout en respectant les identités, et à qualifier les disparités territoriales induites par le développement. Il n'existe pas de territoire juste parce qu'il n'existe pas de société humaine pleinement juste, mais il est des situations plus ou moins injustes: comprendre ces configurations est une étape nécessaire pour produire plus de justice.
L'analyse examine donc la portée géographique des principes rawlsiens. C'est d'abord le principe du maximin - la maximisation du minimum - qui vise l'amélioration la plus forte possible du sort des plus modestes. C'est ensuite le principe d'égalité des partenaires sociaux pour ce qui est de leur valeur d'existence. Le maillage politico-administratif doit alors être interrogé: son dessin est-il fait pour garantir la démocratie et l'exercice égal des droits des citoyens? C'est enfin le principe de réparation de l'injustice. Son application géographique est l'aménagement conçu comme la mise en cohérence du territoire avec un projet de société plus juste. Le socio-spatial implique en effet que l'on puisse agir indirectement sur les hommes en agissant directement sur les lieux. La tâche est complexe et les risques sont grands, mais le concept de justice spatiale peut guider la réflexion et l'action. -
L'héroique et le champêtre Tome 2 ; appropriation et déconstruction des théories
Marianne Cojannot-le blanc, Claude Pouzadoux, Evelyne Prioux
- PU de Paris Nanterre
- 4 Mars 2015
- 9782840161899
Appropriation et déconstruction des théories stylistiques dans la pratique des artistes et dans les modalités d'exposition des oeuvres.
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L'éthique du survivant ; Levinas, une philosophie de la débâcle
François-David Sebbah
- PU de Paris Nanterre
- 24 Avril 2018
- 9782840162971
Ce livre propose une trajectoire à la double signification.
Il part à la recherche d'une philosophie aussi pessimiste qu'optimiste, pour nous qui survivons dans l'ombre portée de l'événement traumatique de la débâcle et déjà auprès de gouffres insoupçonnés, jusqu'ici inimaginables - exemplairement, dans la possibilité effective de la fin du monde, de notre monde, pour ainsi dire au sens littéral.
Il propose une lecture de Levinas. Pour ce faire, il s'intéresse plus particulièrement à deux moments de l'oeuvre, disons, tout simplement et au risque d'une légère simplification, le début et la fin: de la débâcle traversée par le captif (les textes de la période de guerre - les Carnets de captivité, les romans inachevés, et De l'existence à l'existant??) vers le survivant et son éthique impitoyable.