C'est par ce troisième livre, rédigé plus tardivement, que Michel de Montaigne affirme le mieux le projet de son oeuvre : se livrer tout entier à l'étude, dans la spontanéité de ses humeurs et les limites de son expérience. Une réalité mouvante au plus près de l'homme en train de se faire, et qu'il dévoile au lecteur avec une honnêteté sans fard.
Sommet d'érudition et de réflexions personnelles, ce dernier volume vient clore l'entreprise d'une vie. L'édition critique, présentée et commentée par Maurice Rat, nous rappelle l'histoire et la modernité d'un chef-d'oeuvre, considéré aujourd'hui encore comme un des fondements de notre culture occidentale.
Il y a près de deux cent quarante ans paraissait, sous le titre La Raison par alphabet, la dernière des éditions séparées du Dictionnaire philosophique qui se sont succédé depuis le lancement du "portatif" en 1764. On trouvera dans la présente édition le texte des 118 articles tel qu'il figure dans l'édition de 1769, accompagné d'un choix de variantes. Il s'agit surtout de la première édition dont l'annotation exploite les recherches menées à bien, sous la direction de Christiane Mervaud, par la dizaine de chercheurs qui ont effectué l'édition critique de ce texte publiée en 1994 dans les tomes 35 et 36 des oeuvres complètes de Voltaire (Oxford, Voltaire Foundation).
Selon Lanson, les Lettres philosophiques sont « la première bombe lancée contre l'Ancien Régime ». L'esprit libéral de Voltaire y examine la société française à l'aune du modèle anglais. L'ouvrage connaît deux éditions, la première publiée à Londres en 1733 et l'édition française, augmentée d'une dernière lettre, « Sur les Pensées de M. Pascal », imprimée l'année suivante. Les Lettres anglaises sont devenues philosophiques, elles sont immédiatement condamnées. Le lecteur trouvera le texte de 1734, accompagné d'un choix de variantes et d'un apparat critique mettant en perspective la pensée de Voltaire dans le contexte intellectuel des Lumières. La présente édition fait le pari de montrer la cohérence de l'ouvrage à la suite de l'adjonction de l'anti-Pascal.
La Religion dans les limites de la simple raison (1793) appartient au programme philosophique que Kant trace dès la Critique de la raison pure (1781). La nouvelle traduction ici proposée fait paraître sa pleine inscription dans ce programme, sans rien atténuer de son évidente actualité.
La Volonté de puissance, ouvrage faussement attribué à Friedrich Nietzsche, a occasionné de nombreuses méprises et rejeté dans l'ombre le concept de « sentiment de puissance » pourtant omniprésent sous sa plume. Ce livre lui rend la place qui lui revient et renouvelle la compréhension de la pensée de Nietzsche.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce volume, préfacé par Denis Moreau, rassemble les premiers écrits du philosophe, dont les Règles pour la direction de l'esprit, Le Monde et le Traité de l'homme, Le Discours de la méthode, le Traité de la mécanique, et des lettres écrites entre 1629 et 1637.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce second volume comprend Les Méditations en latin et leur traduction française, les Objections et les réponses, la seconde édition des Méditations, les Septièmes Objections et réponses, la Recherche de la vérité par la lumière naturelle, ainsi que les lettres écrites entre 1640 et 1642.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
L'ouvrage rassemble des partenaires de différents champs disciplinaires, philosophe, historiens de l'art, neurobiologistes, artistes, parfumeurs, qui s'interrogent sur les conditions d'émergence d'un art olfactif et sur les pratiques artistiques contemporaines fondées sur les odeurs et les parfums.
Approche multipolaire de la pensée cartésienne, cet ouvrage aborde tout autant la métaphysique que la morale ou la science de ce dernier, et rend compte de son inépuisable richesse et de sa fécondité contemporaine.
En examinant la question de l'empeiria chez Aristote, Platon et Isocrate, ce livre entend reconstituer la querelle de l'expérience qui les oppose, en montrant qu'elle participe d'une polémique plus large touchant la nature du savoir utile aux hommes en matière de connaissance, de production et d'action.
Plaidant pour la dépénalisation de l'homosexualité, H. L. A. Hart préconise, dans Le Droit, la liberté et la morale, de limiter l'action du droit pénal à la répression des actes qui nuisent à autrui. La Moralité du droit pénal dénonce la médicalisation progressive du traitement de la délinquance.
La disparition probable de l'enfantement interpelle pour la première fois la philosophie sur le sens à lui donner. Par la voie de la phénoménologie transcendantale, l'enfantement accède à la rationalité philosophique et les femmes-mères à leur identité de sujet philosophique.
Actes de deux journées d'études (douze contributions) tenues à Paris et Oxford sur ousia, dynamis et energeia, triade conceptuelle récurrente dans la pensée et les pratiques antiques, philosophiques (ontologie, physique, théologie) ou non (médecine, grammaire, rituels magiques).
Dans cet ouvrage, il s'agira non seulement d'aborder différentes facettes de l'activité mathématique de Descartes, assez peu connues, mais également diverses dimensions de sa pensée mathématique.
Les réponses épicuriennes à la question du vivant sont analysées dans cet ouvrage en s'attachant notamment à les replacer dans un dialogue avec les philosophes antérieurs, principalement Démocrite et Aristote. Comment penser l'organisme et sa physiologie dans une conception atomiste et mécaniste de l'univers ?
Comme théoricien de la politique, Aristote fournit aux législateurs les moyens de penser la réalité des cités pour leur permettre d'instaurer des régimes droits, notamment une méthode fine pour penser la diversité des formes constitutionnelles et une théorie des changements et révolutions dans les cités.
Ce livre part d'une analyse de l'Essai de logique de Mariotte, membre de l'Académie royale des sciences de 1668 à 1684. Il examine ce qu'on entendait par «méthode» à la fin du XVIIe siècle, les épistémologies de la physique qui s'affrontaient alors, quelques débats ouverts par la gestion de l'héritage cartésien. Il est porté par la question de savoir comment reconstituer les idées d'un savant ordinaire, qui n'a ni bouleversé l'ordre des sciences, ni montré une perspicacité épistémologique exceptionnelle.
" Cette comédie fera une anecdote de théâtre dont on se souviendra toujours ; c'est la satire la plus amère, la plus sanglante, et la plus cruelle qui ait jamais pu être autorisée ", écrit Collé à la suite de la première représentation, le 2 mai 1760, de la comédie des Philosophes.
Si ce texte fait date, c'est parce que son auteur, Charles Palissot de Montenoy, porte sur le théâtre de la Comédie-Française, avec l'accord - sinon la bienveillance - des autorités de la librairie et du gouvernement, les attaques conduites contre les philosophes depuis le lancement de l'entreprise encyclopédique. Le succès de la pièce est attesté par l'ampleur de la polémique qu'elle suscite, qui se traduit par la publication, en quelques mois, d'une vingtaine de textes.
La comédie de Palissot a fait l'objet de plusieurs rééditions, mais c'est la première fois que l'on réunit l'intégralité des écrits relatifs à la querelle. L'ensemble ainsi constitué apporte un éclairage (parfois biaisé) sur la réception de la pièce, sur le débat relatif à la fonction du théâtre, mais aussi sur la diversité des formes que prend le combat idéologique, dans une période d'âpres luttes entre les philosophes et leurs adversaires.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce troisième volume reprend les derniers écrits du philosophe, dont Les Principes de la philosophie, Les Passions de l'âme, et les lettres écrites entre 1643 et 1650.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Toute humanité est particularisée par le monde (la culture) auquel elle appartient. L'appartenance à un monde particulier - à une humanité particulière - exclurait-elle alors les signes sensibles d'une appartenance au monde de tous les hommes et à une humanité universelle?
Dans les débats classiques des XVIe et XVIIe siècles, la représentation est considérée avant tout comme une question rhétorique et psychologique, mais à la fin du xviie siècle, elle devient une question épistémologique. Cet ouvrage explore le contexte de cette transformation et ses sources.