La gouvernance de plus en plus totalitaire du régime chinois se voit aujourd'hui fortement contestée, notamment en Occident. En revanche, la Chine, en tant que civilisation, fait l'objet d'une étrange complaisance.
Et pourtant, le « système de crédit social », la volonté de « siniser » les religions, de « rééduquer » les peuples non hans comme les Ouïghours, l'obsession de la « pureté » idéologique, la lutte contre le « démon » de la pandémie ne se comprennent que si nous acceptons de regarder sans pudeur la culture chinoise et la façon dont elle imprègne la Chine contemporaine.
C'est précisément ce que fait Emmanuel Dubois de Prisque dans ce livre. S'inspirant des travaux de René Girard, il montre que la politique chinoise obéit à des rites sacrificiels dont le souverain est à la fois le grand prêtre et la victime potentielle - des premiers empereurs jusqu'à Mao Zedong ou Xi Jinping.
Ce faisant, il éclaire la part d'ombre de la Chine et en souligne les risques alors que cette dernière paraît bien décidée à imposer au monde ses propres normes culturelles face à un Occident affaibli et englué dans sa propre culpabilité.
Jaurès le Père, Blum le Juste, Mollet le Camarade, Mendès France le Vrai, Mitterrand le Sphinx, Rocard le Trublion : cet essai fait découvrir la personnalité, l'action et le bilan de ces six leaders qui ont épousé la cause du socialisme à la SFIO puis au PS. Il suit avec eux l'ombre et la lumière d'une ambition familiale toute jaurésienne : « Fatiguer le doute du peuple par la persévérance de notre engagement » ; confronter sans relâche l'idéal et le réel pour, un jour, « rallumer tous les soleils ».
Après plus d'un siècle de luttes, voici qu'est venu le temps des orphelins et des naufragés.
Dès lors, les questions se pressent. Que disent aujourd'hui les enfants de Jaurès des dangers et des espoirs du xxie siècle ? du socialisme dans une France fracturée où les crises s'accumulent ? de leur offre politique dans une ve République cabossée où le désert civique s'étend ? Et qui a envie d'entendre leurs réponses ?
Qui était Lucy ? Comment vivait-elle il y a 3 millions d'années ?
Comment a-t-on su qu'elle était notre ancêtre directe ?
Que nous apprend-elle sur nos origines ?
En 1974, le squelette incroyablement complet d'une australopithèque est découvert dans le nord de l'Éthiopie par une équipe dirigée par Maurice Taieb, Donald Johanson et Yves Coppens.
Ils l'appellent Lucy.
Et si nous nous étions fourvoyés sur ce que fut l'homme de Néandertal ?
Dans un véritable récit de voyage, Ludovic Slimak retrace son parcours de chercheur et nous entraîne dans une étonnante enquête archéologique. Pendant trente ans, il a inlassablement traqué ce qu'il appelle la créature. Créature, comme l'un de ces êtres qu'on apercevrait de loin, dans les brumes, sans vraiment savoir ce qu'il est, sans vraiment savoir le qualifier.
Son périple nous emmène en mille détours depuis les étendues glacées du cercle polaire jusque sur les traces d'étonnants cannibales vivant dans de profondes forêts tempérées méditerranéennes. Se confrontant aux vestiges de l'homme de Néandertal, il décrit une créature inattendue et dont la nature pourrait bien nous avoir totalement échappé. Constat d'échec ? Serions-nous incapables de concevoir une intelligence trop divergente de la nôtre ?
La créature humaine est décryptée d'une plume vive, parfois sarcastique, qui affronte sans détour nos fantasmes et nos projections sur cette humanité éteinte.
Cette créature humaine, c'est Néandertal, bien sûr. Mais c'est nous, aussi, dont un portrait inattendu émerge de ce regard croisé à travers les millénaires.
Ce beau livre unique présente une très riche iconographie en couleurs sur les femmes au temps du Néolithique. Deux cents illustrations de figurines, stèles, statues et d'art rupestre révèlent la façon dont les premières sociétés rurales "voyaient" la femme.
Dans un texte passionnant, Jean Guilaine montre comment ces représentations étonnantes par leur diversité culturelle permettent de mieux cerner le rôle des femmes au Néolithique.
Alors que les femmes sont longtemps demeurées "invisibles" dans les récits historiques, ce livre dédié à Françoise Héritier leur redonne toute leur place dans la trajectoire de l'humanité et pose les fondements d'une histoire des femmes pour cette période capitale de transition de la Préhistoire à l'Histoire.
Les femmes d'hier nous éclairent sur les femmes d'aujourd'hui.
2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s'éteint. Figure de l'opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d'abord pour avoir été l'un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d'hommes contre une armée.
Marek Edelman ne posait pas au héros. «?Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C'est tout. C'est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz.?» Juif non religieux, non sioniste, c'était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens.
Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement.
Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d'annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel.
Cuvier reconstituait un squelette à partir d'une dent. Deux siècles plus tard, sur la base d'un minuscule fragment d'os, et grâce à des méthodes génétiques de pointe, la découverte de l'homme de Denisova bouleverse le lignage humain en lui ajoutant une espèce qui ne survit que par les traces laissées dans notre ADN. La paléontologie et l'archéologie sont devenues moléculaires.
Plus fort que Jurassic Park, où le passé revit dans la fiction, avec le séquençage de l'ADN, la paléogénétique s'est inventé une vraie machine à remonter le temps, inaugurant un extraordinaire voyage scientifique.
Ludovic Orlando en est un pionnier. Son livre montre comment la génomique, grâce aux progrès fulgurants de la génétique, jette un éclairage inédit sur l'évolution de l'homme - ses migrations, ses sociétés et même ses langues -, mais aussi sur les grandes épidémies du passé, l'évolution du cheval et sa domestication, la naissance de l'agriculture, etc.
C'est passionnant comme un roman policier : on résout des énigmes, de l'origine de la tortilla au mystère de l'extinction du mammouth et de l'ours des cavernes. C'est politique, aussi : déconvenue des suprémacistes blancs apprenant que l'homme de Cheddar, ancêtre emblématique des Britanniques, avait la peau noire ; usage biaisé de données génétiques contre les Palestiniens ; révélations sur un guerrier viking qui se révèle avoir été... une femme.
Avec la paléogénomique, science d'avenir révélant un passé qui a des enjeux pour le présent, Ludovic Orlando nous entraîne dans une aventure scientifique éblouissante, aux confins du monde et dans la profondeur des temps.
Le livre que vous avez entre les mains est un objet éditorial original. Ni égo-histoire collective ni manifeste, il se veut un lieu où chacun des historiens et chacune des historiennes qui l'ont conçu tente de dire son lien avec la Grande Guerre - de dire quelque chose au moins de ce lien, forgé souvent de longue date. Il ne prend tout son sens qu'à l'aune du groupe qui en est à l'origine?: le Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre. Leurs textes ont vu le jour alors que cet ensemble d'historiennes et d'historiens émergeait du moment commémoratif du Centenaire...
Il y a une Grèce de rêve. La douceur méditerranéenne et le marbre des temples, Périclès et Platon, Homère - l'Olympe à portée de main. « Berceau de la civilisation », « patrie du Beau et de l'Idéal » : on l'a bien souvent (ré)inventée, usant d'une Antiquité enjolivée ou tronquée pour mieux servir les desseins du présent.
Grand amoureux de la Grèce, Patrice Brun entreprend ici de balayer clichés, idéologies et fantasmes pour dévoiler l'Antiquité telle qu'en elle-même?: à la fois familière et éloignée de nous. Certes, il y a de quoi être fasciné par les oeuvres, les écrits, la pensée politique des Grecs. Patrice Brun s'efforce de sortir de l'apologie, de remplacer une Grèce de musée embaumée dans l'éloge par celle de l'historien, soucieux des faits et du concret?: la guerre, les femmes, le sexe, les esclaves, la démocratie, etc. Voilà qu'elle renaît sous nos yeux, intensément vivante et colorée, crue, ambivalente, formidablement humaine.
Un livre passionnant sur l'usage et le mésusage de la Grèce antique, où l'on redécouvre ses moeurs, sa politique, sa vie, au plus près de ce qu'elles ont vraiment été. Et une réflexion sur la manière dont l'Occident se perçoit lui-même à travers le passé magnifié dont il revendique l'héritage.
Avec la précision qui est la sienne et toute la gourmandise de conteur qu'on lui connaît, Yves Coppens nous raconte ici ce qu'était la vie des premiers hommes. Partant de nos origines, il répond à toutes les questions que nous nous posons sur les vrais débuts de la bipédie, le régime alimentaire de nos ancêtres, les plus anciens peuplements d'Europe ou de Chine, mais aussi l'utilisation des silex ou des haches d'apparat, les grottes ornées de France ou encore l'apparition de l'écriture.
De l'Éthiopie à l'Europe, de l'Extrême-Orient à l'Amérique, de l'Inde à l'Australie, voici un extraordinaire voyage dans le temps et dans l'espace qui met en lumière l'étonnante actualité de ce passé dont nous sommes tous issus.
Radio-Alger, 22 avril 1961 : « Ici Radio-France. L'armée a pris le contrôle de l'Algérie et du Sahara... » C'est le début du putsch des généraux, et du récit palpitant qu'en fait dans ce livre Maurice Vaïsse. L'événement est bref : quatre jours, cinq nuits. Mais il renvoie à un temps plus long : celui de la crise qui couve dans l'armée et conduit à cet épisode saillant de la guerre d'Algérie, celui, aussi, de ses conséquences.
Après 1940, la distinction entre le militaire et le politique se brouille : la Seconde Guerre mondiale et les conflits de décolonisation inversent les rapports, à la suite de crises à répétition opposant l'armée à la nation, jusqu'au putsch. Pourquoi cet échec ? Quelles en sont les séquelles ? L'ambition de cet ouvrage est de prendre la mesure de l'événement et de le replacer dans l'histoire, française et internationale.
Maurice Vaïsse renouvelle ici une enquête inaugurée il y a quarante ans, cette fois avec la ressource d'archives alors inaccessibles. Il y a dans son livre les faits et la rigueur de l'analyse. On y perçoit aussi l'émotion d'un homme à qui l'Algérie n'est pas étrangère - il y est né et s'y trouvait en 1961 - et dont on sent la gorge nouée devant ce drame.
De documents en témoignages, il restitue la dimension humaine du putsch, constamment présente?: dans l'attitude et les propos du général de Gaulle, les attentes des populations, les motivations et le comportement des officiers généraux - avec la dimension presque tragique du conflit des devoirs et des fidélités, et les désarrois de l'«?honneur?».
Un livre de référence sur le putsch et sur de Gaulle.
Le destin historique d'un grand homme se dessine-t-il dès l'enfance ? Sabine Melchior-Bonnet montre dans ce livre que derrière tout héros, qu'il soit grandiose ou maudit, il y a... une mère. C'est aussi dans les relations entre mère et fils que se joue l'Histoire. Que seraient en effet Néron, François Ier, Louis XIII, Louis XIV, Napoléon, ou encore Churchill, Staline, Hitler, sans leur mère ? L'ouvrage entreprend de revisiter ces biographies historiques sous l'angle inédit des relations entre mère et fils. C'est à résoudre le mystère de ces destins uniques que nous sommes ici conviés, dans une série de portraits d'Histoire déroutants et inattendus.
Qui ne s'intéresse pas aux origines de l'homme ?
En plus de soixante-cinq ans de carrière, des fouilles d'Éthiopie à celles du Tchad, de ses laboratoires du musée de l'Homme et du Collège de France aux palais présidentiels et princiers, le spécialiste de la préhistoire a rencontré les chefs d'État du monde entier.
Le fossile devient prétexte à des échanges privilégiés avec ceux qui font l'histoire d'aujourd'hui.
Yves Coppens nous dresse dans ce livre cinquante portraits inattendus et intimes des présidents Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, de la reine Elizabeth II, de l'empereur Haïlé Sélassié, de Nelson Mandela, des papes Benoît XVI et François et de bien d'autres... cinquante portraits qui sont aussi cinquante rencontres pleines d'esprit autour des questions fondamentales de l'origine et du devenir de l'espèce humaine.
«?J'ai pensé qu'il me fallait participer à la connaissance d'un monde arabe qui nous avait tant donné en ses vieux jours. Tel fut mon rôle, ou du moins tel que je l'ai voulu, de transmetteur, de passeur.?» A. M.
Le récit passionnant d'une vie consacrée à la transmission du savoir.
" La paléoanthropologie, qui étudie l'évolution biologique de l'homme, traque nos ancêtres depuis un siècle et demi. Elle répond au besoin universel de savoir "ce que nous sommes". Mais, ce faisant, elle reste profondément influencée par nos mythes séculaires, nos croyances religieuses et nos constructions philosophiques.
D'un point de vue strictement scientifique, nous ne connaissons qu'une partie de l'arbre évolutif des hommes et des grands singes africains. Mais ce que nous commençons à percevoir bouleverse toutes les conceptions classiques de l'homme et sa place dans l'histoire de la vie.
Le temps est venu de proposer un récit scientifique des origines de l'évolution de l'homme, avec ses incertitudes et ses questionnements, mais en prenant en compte toutes les avancées acquises. " P. P.
Voici un livre qui retrace la formidable histoire de l'humanité depuis 4 millions d'années.
À chacune de ses étapes, l'humanité a non seulement choisi son destin, mais elle a combattu, grâce à la puissance de son esprit, les contraintes imposées par son anatomie et par son environnement. Ainsi s'explique l'expansion incessante des hominidés vers toutes les régions du globe, là où justement leurs limites biologiques ne le permettaient pas. Ainsi s'expliquent les conquêtes, les découvertes et les oeuvres d'art qui procèdent du même schéma : créer ce qui n'a pas été encore fait, spécialement si c'est considéré comme impossible.
Dans ce livre, Marcel Otte nous montre combien la préhistoire, mûrement comprise, nous offre les clefs de nous-mêmes, de nos sociétés et de nos civilisations. Et qu'elle nous indique aussi le chemin pour réapprendre à protéger la nature et sauver notre espèce de sa propre autodestruction.
«?Il était une fois des reines et des princesses.
Elles gouvernaient des pays, commandaient des armées et se faisaient obéir. Leur vie était remplie de possibilités, de pouvoirs et de projets. Elles s'appelaient Artémise d'Halicarnasse, Antigone, Jocaste ou Aithra.
Exceptionnelles et singulières, ces femmes appartiennent à un passé aristocratique ou vivent dans un ailleurs royal. Dans ces mondes possibles, elles sont elles-mêmes possibles. Il suffit d'imaginer. Et les Grecs ont su les imaginer.
Les mêmes Grecs inventent la démocratie. Et voilà que les femmes de cette trempe, en état de diriger et de défendre l'État, deviennent tout simplement inconcevables. Voilà que l'homme est un animal politique, la femme un animal domestique. C'est ainsi. C'est la nature.
À bien des égards, nous en sommes encore là aujourd'hui. Dans nos démocraties, les hommes peuvent et les femmes ne peuvent toujours pas. Un soupçon fondamental plane toujours. Ne seraient-elles pas, peut-être, incompétentes?? Ne sont-elles pas, sans doute, des incapables???» G. S.
Pourquoi et comment, enfin, rendre les femmes prêtes à pouvoir diriger?!
Un livre brillant, documenté et... ultracontemporain.
Ce livre de Christian Ingrao a deux facettes. D'une part, c'est un texte d'historien sur des objets historiques situés : les discours, les représentations et les émotions des acteurs du génocide nazi ; le suicide de guerre en Allemagne et au Japon en 1945 ; la médecine d'urgence face aux attentats du 13 novembre 2015. Captivant. D'autre part, c'est un essai pour penser l'histoire, qui expérimente des rapprochements conceptuels et disciplinaires, qui analyse et met à l'épreuve notions et méthodes. Éclairant.
À la fois livre d'histoire et livre sur l'histoire, il présente au lecteur l'oeuvre et la fabrique, dans un va-et-vient entre théorie et pratique qui fait la force du propos. Ainsi, la notion de paroxysme est d'abord analysée comme outil théorique pour l'historien, puis appliquée à des objets historiques qui en sont des figures et dont l'auteur est un spécialiste.
On découvre l'historien au travail, réfléchissant sur sa démarche et ses concepts avant de les mettre en oeuvre pour explorer des passés utiles pour comprendre le présent.
Tirant le bilan de vingt années d'enquête sur le nazisme et la violence de guerre aux xxe et xxie siècles, Christian Ingrao entreprend d'esquisser aussi « un avenir désirable pour l'histoire du temps présent ».
Un livre d'histoire en même temps qu'un regard sur l'histoire de demain.
Christian Ingrao
Depuis que l'Amérique de Trump a fait savoir qu'elle privilégierait ses propres intérêts (America first !), tous les regards se sont tournés vers la Chine : va-t-elle se substituer aux États-Unis et incarner une nouvelle forme d'hégémonie mondiale ? L'ordre international n'a-t-il pas besoin d'un leader, si possible bienveillant ?
Avec ce livre, Bertrand Badie fait un sort à ce vieux concept des relations internationales. Pour lui, l'hégémonie est un mythe, car elle suppose une adhésion réelle et consentie, à l'image de la ligue de Délos formée par les cités grecques autour d'Athènes. Or une étude attentive de l'histoire montre que l'hégémonie ne s'accomplit jamais sans ambiguïté. Pis encore, elle conduit les puissances à s'aveugler sur le rejet qu'elles suscitent, nourrissant ainsi les mouvements qui peuvent les balayer. La banalisation de la posture contestataire - Erdogan, Poutine... - marque non la disparition de l'hégémonie, mais plutôt son inconsistance.
Un essai brillant et profond qui nous invite à considérer d'un oeil nouveau les désordres actuels du monde.
Depuis un demi-siècle, la paléoanthropologie n'a cessé de progresser, avec la découverte de nouveaux fossiles, comme celui de Lucy, mais surtout grâce à l'apport de nouvelles méthodes scientifiques.
C'est ce formidable bond en avant du savoir sur nos origines que retrace Yves Coppens, lui qui en a été l'un des grands acteurs. Les leçons réunies ici constituent un document unique pour mesurer le profond renouvellement qu'a connu cette discipline essentielle pour la connaissance que l'humanité a d'elle-même, mais aussi le reflet du cheminement d'un chercheur hors pair. Un ouvrage majeur pour comprendre qui nous sommes et d'où nous venons.
En quoi le génome du chimpanzé nous éclaire-t-il sur la préhistoire de l'homme ? Comment les préhistoriens savent-ils que les dessins de mammouths de Rouffignac ne sont pas des faux ? Quelle plante les hommes du néolithique ont-ils domestiquée en premier ? De quand peut-on dater le premier paléobabyboom ? Un livre aussi essentiel que divertissant, qui répond à toutes les questions que nous nous posons sur nos origines.
Et qui nous conduit sur les traces de ces premiers humains dont nous sommes les descendants.
E livre lève le voile sur le rôle décisif - et totalement méconnu - qu'a joué l'Asie dès 1900 sur la scène du monde.
Sait-on ainsi que la victoire du Japon face à la Russie en 1905 a été déterminante pour le jeu des alliances qui entraîna la Première Guerre mondiale ? Ou encore que c'est en Mandchourie, dès les années 1920, que s'est mise en marche la Seconde Guerre mondiale ? Que la guerre froide est née en Asie en 1945, et que c'est également là que s'est recomposé l'ordre international, à la fin des années 1970 ?
S'appuyant notamment sur les travaux d'historiens chinois, japonais ou coréens, Pierre Grosser montre que le Royaume-Uni, la Russie et les États-Unis étaient - et sont encore - des puissances asiatiques.
Un livre qui renouvelle notre lecture géopolitique du XXe siècle et nous fait comprendre pourquoi l'Asie est si importante aujourd'hui.
Pierre Grosser
Ce livre s'intéresse aux représentations de l'arme nucléaire dans l'art et la culture, et à la manière dont elles façonnent nos perceptions et notre imaginaire collectif. Réunissant 35 auteurs aux profils et aux modes d'expression très divers (chercheurs, diplomates, artistes, critiques, conservateurs, etc.), tels le dessinateur Plantu ou le réalisateur Antonin Baudry (Le Chant du loup), il dresse un vaste panorama invitant à penser la représentation de l'arme nucléaire?: lire les oeuvres littéraires, les romans, la bande dessinée qui la mettent en scène?; regarder la bombe sur le grand et le petit écran, au cinéma et dans les séries télévisées?; écouter la musique qui en parle?; ou jouer aux jeux vidéo qui la représentent. Ses chapitres s'intéressent aussi à ceux qui montrent la bombe, par la photographie ou l'exposition?; qui bâtissent les villes en fonction de cette menace et les bunkers pour s'en protéger?; qui la promeuvent dans des stratégies nationales?; et la contestent par l'humour, l'art et la culture. Cet ensemble inédit et les 170 illustrations qui l'accompagnent font de cet ouvrage de référence un objet unique en son genre.
« Voici, après Pré-ambules, ou les premiers pas de l'homme, Pré-textes, ou l'homme préhistorique en morceaux. Ces «morceaux» se rapportent, bien sûr, aux hommes fossiles que j'ai toujours fréquentés, souvent cherchés, parfois trouvés, mais aussi aux produits artisanaux ou artistiques, parfois les deux, de leur esprit.
C'est un vrai livre de paléoanthropologie et de préhistoire qui fait le tour des sujets servis par ces disciplines. En dehors des faits évoqués en permanence et illustrés souvent, je souhaiterais en effet que le lecteur, et notamment le jeune lecteur, trouve dans ces textes la passion de la recherche, l'éclat de ses résultats et l'élégance de ses démonstrations, en d'autres termes l'esprit scientifique tel qu'il m'a séduit, tel que je l'ai vécu et continue, bien sûr, de le vivre. » Y. C.
Dans un style clair et enlevé, voici donc, par l'un de nos plus grands paléontologues, reconnu dans le monde entier, un livre, aussi plaisant que riche, qui nous présente plus de vingt ans d'actualité préhistorique.