Oui, l'Histoire est une force, comme il existe des forces économiques ou des croyances religieuses : elle exerce une action sur la société.
Mais de quelle Histoire s'agit-il ?
Celle, héroïque, des bourgeois de Calais, tragique de la Saint-Barthélemy ou de la Commune de Paris, glorieuse ou honteuse pour tel épisode passé, mais qui recouvre combien de mythes, de querelles, de silences et de mensonges...
Or il est une autre histoire, plus anonyme. Celle des habitants de ce pays, si semblables et si différents de leurs voisins, au travail comme à table, et si portés à la guerre civile...
Comment expliquer ces traits, ces différences ?
La Chine est omniprésente. Après ses marchandises, ce sont ses services qui vont être proposés en masse aux consommateurs européens.
Nos technologies de pointe sont déjà la cible de ses investissements. Et c'est aujourd'hui toute l'Europe qui est sous influence au moyen de réseaux visant nos décideurs politiques, hauts fonctionnaires, intermédiaires d'affaires, universitaires , tous attirés par l'eldorado chinois.
Ce livre est né des défis que pose la Chine de Xi Jinping aux Européens.
Il cerne avec précision la menace qu'elle fait peser sur l'Europe, notamment en privilégiant des relations bilatérales avec chaque pays, et montre que, si l'Union européenne est désormais plus réaliste, elle doit passer à la vitesse supérieure. Un impératif qui suppose qu'elle sache identifier ses intérêts fondamentaux et fasse les bons choix d'alliance.
Avec ses rebondissements multiples et ses coups de théâtre, le Brexit ressemble à un vaudeville dont l'issue risque d'être dramatique. Mais qui y comprend quelque chose ? Les acteurs principaux - le Royaume-Uni et l'Europe, auxquels s'ajoute l'Irlande - semblent dépassés. Tous les scénarios sont désormais possibles, d'un Brexit sans accord à la prolongation du statu quo, tandis que le compte à rebours vers la sortie se rapproche de zéro.
Avec ce livre, le grand historien de l'économie mondiale Kevin O'Rourke nous propose la perspective historique indispensable pour y voir plus clair. Le Brexit est le point culminant d'une campagne menée au Royaume-Uni depuis des dizaines d'années et dont les racines remontent jusqu'au XIXe siècle. L'Europe aussi a un passé qui explique la manière dont elle réagit au défi du Brexit. Quant à l'Irlande, elle est au coeur de cet imbroglio qui pourrait - avec la question de la frontière - réanimer les vieux démons de la guerre civile.
C'est ce drame complexe, dont l'issue nous concerne tous, qui est ici expliqué de manière lumineuse.
?Le 1er novembre 1755, le tremblement de terre le plus violent jamais ressenti en Europe détruit l'opulente Lisbonne. Le séisme, suivi d'un raz-de-marée et d'un incendie, fait cinquante mille victimes. À l'occasion du 250e anniversaire du séisme, ce livre décrit ce qui s'est passé d'après les témoins oculaires, les gazettes, les dépêches des ambassadeurs et les mémoires des académies européennes, mais aussi du point de vue de la sismologie moderne. Jean-Paul Poirier restitue aussi l'impact considérable que ce désastre a eu dans le monde des idées, notamment à travers la célèbre querelle de l'optimisme entre Voltaire et Rousseau.
Jean-Paul Poirier est physicien émérite à l'Institut de physique du Globe de Paris et membre de l'Académie des sciences. Il a notamment publié, avec Emanuela Guidoboni, Quand la terre tremblait.
Le temps semble loin où notre pays était un empire. Les territoires autrefois colonisés ont été rendus à eux-mêmes et sont désormais maîtres de leur histoire. C'est contre cette vision simpliste et historiquement fausse que s'insurge Pierre Vermeren : les révolutions arabes de 2011 et 2012 sont la conséquence directe, le dernier chapitre de l'histoire de la décolonisation.
De guerre lasse, dans un mélange de bonne conscience et de culpabilité, l'État et les élites de France ont laissé leurs successeurs à la tête du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie et des pays d'Afrique agir en toute impunité. Le silence et l'aveuglement de la France, mais aussi de l'Europe tout entière, ont permis dans ces anciennes colonies l'accaparement des richesses, la confiscation des libertés et la soumission des peuples.
Pierre Vermeren apporte aux événements les plus récents, qu'il s'agisse des explosions de colère au Maghreb comme de la lutte contre le djihadisme, l'éclairage irremplaçable de l'histoire.
Vincent Lanata montre dans ce livre que le mois de mai a vu se dérouler un grand nombre d'événements historiques qui ont forgé l'histoire de France. Aussi a-t-il eu l'idée de remonter le fil des siècles pour rechercher les faits importants des mois de mai de notre histoire. De l'élection d'Hugues Capet en mai 987 - marquant la naissance d'une dynastie qui a régné près d'un millénaire - à la Commune de Paris en 1871, en passant par Aliénor d'Aquitaine, Jeanne d'Arc et la guerre de Cent Ans, jusqu'au XXe siècle, avec de grandes dates comme mai 1936 et le Front populaire ou Mai 68, c'est toute l'histoire de France qui se voit ici revisitée. Au-delà de la chronologie, Vincent Lanata en éclaire les facettes les moins connues et réfléchit à ce qui constitue le récit national.
Entre 1915 et 1916, ce sont près de 1500000 , Arméniens ottomans qui perdent la vie. Parmi les innombrables violences perpétrées au cours de la Première Guerre mondiale, leur extermination constitue l'épisode le plus sanglant touchant des populations civiles. Voici, pour la première fois, non seulement l'histoire, mais aussi la " géographie " exhaustive du génocide, région par région. Cette étude rigoureuse et complète permet de comprendre la genèse de ces crimes de masse, aboutissement d'un long processus au cours duquel l'élimination physique d'une partie de sa propre population a été conçue comme la condition nécessaire à la construction de l'Etat-nation turc. Au-delà de la mémoire, ce livre-monument invite à une réflexion sur les fondements idéologiques et culturels d'une société qui rejette son passé et ne parvient pas à assumer son histoire.
La guerre d'Algérie a mobilisé près de deux millions d'hommes. Ces derniers gros bataillons de la République, engagés pour huit longues années, reviennent avec des séquelles et des blessures qui ne cessent aujourd'hui encore de les hanter. Les sentiments mêlés de honte ou de révolte que suscite ce conflit en soulignent toute l'ambiguïté : cette guerre continue de déranger les consciences.
Fruit d'une enquête de vingt et un ans auprès de mille témoins et d'une connaissance du terrain, cet ouvrage restitue le vécu et la mémoire de cette dernière génération du feu. Appelés et réservistes, mais aussi professionnels, paras ou légionnaires, livrent ici, souvent pour la première fois, leur vision de cette guerre, que certains estiment avoir militairement gagnée.
Gêneur qui empêche de commémorer en rond, l'historien ne peut que constater le traumatisme et sa pérennité. Achevé après un dernier voyage en Grande Kabylie, en avril 2015, en compagnie d'un des combattants cités, le présent ouvrage nourrit le voeu de guérir les plaies côté français et d'oeuvrer à la réconciliation des deux rives de la Méditerranée.
Comment devient-on historien ? C'est à éclairer cette question que Jean-Pierre Rioux se consacre ici, en dévoilant l'itinéraire qui fut le sien. Enfant de la guerre et de la Libération, il décide, après le choc du conflit en Algérie, de faire de l'histoire son ambition et son engagement. Ce livre signe ses Mémoires, sous la figure tutélaire de grands hommes qui ont dominé ses travaux et nourri ses convictions : Jaurès, Péguy, de Gaulle, mais aussi René Rémond et Jean-Louis Crémieux-Brilhac.
Ce sont ces modèles et ces héritages qu'il fait revivre. Et, loin de l'obsession du déclin, il entend redire la confiance qui a toujours été la sienne en une France capable d'entonner des chants d'unité et de rassemblement.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, à Berlin, le monde a changé de visage.
Le " mur de la honte " s'est effondré sans combat. Et la guerre froide de s'achever, et l'URSS d'exploser... Ce livre raconte les manoeuvres, les tractations, les intrigues qui ont mené à ce basculement. Pourquoi l'URSS n'a-t-elle pas réagi comme par le passé ? Quelle a été l'action... ou l'inaction de Mikhaïl Gorbatchev ? Contre quelle redoutable conjuration de cavaliers de l'Apocalypse, une Raïssa Gorbatcheva, par exemple, a-t-elle dû lutter pour retenir le bras armé du maître du Kremlin ? Sur le devant de la scène ou en coulisses, quel a vraiment été le rôle de chacun des acteurs ? A la manière d'un thriller, cette enquête historique inédite révèle la partie de poker stratégique d'une rare perversité qui, du printemps 1987 à l'automne 1990, a mobilisé les grands fauves de la géopolitique et du renseignement soviétiques, allemands et anglo-saxons.
Avant, pour ainsi dire par inadvertance, de provoquer l'impensable, la fin de l'Empire soviétique.
Comment l'Allemagne a-t-elle digéré l'héritage national-socialiste ? Que sont devenus les bâtiments nazis de Berlin ou Munich ? Que traduit l'état actuel des camps de Buchenwald, Dachau ou Ravensbrück ? Une volonté active de commémoration ou une banalisation du souvenir ? En Allemagne, plus encore qu'ailleurs, la mémoire s'attache à des lieux.
Ville après ville, parfois quartier après quartier, Peter Reichel nous montre les hésitations et les contradictions d'une nation confrontée à un passé qui ne veut pas, ou ne doit pas passer. Une réflexion très actuelle sur la manière dont un pays peut représenter et assumer son histoire, avec ses non-dits, ses horreurs et ses contradictions.
Depuis plus de deux cents ans, la villa médicis est le siège de l'académie de france à rome créée par louis xiv et jouit d'un prestige unique au monde.
Dans un lieu d'une beauté inouïe, elle accueille des artistes, des écrivains, des réalisateurs, des historiens de l'art. succédant à des directeurs illustres, dont le peintre balthus, pierre-jean rémy l'a dirigée de 1994 à 1997. des créateurs du monde entier, des mécènes s'y sont rencontrés. ce livre raconte avec passion et humour la vie intense de la villa médicis. querelles picrocholines, fantasmes ministériels mais aussi grands moments de création.
Amusé et grinçant, poétique et rêveur, ce journal constitue un tableau unique de la " vie d'artiste " mais aussi du bonheur d'être à rome.
Un témoignage unique et de première main sur la Chine de 1963 à 2008. De la Chine de Mao Zedong qui sembla un moment s'ouvrir au monde pour se refermer très vite avec les soubresauts de la révolution culturelle; de la Chine rouge jusqu'à la Chine de Deng Xiaoping, ouverte et multicolore, débordante de mille initiatives, témoin d'exception, Pierre-Jean Rémy a vu, observé et analysé. Journal d'un homme d'action, d'un observateur impartial mais aussi d'un romancier et d'un poète, ce livre raconte la Chine de tous les jours, mais aussi celle d'hommes et de femmes attachés à la voir devenir l'une des grandes puissances du monde, un pôle dans l'univers des idées et des arts, une Chine d'un modernisme effréné mais aussi une Chine millénaire, la Chine de toujours.
Mai 1979. Un avion d'Air France quitte l'aéroport de Paris pour Belgrade. À son bord, un éminent chirurgien de l'hôpital Broussais, flanqué d'austères " diplomates ". Destination finale : Tirana, la capitale de la dictature alors la plus fermée au monde. Mission : examiner Enver Hoxha, le maître de l'Albanie. C'est cette équipée au coeur même du système totalitaire que raconte aujourd'hui le professeur Pouliquen, restituant les échanges qu'il eut avec celui qui reste pour beaucoup une ombre, mais aussi les outrances parfois grotesques, parfois terribles d'un régime dont on n'a découvert l'ampleur des exactions qu'après sa chute. Curieux de découvrir Hoxha, le médecin n'est pas dupe de ce que cache son apparente bonhomie et sa francophilie démonstrative. Mais peut-on ne pas soigner les bourreaux qu'on combat par ailleurs oe