Spécialiste du développement de l'enfant, Édouard Gentaz dresse le bilan des connaissances sur les mécanismes cognitifs et affectifs de l'apprentissage et propose des pistes concrètes pour favoriser l'acquisition de connaissances et compétences, dès le plus jeune âge.
Cet ouvrage donne des repères pour évaluer les recherches en éducation. Définir le geste pédagogique efficace pour chaque contexte, c'est un défi à relever grâce à une collaboration main dans la main entre chercheurs et praticiens.
Les neurosciences sont bien souvent brandies comme des preuves pour légitimer une méthode pédagogique. L'auteur met en garde contre les dérives d'une neuro-illusion collective qui fait perdre de vue le véritable apport de ces recherches.
Pour tous les acteurs du monde de l'éducation, ce livre fait la synthèse des données de la recherche pour interroger les pratiques pédagogiques et la formation des enseignants.
Plus de la moitié de la population mondiale est bilingue. Pour le neurobiologiste et le linguiste, c'est un exploit et une énigme, car le langage humain est une faculté extraordinairement complexe. Comment deux langues peuvent-elles coexister dans un même cerveau?? Quels sont les avantages du bilinguisme?? Quelles sont les contraintes qu'il impose??
Albert Costa partage ici les résultats de vingt années de recherches. S'appuyant sur des études menées dans de nombreux pays, il montre comment des nouveau-nés font la différence entre deux langues, comment l'accent affecte la façon dont nous percevons les autres, pourquoi les bilingues sont meilleurs pour résoudre les conflits, comment on prend des décisions différentes selon la langue utilisée. Les surprises sont nombreuses?: il se pourrait même que le bilinguisme ralentisse les manifestations des maladies neurodégénératives.
Illustration magistrale des applications des neuro- sciences et de la linguistique, ce livre alerte et plein d'humour explore les effets du bilinguisme sur le cerveau, les mécanismes de pensée et le comportement. Il laisse le lecteur étonné devant le pouvoir du langage.
«?À Bilal, petit-fils qui porte mes espoirs d'un monde de diversité et de tolérance.
À quoi bon se battre pour tenter de laisser à ceux qui arrivent une planète «vivable» si leurs esprits, privés de mémoire, incapables de questionnement et sans désir d'élévation, étaient condamnés à errer dans un désert culturel et spirituel, à la merci du premier mot d'ordre, trompés par le moindre mirage, impressionnés par l'image la plus dérisoire???» A. B.
« L'Europe des langues a un destin qui lui est propre et ne saurait s'inspirer de modèles étrangers. Si l'adoption d'une langue unique apparaissait aux États-Unis, pour tout nouvel émigrant, comme un sceau d'identité, en revanche, ce qui fait l'originalité de l'Europe, c'est l'immense diversité des langues et des cultures qu'elles reflètent. La domination d'un idiome unique, comme l'anglais, ne répond pas à ce destin. Seule y répond l'ouverture permanente à la multiplicité. L'Européen devra élever ses fils et ses filles dans la variété des langues et non dans l'unité. Tel est à la fois, pour l'Europe, l'appel du passé et celui de l'avenir. » C. H.
Que se passe-t-il quand une personne parle ? Cette question recouvre pourtant une multiplicité de sens. S'agit-il de se faire comprendre ? de partager ses états d'âme ? d'influencer l'autre ? d'atténuer l'écho de ses émotions ? Qu'est-ce qui détermine son expression, son intonation et le choix des mots ?
C'est en tant que linguiste et thérapeute ayant travaillé avec des enfants autistes que Laurent Danon-Boileau s'est intéressé aux fonctions du langage, et comme psychanalyste qu'il observe sa dynamique. La cure analytique est par excellence le laboratoire de la parole. Elle permet de saisir les mécanismes psychiques qui la sous-tendent : la part d'irrationnel, les subtiles variétés de l'écoute de soi, de la mise en lien des pensées et de l'action produite sur celui qui écoute.
Cette exploration du mouvement de la parole révèle, au-delà de la cure, tout ce qui peut se jouer, à travers elle, dans un échange entre deux personnes.
Homo sapiens, animal social par excellence, s'est longtemps cru seul à même de communiquer. Mais la parole n'est pas le seul mode de communication. Tous les êtres vivants, bactéries, champignons, plantes, invertébrés et vertébrés, mais aussi chacune de leurs cellules, pratiquent une communication chimique souvent très élaborée, d'une remarquable élégance et d'une redoutable efficacité, et la communication par ondes - radio ou sonores, voire lumineuses - ne l'est pas moins.
Tout cet arsenal est mis à profit pour réguler le fonctionnement harmonieux des organismes vivants et de leurs sociétés.
La nôtre, via les réseaux sociaux, accède aujourd'hui à une « hypercommunication » tout à fait inédite : une révolution qui transforme la manière dont nos cerveaux communiquent et se structurent.
La communication est de fait si essentielle à la vie et à son évolution, de la bactérie aux sociétés humaines, que l'on peut se demander s'il ne faut pas substituer au « Je pense donc je suis » de Descartes un « Je communique donc je suis », avec à la clé ce curieux paradoxe : comment ce qui n'était au départ qu'une nécessité de survie est devenu une source de plaisir et de dépendance potentielle ?
Fonctions naturelles de l'espèce humaine, la langue et le langage ont cette particularité, à la différence des battements du coeur, de pouvoir subir l'action volontaire de l'individu. Mais que trouve-t-on au commencement : la langue, le langage ou la pensée ?
Des mathématiques aux sciences de l'homme et de la nature, ce livre propose une lecture interdisciplinaire des problématiques intrinsèques à la langue et au langage. Comment concevoir la traduction des textes philosophiques ou religieux qui est censée assurer la continuité de la pensée d'une langue à l'autre ? Que nous apprennent les mathématiques, qui semblent libérées des contraintes linguistiques ? Peut-il y avoir une pensée en dehors du langage, voire un langage sans pensée, comme le suggère aujourd'hui la traduction automatique ? Qu'en est-il du monde animal et que révèlent les pathologies du langage ?
Pourquoi aujourd'hui encore, en France, 20 % des jeunes sortent-ils de l'école sans être capables de lire correctement un texte ? Existet- il une méthode incontestable pour enseigner efficacement la lecture ? La discussion n'a pas cessé depuis l'invention au début du XXe siècle de la méthode dite globale. Et surtout depuis les années 1970, lorsque le grand mouvement de rénovation des pratiques pédagogiques disqualifie la vieille méthode syllabique, jusque-là dominante. Afin de sortir de l'échange stérile et répétitif d'arguments polémiques, cet ouvrage met l'accent sur l'expérience pratique : parmi les démarches d'apprentissage actuellement en usage, et les manuels qui les portent, qu'est-ce qui marche, et qu'est-ce qui marche moins bien ? Il fait ainsi le point sur les connaissances les plus récentes en matière d'apprentissage efficace. Les auteurs s'adressent à ceux, enseignants, parents, qui ont en charge l'apprentissage de la lecture. Ils présentent les méthodes et les manuels, et s'efforcent d'éclairer, à partir des résultats d'enquêtes, les questions les plus récurrentes de l'enseignement de la lecture : le déchiffrage et la compréhension, l'importance ou pas de la méthode, la façon d'enseigner le code graphophonologique, etc. Et ils proposent des tests permettant d'évaluer les progrès des apprentis lecteurs
Sur le rôle moteur de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture dans la réduction de la violence dans le monde et le maintien d'une réelle démocratie. Des propositions concrètes pour généraliser l'accès à la littératie.
Quelles limites donner à l'enfant ? Comment poser les interdits dont il a besoin pour bien grandir ? À chaque âge de la vie de l'enfant, ce livre donne des conseils concrets : - Au cours de la petite enfance, comment faire face aux premiers conflits qui se jouent autour des repas, du coucher ou de la propreté ? - Du CP à la 6e, comment gérer les contraintes de l'école ? Le respect de la vie familiale et de ses règles ? - Après 12 ans, comment réagir aux passages à l'acte autour des sorties, de l'habillement, des conduites à risque ? Une aide précieuse pour retrouver le bon sens éducatif. Didier Pleux est docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien, psychothérapeute. Il a fondé l'Institut français de thérapie cognitive. Il est l'auteur dePeut mieux faireetDe l'enfant roi à l'enfant tyran.
Avec la verve et la passion qu'on lui connaît, l'humaniste et linguiste Alain Bentolila interpelle l'ensemble de la classe politique à la veille des prochaines élections présidentielles : il dresse un bilan sans complaisance de l'échec de notre système éducatif, chiffres à l'appui.
Au-delà de ce gâchis constaté, Alain Bentolila fait des propositions réalistes pour réformer notre système scolaire :
Réorganisation du cursus actuel ; pédagogie différenciée pour chaque élève ; valorisation de la maternelle en tant qu'école ; refonte de la formation des maîtres ; coopération des parents et des enseignants tout au long de l'année.
La question de la traduction automatique s'est posée dès la naissance de l'informatique. Elle semblait alors accessible, mais quiconque, aujourd'hui, utilise les traducteurs automatiques disponibles sur Internet sait que, malgré les remarquables progrès effectués, on est encore loin d'une traduction toujours fidèle. La complexité du langage naturel et ses ambiguïtés sont bien faites pour dérouter les algorithmes pleinement rationnels de nos ordinateurs. Les « réseaux de neurones » qui pratiquent l'« apprentissage profond » sont la dernière en date des multiples stratégies déployées pour parler avec la machine... et s'en faire comprendre.