La France a changé, et rien désormais ne sera plus comme avant. En deux générations à peine, les Français ont radicalement modifié leurs façons de vivre, de penser et de voter, au point qu'on a pu parler de « Seconde Révolution » pour désigner les bouleversements intervenus au cours des années 1960.
Ce sont ces Révolutions françaises que retrace pour nous Jean-François Sirinelli. Elles ne sont pas toutes politiques ; nombre d'entre elles concernent la vie intime des Français, ce qui les enthousiasme, les fédère ou les heurte, des Parapluies de Cherbourg au Cabu de Charlie Hebdo, de la fin de la guerre d'Algérie à la révolution introuvable de Mai 68, du règne de De Gaulle à l'ascension de Macron.
Une interrogation parcourt ce livre : née sous le signe de la paix et de la prospérité, la Ve République est-elle parvenue au terme d'un cycle ? Faut-il redéfinir le modèle républicain français ?
Impossible de parler de géopolitique sans évoquer l'idée de puissance. Rapports de force, zones d'influence, conflits - politiques, économiques, militaires - sont la matière des relations internationales. La puissance, qu'elle menace ou qu'elle protège, détermine les conditions d'existence des États et des populations.
Le livre s'interroge d'abord sur les critères de la puissance?: ses instruments, ses manifestations et jusqu'aux illusions qu'elle engendre. Il dresse ensuite un état des lieux de la planète, panorama impeccablement documenté et actuel des principales entités étatiques et des enjeux régionaux saillants. Il décrit enfin de nouveaux acteurs non étatiques qui imposent, sur la scène mondiale, des effets de puissance parfois inédits.
S'appuyant au besoin sur des rappels historiques qui sont moins des leçons que des exemples édifiants, Frédéric Encel réussit à proposer un tableau cohérent de l'état du monde et à dégager les grandes tendances de son évolution.
Une mine d'informations, une somme d'analyses et de décryptages des grandes orientations stratégiques qui se dessinent sous nos yeux.
« Traiter l'étranger, c'est-à-dire l'autre, qu'il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l'intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate. » J. B.
Le monde a-t-il encore besoin de diplomates ? Pourrait-on se passer, dans les rapports internationaux, de ces personnages qui, entre technicité et art consommé des contacts personnels, s'affairent dans les coulisses de l'histoire ? Derniers remparts avant la guerre, ils sont aussi les artisans du retour à la négociation, quand le pire s'est produit. Jérôme Bonnafont fait ici l'éloge de la diplomatie au service de l'État, de la nation, de l'aspiration à une société internationale ordonnée.
Vade-mecum pour diplomate, débutant ou confirmé, cet ouvrage s'adresse à toute personne intéressée par l'action extérieure de la France. Il offre une visite guidée du Quai d'Orsay (et d'organismes internationaux comme l'ONU), de son organisation et de ses pratiques. C'est aussi un traité du négociateur. Parsemé de portraits de figures remarquables, de Talleyrand à Kissinger ou Lavrov, de rappels sur l'histoire des relations internationales et de la politique étrangère française ainsi que sur la construction européenne, ce livre est une mine d'informations sur la diplomatie, ses traditions et ses évolutions, et sur les différents centres de décision à l'échelle nationale ou internationale.
Ce texte est surtout une défense et illustration du rôle des diplomates et de leur art, avec leurs idéaux, leurs ambiguïtés et leurs grandeurs, en des temps où, plus que jamais, on débat de leur fonction.
« Sommes-nous entrés dans l'ère du déclin démocratique, voire dans un âge postdémocratique ? Admettons au moins l'existence d'une triple déception : la démocratie libérale souffre d'une terrible crise de la représentation, d'une grave impuissance publique et d'un profond déficit de sens. Autrement dit, elle aurait perdu, en cours de route, à la fois le peuple qui la fonde, le gouvernement qui la maintient et l'horizon qui la guide. » P.-H. T.
Pour Pierre-Henri Tavoillot, ce que nous avions pris pour un progrès acquis - la démocratie - se révèle en réalité un vertigineux chantier. Ce livre, qui renoue avec la tradition oubliée des traités d'art politique, nous invite à réfléchir à ce qui fait le secret de l'obéissance volontaire. Car, en démocratie, l'art de gouverner est surtout un art d'être gouverné. Comment l'envisager aujourd'hui ? Entre le cauchemar de l'impuissance publique et le spectre de l'autoritarisme, comment réconcilier la liberté du peuple et l'efficacité du pouvoir ?
Menacé par la puissance grandissante de l'islam et de la Chine, l'Occident parviendra-t-il à conjurer son déclin ? Saurons-nous apprendre rapidement à coexister ou bien nos différences nous pousseront-elles vers un nouveau type de conflit ? Pour Samuel Huntington, les peuples se regroupent désormais en fonction de leurs affinités culturelles. Les frontières politiques comptent moins que les barrières religieuses, ethniques, intellectuelles. Au conflit entre les blocs idéologiques de naguère succède le choc des civilisations. Le livre qu'il faut lire pour comprendre le monde contemporain et les vraies menaces qui s'annoncent.
Les appels à « refonder » l'Europe se multiplient, le désir d'une « renaissance » de l'Europe s'aiguise. Avant de réinventer l'Europe, ne faut-il pas comprendre quand, où, comment et par qui elle a été inventée ?
Qu'elle soit saisie comme un continent, une région, une civilisation, une idée, un faisceau de valeurs et de droits, une religion, une pluralité de langues, un mythe, un ordre ou une culture juridique, une structure composée d'institutions et d'un régime politiques, un éventail d'organisations internationales, un ensemble de sciences et de techniques, et bien d'autres choses encore, l'Europe est un sujet de recherche dans de multiples champs.
Cet ouvrage en témoigne et prend une résonance particulière alors que notre continent est rattrapé par la guerre.
Quoi de commun entre les panda kissers (les zélateurs de la politique chinoise), la « Poutine mania », les « réseaux » turcs ou qataris, la K-pop (musique pop coréenne), les fondations allemandes, les Instituts Confucius ou les programmes d'invitation « Young leaders » aux États-Unis ? Dans tous les cas, il s'agit d'afficher, de séduire, de convaincre, de trouver des relais, dans une stratégie d'État plus globale qui vise à conquérir les esprits.
Car - c'est la thèse de ce livre - l'influence, et non plus la puissance, est la nouvelle clé pour déchiffrer le jeu des relations internationales. L'influence mobilise des ressources croissantes de la part des États. Elle leur permet de modifier le rapport de force mondial, de contrôler des pays tiers ou d'y prospérer sans entrave.
On peut dénoncer ces stratégies d'influence comme autant de manipulations inacceptables, pointer du doigt leurs commanditaires, en particulier quand ils pratiquent la nuisance et l'intimidation. Mais elles sont devenues la norme géopolitique.
La France et plus largement l'Europe sont-elles bien armées pour mener ces guerres d'un autre type ?
« Faire du citoyen «quelque chose» dans l'ordre politique, faire du citoyen le coeur vivant de la démocratie en affirmant, contre le principe représentatif, qu'il a une compétence pour décider personnellement des lois et des règles du vivre-ensemble et en proposant, contre le présidentialisme de la Ve République, les institutions et les mécanismes par lesquels cette compétence citoyenne s'exercera.
Ce manifeste a pour objet de soumettre à la discussion les principales «thèses» qui informent la démocratie continue : les droits de l'homme, principe de reconnaissance de la démocratie ; l'autonomie constitutionnelle du corps des citoyens par rapport au corps des représentants ; la compétence des citoyens à fabriquer les lois et politiques publiques ; la justice comme pouvoir de la démocratie. » D. R.
Dominique Rousseau nous invite ici au grand débat sur la révision de la Constitution.
Un livre magistral.
Domaine en pleine expansion, la géographie du politique appréhende le politique à travers les lieux, les territoires, les réseaux.
La mondialisation, la construction européenne, la conscience écologique, les conflits géopolitiques ou les débats publics mettant en scène les « territoires » contre les « métropoles » consacrent la centralité de l'espace dans l'analyse des questions politiques.
Entre le manuel et l'essai, ce livre éclaire les nouvelles géographies du politique. Il montre qu'elles sont une ressource décisive pour penser les mutations des sociétés contemporaines, des nouvelles cartes électorales à la gouvernance mondiale en passant par la justice spatiale et les aspirations démocratiques. Car, en devenant des acteurs, les individus se sont mués en citoyens aguerris et déterminés, et ils ne se privent pas de le faire savoir. C'est aussi cela que la géographie du politique permet de saisir.
Un glossaire des notions clés et une vingtaine de cartes complètent cette synthèse, qui s'adresse aussi bien aux étudiants en géographie qu'à un public curieux.
Quels sont les États qui protègent le mieux leurs citoyens dans le contexte international actuel?? Face à des menaces devenues globales, telles les pandémies, les crises environnementales, économiques, migratoires ou alimentaires, quelles puissances ont su rompre avec un passé révolu et développer des stratégies adaptées??
Les États-nations se sont construits, il y a quelques siècles, sur la gestion des peurs ancestrales (peur de mourir et de souffrir, peur de perdre sa liberté) et des risques nationaux. Ils se sont arrogé le monopole de la sécurité pour en faire un enjeu territorial et militaire, étroitement lié à la souveraineté nationale.
Mais lorsque les risques changent de nature et de périmètre, qu'en est-il de l'ancien ordre international?? Le succès amorcé des puissances les plus agiles, qui - à l'instar de la Corée du Sud, de l'Allemagne et de quelques pays nordiques - savent tirer profit de la mondialisation tout en se protégeant de ses méfaits, ne nous invite-t-il pas à repenser la sacro-sainte sécurité internationale pour l'élargir à ses dimensions humaines?? Et, dès lors, n'est-ce pas tout l'ordre mondial qui est à revoir et à refonder??
Loin des discours souverainistes et des postures démagogiques, Bertrand Badie nous propose une réflexion profonde et sociale sur le thème si fondamental de la sécurité.
Une guerre comme celles qu'a connues le XXe siècle est-elle de nouveau possible??
«??Paix impossible, guerre improbable??», écrivait Raymond Aron en 1947 à propos de la guerre froide.
Mais qu'en est-il aujourd'hui alors que les théâtres de conflits se multiplient au Moyen-Orient et surtout en région indo-pacifique?? Qu'en est-il alors que les grandes puissances n'hésitent plus à prendre le risque de la guerre, qu'il s'agisse de l'aventurisme militaire de la Russie ou de l'affirmation de la puissance chinoise en mer de Chine du Sud??
Dans cet essai, bref et percutant, François Heisbourg montre que l'ombre de la guerre est désormais bien présente, des forever wars à la lutte idéologique que se livrent les États-Unis et la Chine en passant par la cyberconflictualité. Quant aux armes de la guerre, elles concourent à l'instabilité ambiante en fragilisant la dissuasion nucléaire.
Déclassé, humilié, déboussolé par la pandémie, notre continent, et avec lui notre pays, aura fort à faire pour défendre ses intérêts et ses valeurs.
« Comment la France et l'Europe, menacées par le déclin économique et démographique sur toile de fond de crise politique et morale, peuvent-elles se défendre face à ces nouveaux prédateurs que sont la Chine - désormais superpuissance consciente de son rang historique -, la Russie - insatisfaite de l'ordre postsoviétique sur notre continent -, voire les États-Unis ?
Pour tenter de répondre à cette question, il faut d'abord reconnaître les terrains de chasse de la prédation moderne. C'est à partir de là que nous pourrons apprécier les logiques de comportement des fauves avant d'analyser les options stratégiques qui s'offrent à nous, Européens, si nous ne voulons pas être leur proie. » F. H.
François Heisbourg analyse les différentes formes de prédation - commerciale, industrielle, financière, bien sûr, mais aussi idéologique et politique -, souligne les retournements de l'Histoire - comment les pays européens sont passés de prédateurs à proies - et appelle nos pays à rassembler leurs forces pour résister à la prédation.
Un livre écrit de main de maître, un appel urgent à penser la stratégie.
Dans son oeuvre fondatrice, Le Choc des civilisations, « l'un des livres les plus importants depuis la fin de la guerre froide », selon Henry Kissinger, Samuel P. Huntington soutenait qu'avec la fin de la guerre froide les « civilisations » allaient remplacer les idéologies comme facteurs de conflits internationaux. Cette vision prophétique semble s'être en partie avérée.
Voici qu'il fait porter son analyse sur l'impact que les autres civilisations ont sur les valeurs américaines et occidentales. Le 11 Septembre a ravivé un certain patriotisme. Mais autour de quelle identité ? Quelles sont nos valeurs fondamentales ? Et quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés au plus profond de nous-mêmes ?
Une nouvelle fois, Samuel P. Huntington pose les termes d'un débat essentiel pour notre temps.
Comment fonctionnent les systèmes nationaux de renseignement ? De quels moyens disposent-ils ? Face aux défis nouveaux que sont le terrorisme international, l'espionnage économique, les cyberattaques, voire les cyberguerres, comment sont élaborées et conduites les politiques de renseignement ? Avec quels succès et quels échecs ?
La mise en oeuvre des techniques du renseignement est-elle compatible avec l'exigence démocratique ?
Comment définir ce que pourraient être des relations vertueuses entre l'exécutif et les professionnels du renseignement ?
Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles ce livre, le premier du genre en langue française, écrit par deux professionnels reconnus, s'efforce de répondre.
Pour la première fois, la pratique réelle du renseignement sort de l'ombre où elle était confinée.
Très complet, fourmillant d'exemples et reposant sur de larges comparaisons internationales, cette nouvelle édition, à jour et enrichie, d'un ouvrage devenu de référence passionnera tous ceux qui s'intéressent au renseignement d'État mais aussi à l'intelligence économique.
Sommes-nous prêts au choc démographique qui s'annonce. ?
Vieillissement rapide de la population mondiale, urbanisation effrénée, immigration toujours plus importante... Ce n'est pas seulement le profil de notre quotidien qui change, mais aussi les équilibres stratégiques.
La Chine peut-elle devenir la première puissance mondiale alors qu'elle s'apprête à «. vieillir avant même d'être devenue riche. ». ? Les États-Unis passeront-ils au second rang alors qu'ils vont conserver leur dynamisme démographique. ? Le déclin de l'Europe est-il inéluctable. ? Y aura-t-il vraiment une «. ruée. » des jeunes Africains vers le Vieux Continent. ?
C'est à ces questions que répond Bruno Tertrais, à rebours des fantasmes et sans démagogie. Tandis que la crainte de l'islam devient universelle et alimente la thèse d'un «. choc démographique des civilisations. », que l'Afrique et le Proche-Orient semblent soumis à une instabilité durable, il explique comment ces évolutions pourraient, paradoxalement, augurer d'un monde plus pacifique.
La démographie est une affaire politique. : ce livre nous en donne les clés.
Promise à la première place mondiale, la Chine entend jouer un rôle décisif sur la scène internationale. Quelle est sa vision et comment aborde-t-elle le monde et la mondialisation ? Avec quelles conséquences pour l'Occident et l'Europe ?
Écrit par deux fins connaisseurs de la Chine et de l'Asie du Sud-Est, ce livre montre comment le président Xi Jinping et le Parti communiste chinois ont recyclé l'antique formule du « Tianxia » - qui désigne traditionnellement « tout ce qui est sous le ciel » - pour placer la Chine au centre des flux mondiaux. Il explique aussi comment elle mobilise toutes ses ressources (influence économique, attrait de sa culture, propagande et intimidation) pour transformer les règles du jeu dans des domaines aussi divers que le droit, les normes industrielles, l'environnement, l'alimentation ou la recherche universitaire. Ce faisant, Pékin modifie à son avantage un système international largement dessiné par l'Occident.
Dès lors se pose une question : l'ambition chinoise n'est-elle pas un risque, d'abord pour les Chinois eux-mêmes, mais aussi pour le reste du monde et les biens communs de l'humanité ?
« J'espère qu'à travers un parcours jalonné tantôt par une action modeste et militante, tantôt par une participation importante aux événements, le lecteur bénéficiera d'un supplément de clarté sur notre histoire commune. Il verra, tout au moins je l'espère, que certaines des innovations que j'ai proposées sont toujours d'une brûlante actualité et, pour certaines, porteuses d'avenir. » J. D.
L'humiliation est devenue l'ordinaire des relations internationales. Rabaisser un Etat, le mettre sous tutelle, le tenir à l'écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se sont banalisées au fil du temps. De quoi ces diplomaties de l'humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés - de la conférence de Bandung en 1955 aux Printemps arabes - n'invitent-elles pas à une autre gouvernance ? Convoquant l'histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l'humiliation : les conquêtes occidentales du XIXe siècle, la montée des revanchismes dans l'entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée.
Il montre que sa banalisation consacre l'émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu'elle trahit aussi l'inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place. La montée des populismes et l'élection de Trump en 2016, le durcissement des gouvernements autoritaires d'Erdogan et de Poutine ou les provocations de la Corée du Nord confirment le rôle structurel de l'humiliation dans les relations internationales, avec cette inversion inquiétante : l'humilié d'hier devient aussi l'humiliateur d'aujourd'hui.
Daniel Sibony est de passage à Tel-Aviv lorsque les fusées attaquent la ville. Il livre ici ses impressions et ses pensées. Les roquettes lui rappellent, en plus violent, les pierres qu'il recevait enfant, à Marrakech, dans la médina. Il retrouve sa sérénité d'alors, cette force où l'on a en soi, presque en même temps, la détresse et la joie de vivre, et où l'on peut se sentir attaqué sans être détruit. D'ailleurs, non loin de là, une institutrice a innové ; lors des alertes, elle fait entonner aux enfants des chansons nouvelles : « J'ai peur, j'ai peur, mon coeur fait boum-boum, on doit courir aux abris. » Cette chronique écrite au coeur du conflit s'accompagne de réflexions inédites sur le djihad, les rapports entre l'islam et l'Occident, le conflit du Proche-Orient. La solution que Daniel Sibony propose se formule comme un paradoxe : la paix ne viendra que de la paix. Ce qui seul pourra affronter le grand malentendu.
Un sentiment nous guette?: celui de l'inutilité du vote dans un système qui se prétend démocratique. Nous n'acceptons plus d'être convoqués, une fois tous les cinq ans, pour choisir entre des programmes que personne n'a lus en entier. La confiance dans la démocratie en est atteinte?: un jeune sur deux déclare lui préférer un autre système?! Il est urgent de renouveler nos modalités d'expression politique si nous voulons conserver l'adhésion collective à la démocratie.
Avec la technologie, d'autres formes de suffrage sont possibles.
À l'ère du découragement politique, et quand certains veulent remettre en cause la légitimité du vote populaire, ce livre propose de renouveler la démocratie en s'appuyant sur la révolution du vote électronique.
Que se passerait-il si nous pouvions voter directement sur les questions essentielles?? Comment pourrions-nous mieux élire nos représentants?? Pourquoi n'utilisons-nous pas l'intelligence artificielle pour exprimer des positions plutôt que de voter sur des réponses toutes faites?? Autant de questions auxquelles ce livre répond en dessinant une démocratie plus inclusive, plus flexible, plus active.
Ce livre est un plaidoyer contre la pensée unique. Ce livre est un appel à la résistance. Quand l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine.
La langue anglaise domine le monde et sert aujourd'hui de support à cette pensée unique. Mais le français est bien vivant. Et nombreux sont ceux, de parle monde, qui en mesurent l'apport au combat de l'homme pour la liberté de l'esprit. C'est l'objet de ce livre que de proposer de nouvelles pistes pour déployer encore plus largement de nouvelles formes d'inventivité et de créativité.
« Démocratie providentielle », « démocratie extrême », les notions forgées par Dominique Schnapper, une des grandes voix de la pensée politique française, sont passées dans le langage courant. Elle revient dans ce livre sur les thèmes qui sont aujourd'hui au coeur du débat public : le malaise des populations immigrées, le chômage, la place de l'islam, le rapport à la République et à la nation.
Comment penser la démocratie en France ? Comment fonder des liens entre les individus et les groupes, afin qu'un avenir commun puisse être envisagé ? Loin des idéologues de l'identité comme des défenseurs du multiculturalisme, Dominique Schnapper analyse patiemment ce qui permet la relation à l'autre et donne du sens à la citoyenneté. Racisme, laïcité, remise en cause des institutions, intégration, judaïsme, individualisme et communauté, droits des minorités, aucune question n'est éludée et toutes sont abordées avec la même rigueur scientifique et morale.
Il faut réinventer l'État. Du mouvement des Gilets jaunes à la crise sanitaire, les Français nous interpellent sur la fin d'un modèle.
Ce livre veut ouvrir une voie optimiste. Notre époque est celle d'une volonté d'action inédite de nos concitoyens. Mobilisation environnementale, solidarités dopées par les outils numériques, municipalisme, mouvement des « communs », relocalisations : autant de promesses pour résoudre par la base les grands défis du siècle.
De la sphère publique, émerge aussi une foule de petits miracles pour libérer ce potentiel. Autant de signaux faibles qui montrent qu'un autre État est possible - c'est l'une des richesses de ce livre que de nous en fournir un panorama inattendu et stimulant.
Après six années de présidence de l'Arcep, Sébastien Soriano livre un puissant appel à renouer avec « la radicalité du projet public » et dépasser le malaise qui s'est emparé des fonctionnaires de terrain. C'est un programme concret qui fait le pari de l'intelligence collective et de l'humain pour réconcilier les Français avec l'outil de leur destin commun. Une contribution décisive pour penser la souveraineté de la société à l'ère des réseaux numériques et du défi climatique.
Vingt ans après la chute du communisme, qu'est devenu l'Etat russe?
Quel sera l'avenir de la Russie? Comment expliquer sa politique extérieure? Quelles seront ses relations avec le reste du monde? Par l'une de nos meilleures spécialistes, une analyse de la transformation russe et des grands évènements qui l'ont jalonnée, notamment la guerre eu Tchétchénie, la révolution orange en Ukraine, l'affaire Ioukos, jusqu'aux élections de 2008 et au conflit en Georgie.