C'est par ce troisième livre, rédigé plus tardivement, que Michel de Montaigne affirme le mieux le projet de son oeuvre : se livrer tout entier à l'étude, dans la spontanéité de ses humeurs et les limites de son expérience. Une réalité mouvante au plus près de l'homme en train de se faire, et qu'il dévoile au lecteur avec une honnêteté sans fard.
Sommet d'érudition et de réflexions personnelles, ce dernier volume vient clore l'entreprise d'une vie. L'édition critique, présentée et commentée par Maurice Rat, nous rappelle l'histoire et la modernité d'un chef-d'oeuvre, considéré aujourd'hui encore comme un des fondements de notre culture occidentale.
Selon Lanson, les Lettres philosophiques sont « la première bombe lancée contre l'Ancien Régime ». L'esprit libéral de Voltaire y examine la société française à l'aune du modèle anglais. L'ouvrage connaît deux éditions, la première publiée à Londres en 1733 et l'édition française, augmentée d'une dernière lettre, « Sur les Pensées de M. Pascal », imprimée l'année suivante. Les Lettres anglaises sont devenues philosophiques, elles sont immédiatement condamnées. Le lecteur trouvera le texte de 1734, accompagné d'un choix de variantes et d'un apparat critique mettant en perspective la pensée de Voltaire dans le contexte intellectuel des Lumières. La présente édition fait le pari de montrer la cohérence de l'ouvrage à la suite de l'adjonction de l'anti-Pascal.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce volume, préfacé par Denis Moreau, rassemble les premiers écrits du philosophe, dont les Règles pour la direction de l'esprit, Le Monde et le Traité de l'homme, Le Discours de la méthode, le Traité de la mécanique, et des lettres écrites entre 1629 et 1637.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce second volume comprend Les Méditations en latin et leur traduction française, les Objections et les réponses, la seconde édition des Méditations, les Septièmes Objections et réponses, la Recherche de la vérité par la lumière naturelle, ainsi que les lettres écrites entre 1640 et 1642.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Les Helléniques de Xénophon donnent une suite à l'histoire de la Guerre du Péloponnèse, que Thucydide n'avait pu mener à son terme. La première partie couvre donc la période qui va de l'automne 411 jusqu'à la chute d'Athènes en 404. Puis l'auteur entreprend de raconter les événements marquants de l'histoire de la Grèce jusqu'à la bataille de Mantinée (362) qui consacra à la fois l'abaissement définitif de Sparte et la ruine des ambitions thé- baines. Il s'agit d'une présentation unique de cette dernière période où les cités grecques furent encore maîtresses de leur destin, sous l'arbitrage de la Perse. Cette histoire animée par une violence généralisée, la recherche vaine d'une paix commune et les tensions entre désir d'autonomie et tendance au fédéralisme, fait écho à notre propre histoire.
Cette édition bilingue du Prince, précédée des textes brefs et variés que Machiavel a rédigés lorsqu'il était impliqué dans la vie politique, permet de remettre l'un des traités les plus importants et les plus commentés de l'histoire dans son contexte historique et politique.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce troisième volume reprend les derniers écrits du philosophe, dont Les Principes de la philosophie, Les Passions de l'âme, et les lettres écrites entre 1643 et 1650.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Cet essai étudie deux formes extrêmes de la bêtise : celle de l'idiot et celle de l'esprit de sérieux. L'idiot est celui qui manque de sérieux. L'esprit de sérieux est pesant. La bêtise est ici étudiée en tant que phénomène : elle est décrite dans ses manières de se dévoiler. Loin de vouloir ériger une théorie de la bêtise, cet essai analyse les variantes de ce phénomène, en l'intégrant à des problématiques concrètes inspirées par des penseurs et des écrivains qui se sont risqués à son examen (Jean-Paul Sartre, Gustave Flaubert, Marcel Proust, Gilles Deleuze, etc.).
Première histoire moderne de la dette publique en France, de François I er à François Hollande, ce livre montre que nos gouvernements ont très longtemps maltraité leurs créanciers. Jusqu'au xx e siècle, la principale cause de la dette publique était la guerre. Au xix e , s'ajoutent les tra- vaux publics et, au xx e , les dépenses sociales. Le sujet demeure d'actualité. Si, en France, la dernière de ces banqueroutes violentes date de 1797, les gouvernants en avaient déjà inventé une autre forme, sournoise, engendrée par l'infl ation. Les deux guerres mondiales retiendront ce modèle. Aujourd'hui les rentiers de l'État français sont protégés, tant par des indexations que par l'existence de l'euro qu'émet la banque centrale européenne... jusqu'à la prochaine guerre ?
Considérer Diderot comme un écrivain politique ne va pas de soi. Pourtant, c'est bien une pensée engagée, une véritable doctrine des Lumières, qui se déploie tout au long de son oeuvre, et que ce volume, établi par Paul Vernière, se propose de ressaisir pour la première fois. Reprenant ses écrits les plus éloquents, parmi lesquels des fragments de L'Encyclopédie, les Entretiens avec Catherine II, L'Apologie de l'abbé Galiani, les Pages contre un tyran destinées à Frédéric II, et la digression Aux insurgents d'Amérique, cette édition critique retrace la subtilité d'une pensée politique et économique qui se refuse au dogmatisme, mais qui ne prend pas moins position à l'égard du pouvoir et de la souveraineté.
Fin 1842, Nerval part en Orient. Il séjournera au Caire, cohabitant avec une esclave qu'il a acheté. À la recherche de l'âme soeur, nous le retrouverons à Beyrouth, et dans la montagne. Ces scènes nourries d'observations et d'impressions, l'ont conduit à penser l'altérité au-delà de l'exotisme.
«Fermez l'entrée au vice.» Condition nécessaire, et peut-être suffisante, d'une éducation réussie pour Rousseau. L'hypothèse de ce livre est que cette doctrine de l'«éducation négative» peut trouver un éclairage paradoxal dans des fictions relatant des expériences d'isolement enfantin dont les formes et les finalités diverses peuvent se ramener à trois modèles : pédagogique, heuristique, érotique. Au terme d'un parcours qui s'appuie sur un vaste corpus d'oeuvres fictionnelles et théoriques, la retraite pédagogique, le laboratoire de l'origine et la forteresse amoureuse apparaissent comme des espaces intensément communicants.
Vladimir Odoïevski est considéré à son époque comme l'un des principaux prosateurs romantiques. Cet ouvrage présente un panorama de l'oeuvre fictionnelle de l'auteur, caractérisée à la fois par une reprise des grands thèmes romantiques et par des expérimentations formelles d'une grande originalité.